VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
Merci à tous pour avoir pris part à cette formidable aventure.

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S&D - there is simply nothing worse than knowing how it ends
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
Snow T. Petrovitch
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Message Posté Ven 4 Oct - 13:02.
i will come back to life
and i meant everything i said that night


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Dorian & Snow
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬  Privé
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ Début du mois de mars 2057
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ Le soir.
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬ Il fait froid & il pleut.
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  Saison 3
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬  Prelude
ϟ chatiment divin exigible ▬  non.
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Message Posté Ven 4 Oct - 19:37.

« Carry on, carry on  »
like nothing's wrong




Depuis l’arrivée des ombres à Durmstrang, Snow passait son temps dehors. Grâce à Solomonia, elle avait obtenu de la résistance  le droit de ne pas dormir au château en échange de l’accomplissement de quelques corvées et d’une  garde quasi permanente à l’infirmerie.  Bahorel avait accepté de l’héberger jusqu’à ce qu’elle trouve une autre solution, mais son appartement était assez grand pour deux et, même s’il n’avait pas caché sa réticence à laisser une femme entrer dans sa garçonnière, les plats qu’elle lui cuisinait et les tâches ménagères qu’elle exécutait pour lui l’avaient vite fait changer d’avis. Bahorel était un soldat apprécié. Il était jeune, arrogant, direct. Ils s’étaient rencontrés pendant la bataille. Il saignait trop pour se battre, mais il refusait d’arrêter. Elle le soignait pendant qu’il lançait des sorts. Il n’a jamais essayait de comprendre d’où lui venait  cet air inquiet lorsqu’elle voyait les corps ennemis tomber. Il avait mis ça sur le dos de la compassion et de la faiblesse des femmes. Elle avait approuvé en souriant. Elle n’avait plus le droit de s’inquiéter, de toute façon. Il était parti. Bahorel était quelqu’un d’amical et d’attachant. Il ne soupirait jamais pendant qu’elle lui racontait sa journée et lorsque les esprits reprenaient le contrôle, il essayait toujours de la calmer.  Au fil des jours, ils étaient devenus plus complices qu’elle ne l’aurait cru, mais ça ne l’empêchait pas de se regarder mourir. Ca ne l’empêchait pas de sombrer dans le regret et de se noyer dans tout ce qu’elle n’aurait jamais dû faire. Mais le pire, c’était pas les souvenirs. Le pire, c’était la colère. C’était devenu la seule chose qui la rattachait à lui. Et quand elle avait confié à Bahorel qu’elle avait l’intention d’aller le voir, il lui avait dit que c’était une mauvaise idée. Qu’il irait pour elle et que tout serait réglé.  Alors, elle avait refusé en souriant. Bahorel était un gentil garçon. Mais c’était pas Dorian.

D’ici, la lumière d’émeraude qui éclairait les ruelles du village du bois se fondaient dans la brume et l’obscurité. Dorian n’habitait pas dans le quartier le plus rassurant. A vrai dire, il n’avait même pas le droit d’habiter là, et elle ne savait pas vraiment si elle le trouverait dans son appartement. Depuis qu’il l’avait laissée en plan à l’infirmerie, elle ne l’avait revue que deux fois et, les deux fois, elle était presque sûre qu’il ne l’avait pas aperçue. Les mains rangées dans les poches de son long manteau noir, Snow marchait vite. Elle savait qu’il n’était pas bon de traîner dans ce quartier à cette heure-ci et se maudit lorsqu’elle entendit l’écho produit par le claquement de ses talons contre le sol. Rien de mieux pour appâter ceux qu’elle ne voulait pas croiser. Elle avait passé ses journées à répéter de longues tirades accablantes. Elle avait passé ses semaines à imaginer ce qu’elle lui dirait lorsqu’elle le reverrait. Tout le ressentiment qu’elle lui cracherait à la figure. Toute la colère qui éclaterait contre lui. Le cœur de Snow était un champ de mines, et il avait tout fait exploser lorsqu’il avait choisi de s’en aller. Et le pire, c’était sûrement de se rendre compte qu’il ne lui avait jamais caché la vérité. Elle avait eu l’audace de penser qu’il pourrait changer. On nous oblige toujours à choisir entre le blanc et le noir. Le bien et le mal. Snow avait toujours cru qu’il lui restait une chance de n’avoir jamais à faire ce choix. Elle avait eu tort. Et chaque jour un peu plus, elle en payait le prix.

Elle n’a pas hésité avant d’ouvrir la porte de l’immeuble. Elle n’a pas hésité lorsqu’elle a monté les escaliers. Elle n’a pas hésité lorsqu’elle a frappé à sa porte. Son cœur ne battait pas trop fort, ni trop vite. Pour la première fois depuis longtemps, elle était confiante. Pas parce qu’elle lui avait pardonné, non, elle n’oublierait jamais ce qu’il lui avait fait, mais parce qu’elle avait tellement vu et revu cette scène qu’elle était presque sûre de connaître son déroulement et de savoir quoi répondre à chacune de ses attaques. Elle avait imaginé tous les scenario possibles et toutes les fins imaginables. Elle savait que, dans tous les cas, ça se terminerait là. Cette idée, elle l’avait gravée dans sa tête. Elle l’avait inscrite en lettres rouges pour ne pas l’oublier. Pour ne pas succomber une nouvelle fois à toutes ces promesses qui n’avaient jamais existé. Elle se le répétait, encore et encore. Et plus elle le disait, plus ça semblait vrai.

Pour toutes ces raisons, on aurait pu croire qu’elle l’aurait regardé dans les yeux lorsqu’il a ouvert la porte. Qu’elle aurait parlé avec une voix confiante et déterminée. Qu’elle n’aurait laissé place à aucune hésitation dans chacun de ses gestes. Mais Snow, qui avait toujours les mains coincées dans les poches de son manteau, ne faisait pas le poids face à celui qui l’avait détruite. Elle n’avait jamais été forte, ni courageuse, elle le savait maintenant. Elle le dévisagea pendant un quart de seconde avant de regarder le sol. Soudain, elle ne savait plus quoi dire. Soudain, elle était seule, et elle se demandait bien pourquoi elle était venue. Elle passa entre la porte et lui, sans lui accorder un seul regard. Elle parlait vite. Elle fuyait déjà.

« I just came here to get my stuff back.   »

Elle avait laissé chez lui plusieurs choses dont elle ne pouvait plus se passer. Ses livres de métamorphose et de potions devaient sans doute traîner quelque part. Ses camarades commençaient à en avoir marre de toujours partager. Elle avait aussi laissé quelques vêtements dont certains appartenaient à Solomonia qui les lui réclamait depuis son retour de Londres. Avec ces vêtements devaient sûrement aller quelques fards à paupières et rouges à lèvres. Enfin, c’était surtout ses potions de médicomagie qui lui avaient manqué. Sans elles, elle était incapable de dormir.  Elle jeta un coup d’œil à l’appartement. Rien n’était rangé. Les bouteilles d’alcool traînaient dans tous les coins avec des dossiers éparpillés et des vêtements sales. Ca expliquait l’odeur.  Elle secoua la tête en se retournant vers lui. Elle ouvrit son sac, magiquement agrandi, et en sorti un pull. Celui qu’il lui avait prêté lorsqu’elle s’était plainte d’avoir trop froid. Puis elle détacha le bracelet qu’il lui avait maladroitement offert.

« And to give you your sweater back. I washed it. It didn’t smell really good anyway.  And that too. So yeah, there you go. »

Dorian S. Grimes
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Message Posté Ven 4 Oct - 23:33.
If this is redemption, why do I bother at all ?




La seule chose que l'on peut faire parfois, c'est abandonner. Laisser les choses disparaître derrière un écran de fumée. Une joie que l'on ne peut pas comprendre, un malheur qui se complaît dans la difficulté. On se laisse entraîner par la masse, et on laisse les visages se torturer au fil des minutes et des heures. On laisse les prénoms s'effacer au gré du vent parce que chaque instant est une nouvelle torture. On essaye de se convaincre de tout ce qu'on ne pourra plus jamais avoir, et on se rappelle de tout ce qu'on ne peut déjà plus comprendre. On essaye de saisir la logique, on essaye de comprendre la haine derrière l'amour. Mais rien n'est compréhensible. Parce que tout est périssable. On ne peut pas savoir de quoi sera fait le lendemain. On ne peut pas se permettre de trouver une solution. On doit simplement essayer de s'en sortir parce que c'est la seule chose, la seule arme que l'on possède. On se débat contre des démons invisibles, et on attend de découvrir ce qui semble être quelque chose de mieux. Quelque chose que l'on attend déjà depuis trop longtemps. Une opportunité qui se cache dans un magma de douleur et de souffrance. Un malheur qui ne peut s'expliquer, parce qu'il est déjà trop loin. On cherche sans cesse à contrôler ce qui ne va pas, sans réussir à comprendre ce qui a déjà été gagné. Il voyait tout s'effondrer. Il voyait l'existence même lui tourner le dos. Parce qu'il avait réellement tout perdu, cette fois. Il n'avait plus rien à part des souvenirs de tout ce qu'il n'aurait jamais plus. Une famille qui était réduite en cendre. Il avait attendu quelque chose qui ne viendrait jamais. Une rédemption impossible pour quelqu'un comme lui. Quelqu'un sans la moindre valeur. Quelqu'un qui ne méritait pas de s'en sortir. Il était étranger dans un monde dont il ne maîtrisait pas encore tous les fils. C'était ce qui le poussait à tomber à chaque fois. Ce qui le poussait à abandonner parce qu'il n'avait pas la force de se battre. Peut être qu'il ne l'a jamais eu.

Il voulait se dire que les choses étaient éternelles. Qu'il pouvait faire des erreurs sans s'excuser. Qu'il pouvait tout détruire sans rien réparer. Il s'était menti à lui-même des dizaines de fois. Il s'était raconté des histoires dans l'espoir de s'en sortir à nouveau. De trouver une solution à tous les problèmes qu'il a pu causer. Mais il n'était que l'assassin. Le messager. Le tueur déguisé en sauveur. Il n'a jamais eu la carrure d'un héros. Et ça, il le savait mieux que tous. Et pourtant, il aurait aimé avoir la force de sauver ce monde en perdition. Il aurait voulu avoir la force de sauver une des seules choses qui comptait à ses yeux. Mais il l'avait laissé tomber, comme des années auparavant. Il avait laissé chaque seconde se perdre dans un dédale de labyrinthe qu'il ne maîtrisait déjà plus. Il a essayé de comprendre comment s'en sortir mais c'était sans issue. Il n'avait plus qu'à disparaître. Il n'avait plus qu'à avoir mal en silence. Il n'avait plus qu'à noyer la douleur dans la colère. Sauf qu'il n'en était plus capable. Il ne savait plus comment le faire. Plus maintenant. Il avait abandonné les solutions dans un puits sans fond. Et il l'avait abandonné elle aussi. Parce qu'il n'avait pas la force de lui avouer qu'il n'avait déjà plus rien.

Il n'a pas relevé le regard lorsqu'elle est entrée. Il n'a pas bougé, en fin de compte. Il a continué à boire, un verre après l'autre. Son appartement empestait l'alcool. La boisson du lâche. Celui qui n'avait pas le courage d'affronter la réalité des choses. « I just came here to get my stuff back. » Il a continué à boire. Il voulait qu'elle reste. Il voulait qu'elle parte. Il voulait redevenir celui qu'il a été. Celui qui ne ressentait plus rien. « And to give you your sweater back. I washed it. It didn’t smell really good anyway. And that too. So yeah, there you go. » Il a attendu quelques secondes de trop. Il a attendu de se retrouver à la place du bourreau. À la place de celui qui était le fautif dans tout ça. Il a posé son verre. Il n'a pas relevé la tête. Il ne voulait pas qu'elle comprenne qu'il n'était qu'un homme sans espoir, un homme sans rêve. Un homme qui venait de découvrir que sa fille était morte. Qu'il n'avait plus de raisons d'espérer de s'améliorer. De redevenir celui qu'il aurait dû être. Il n'avait plus que des cauchemars destinés à le hanter à travers les siècles. « Why are you doing this ? » Il a finalement posé son regard sur elle. « But then again, you're going to tell me that this is my fault, huh ? »
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Message Posté Sam 5 Oct - 0:20.

« Couldn't fix it , it's to late  »
your promises they could never last




« Why are you doing this ? »


Elle leva les yeux au ciel, parce que c’était plus facile de fuir que d’affronter les souvenirs qui se bousculaient. Tous les après-midi passés à traîner ici, à essayer de fuir le temps qui passait déjà trop vite. Toutes les soirées à essayer de trouver des excuses pour ne pas partir. Le regarder dormir. Voir la colère s’évaporer de son visage. Elle aurait voulu vivre sans regrets, mais les souvenirs étaient trop violents. Ils l’écorchaient vive. Ils la poignardaient trop violemment. Et soudain, c’était comme si elle ne pouvait pas les retenir. Ils fusaient, trop vite, trop forts. Ils remplaçaient la réalité qui était devenue trop sombre, trop lente, interminable. L’éternité qui s’était installée et qui s’annonçait minable. Minable, comme le regard qu’il lui lançait. Comme tout ce qu’il lui avait fait. Comme tous les morceaux de verres qui gisaient sur le sol froid, en même temps que la poussière et les larmes.


« But then again, you're going to tell me that this is my fault, huh ? »


Et ce regard, elle le fuyait autant qu’elle le pouvait. Elle était incapable de le regarder en face sans souffrir. Ca faisait physiquement mal de se tenir debout dans un paradis perdu. De contempler la colère qui avait remplaçait la paix. De déclencher une guerre qu’elle ne serait jamais assez forte pour gagner. Ca faisait physiquement mal de le voir sombrer. Elle aurait dû être heureuse de voir qu’il était tombé et qu’il n’arrivait plus à se relever. Elle aurait dû sourire à la vue de tout ce désordre, de tout ce qu’il ne réussissait plus à rattraper. Et quelque part, elle se forçait à ne rien ressentir. C’était à son tour d’être en colère. A son tour d’être sèche. A son tour de partir et de l’abandonner. C’était la décision qu’elle avait prise, et elle s’était promis de ne pas revenir dessus. Et ses mots, c’était comme une déclaration de guerre. Une invitation à participer au chaos. Comment est-ce qu’il pouvait oser la blamer ? Comment est-ce qu’il pouvait oser l’attaquer ? Il n’avait aucun cœur, et elle aurait dû le savoir. Il ne lui avait jamais caché qu’il était un monstre. Les bras croisés, les yeux figés sur le sol, elle parlait d’une voix froide et monocorde. Un rythme rapide qui dénotait l’envie de s’enfuir et d’oublier.


«I just told you, I need my stuff.  I woudn’t have come if I didn’t need it. I know you need your space or whatever it is that you want, it’s not my business anymore so I’m going to be quick.  »


Elle se retourna pour aller chercher ses affaires, mais le choix secret qu’elle avait fait d’ignorer sa remarque fut emporté par la colère. Elle s’arrêta net, incapable de faire un pas de plus. Elle hésita quelques instants. Elle ne savait pas si elle était assez forte. Elle ne savait pas ce qu’il lui ferait si elle lui disait ce qu’elle mourrait d’envie de lui dire. Mais la douleur dans sa gorge, l’horreur dans son ventre faisaient trembler toutes ses certitudes. Soudain, elle ne savait plus rien. Elle se retourna et fit quelques pas vers lui, rapidement. Son visage était contracté. Elle le fusillait du regard.


« I’m sorry, but how is it not your fault ? You left. You just left. The message was pretty clear, don’t you think ? »


Elle marqua une pause, parce qu’elle n’avait jamais prononcé ces mots, elle ne s’était jamais rendu compte de la cruauté de la situation. Il l’avait laissée seule. Il l’avait abandonnée. Comme si elle n’avait jamais rien valu. Et Snow en avait marre qu’on la laisse tomber. Elle en avait marre qu’on se serve d’elle jusqu’à ce qu’elle ne soit plus bonne à rien. Elle valait mieux que ça. Elle voulait plus que ça. Elle n’avait plus que ça.


« How could you just walk away ? How could you do that ? How could you just leave  me ? I needed you. I was scared and I needed you. But I guess I should’ve known, right ? No matter what, you will never care back.  »


Ca avait toujours été le problème, entre eux. Il ne pourrait jamais l’aimer comme elle le voulait. Et au fond, peut-être que c’était mieux comme ça. Peut-être qu’il lui avait fait une faveur en la laissant croupir. Peut-être qu’il lui avait montré tout ce qu’elle valait lorsqu’il avait choisi de la laisser mourir. Seulement, elle ne l’entendait pas comme ça. Elle était encore trop impliquée, trop détruite par toute la douleur qui la hantait. Elle lui en voulait de l’avoir forcée à l’aimer, et, juste au moment où elle se sentait en confiance, d’avoir détruit tout ce qu’ils avaient. Elle n’avait jamais rien demandé, et il était arrivé dans sa vie, trop vite, trop tôt. Il avait tout pris. Et elle, elle respirait dans le vide.


« You don’t care about anyone but yourself. And it’s not fair because I loved you. That’s how stupid I was.  »


Elle baissa les yeux quand elle se rendit compte de ce qu’elle venait de lui dire. Elle avait honte. Encore une fois, elle s’avouait vaincu, et ce n’était pas comme ça que ça aurait dû se passer. Elle n’aurait pas dû lui donner les armes qu’il ne méritait pas. Elle aurait dû l’écraser, comme il l’avait fait avec elle. Alors elle reprit, avec la colère et la haine.


« It’s your fault. It’s on you. All of it. You chose to be the coward, you chose to leave. You lost me in the process, and even if you don’t care, you had it coming. You deserve this.  »


Dorian S. Grimes
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Message Posté Sam 5 Oct - 13:28.
I said that's what you had, but you don't have it any more, you had it coming.




On pense qu'on peut s'en sortir. On pense qu'on peut échapper au jugement dernier. Qu'on peut protéger le peu qu'il nous reste. On pense qu'on peut se libérer de tout ce qu'on ne contrôle pas encore. On pense que les visages sont tous les mêmes, que les meurtriers se cachent dans nos maison. On pense qu'on vit une existence banale sans la moindre couleur, parce qu'on ne sait pas comment se libérer de ses démons. On évite de prétendre, on évite de montrer la force de nos convictions, parce qu'on sait déjà qu'au fond, tout est perdu. Tout n'est qu'un souvenir que l'on a déjà
abandonné. On se soulage en se noyant dans la douleur. On se soulage en oubliant les visages que l'on a laissé au milieu de la route. On se soulage en oubliant tout ce qu'on a pas pu faire. On espère que tout s'arrangera mais c'est faux. On continue à perdre. On continue à combattre quelque chose qui est en nous. On a mal, mais on refuse de l'admettre. On a besoin de savoir que l'on est aimé. On a besoin de savoir qu'on a encore une chance de tout rattraper, mais c'est impossible. La douleur ne s'efface pas. Elle reste, elle continue à nous détruire, et à nous écraser. C'est quelque chose de trop gros, de trop douloureux. On veut s'en sortir. On le veut vraiment. Mais on obtient jamais ce que l'on veut. Jamais entièrement. On veut devenir une personne qui n'est pas réelle. Une personne qui ne fera que disparaître au fil des jours. On voit les choses nous glisser entre les mains. On les voit s'écraser contre les vitres, comme des gouttes de pluie. Personne ne peut rattraper les erreurs, personne ne peut prétendre qu'elles n'existent pas. On ne peut pas tout simplement les ignorer. On hurle contre le destin, parce que c'est lui qui nous a piégé, mais il n'est que le messager. Le menteur. Il n'est que la souffrance qu'on ne peut pas oublier. Il n'est que le cauchemar qui se dissimule à l'intérieur de nos esprits. Celui qui nous torture jour après jour.

Il ne l'entendait pas. Il ne voulait pas écouter les excuses, il ne voulait pas qu'elle soit là, parce qu'il avait besoin de continuer à se dire qu'il ne valait rien. Qu'il ne comptait pas. Qu'il n'était qu'un passe-temps. Que le bonheur n'était qu'un mensonge de plus. Une vision que l'on ne peut pas contrôler. Que l'on ne peut pas effacer. Pas cette fois. Pas encore. « I’m sorry, but how is it not your fault ? You left. You just left. The message was pretty clear, don’t you think ? » Il fermait les yeux. Il restait assis. Il ne voulait pas la voir. Il ne voulait pas laisser la colère prendre le dessus parce qu'après tout, il n'avait déjà plus rien. Il avait déjà été détruit par les choix d'un destin qu'il n'avait pas pu contrôler. « How could you just walk away ? How could you do that ? How could you just leave me ? I needed you. I was scared and I needed you. But I guess I should’ve known, right ? No matter what, you will never care back. » Le soucis, c'est que c'était faux. Il ne savait juste pas comment le prouver. Il ne savait pas comment se l'avouer à lui-même. Et c'était peut-être ça, sa punition. Vivre comme un fantôme, incapable de montrer qu'il était un peu plus qu'un bourreau. « You don’t care about anyone but yourself. And it’s not fair because I loved you. That’s how stupid I was. » Il ne s'est pas levé. Il n'a pas fait les bons choix. Il ne s'est pas excusé. Il n'est pas allé la prendre dans ses bras pour lui montrer qu'il avait une raison. Parce que ça n'a jamais été lui. Ça n'a jamais été eux. « It’s your fault. It’s on you. All of it. You chose to be the coward, you chose to leave. You lost me in the process, and even if you don’t care, you had it coming. You deserve this. »

Sauf qu'il ferait toujours les mauvais choix. Il prendrait toujours les mauvaises décisions. Il détruirait toujours tout ce qu'il avait. C'était ça, sa malédiction. « I deserved it ? » Il n'avait pas bougé. Il avait laissé les secondes passer. En essayant de trouver une solution qui n'existait pas. « All my life I've been out of this crap, doing things that needed to be done. You don't get to tell me this is my fault. You're just a girl. You don't know what life is yet. You like to think you do but you don't know what fear or grief is like. » Puis il s'est levé rapidement. Il l'a regardé. Il a avancé vers elle. Et sa voix a commencé à s'élever. « You know nothing, and you probably never will, cause you're stuck in your fucking dream. » C'était un venin qu'il commençait seulement à cracher, alors qu'elle n'y était pour rien. Mais il fallait bien un coupable. « You let yourself think that I wasn't a monster, that I wasn't a murderer, but I am, and I always was. » Il lui avouait qu'il ne pourrait pas changer, et il pensait que ça aurait dû être plus facile. Moins cruel. « So stop acting like a fucking victim. You didn't loose anything. » Il hurlait. Il criait sans oser la toucher parce qu'il ne lui ferait jamais de mal. Pas physiquement. Il voulait juste qu'elle fuit. Comme tous les autres. Comme l'espoir. Comme la vie. Comme tout ce qu'il n'a pas su récupérer. « My daughter is dead. She died and there's no coming back. But oh, sorry, you were scared, I should've known better. » Sa voix était plus calme. Puis ironique. Il a laissé de nouvelles secondes passer. Avant de hurler à nouveau, comme une menace finale. « Go away. Just fucking leave. »
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Message Posté Sam 5 Oct - 16:20.

« Either to kill or to be killed  »
by creatures never named or heard




«  I deserved it ? »

Elle essayait de garder toute la confiance qu’elle avait accumulée. Elle essayait d’être forte et de camper sur ses positions. Elle ne voulait plus qu’il l’influence. Elle ne voulait plus qu’il lui fasse peur. Elle ne voulait plus le regarder la détruire encore et encore. Elle ne voulait pas le laisser parler, parce qu’elle savait que c’était comme ça qu’il la finirait. C’était comme ça qu’il laisserait le sang couler. Elle le connaissait par cœur, son bourreau. Elle l’avait vu faire ça des millions de fois.

«   All my life I've been out of this crap, doing things that needed to be done. You don't get to tell me this is my fault. You're just a girl. You don't know what life is yet. You like to think you do but you don't know what fear or grief is like.   »

Il s’était levé. Il avançait en sa direction. Et elle, elle voulait partir. Elle voulait avancer dans le temps, jusqu’au moment où il ne compterait plus. Jusqu’au moment où elle ne souffrirait plus. Elle ne voulait pas l’affronter, elle voulait fermer les yeux, compter jusqu’à 10, et voir ce qui avait changé. Mais lorsqu’elle l’entendait dire qu’elle n’était qu’une fille qui ne connaissait rien à la vie, ça la révoltait. Alors elle gardait les yeux ouverts pour lui montrer combien il s’était trompé sur son compte. Elle gardait les yeux ouverts pour lui montrer qu’elle en savait plus qu’il ne pourrait jamais s’en douter. Elle avait vu ses amis mourir un à un. Elle connaissait la peur mieux que personne, elle l’entourait, toujours. Et lui, il n’avait pas son mot à dire dans cette histoire, parce que tout était fini. Parce qu’il avait déjà fait trop de dégats, et parce qu’elle ne s’en remettrait jamais. En un mois, elle avait grandi plus qu’en 18 ans. En un mois, elle avait oublié tout ce qui la constituait. Elle s’était perdue dans des voies qu’elle n’aurait jamais cru emprunter.

«   You know nothing, and you probably never will, cause you're stuck in your fucking dream. »

Elle ne broncha pas lorsqu’il haussa le ton. Elle se contenta de le défier du regard. Entre eux, tout avait toujours résidé dans les apparences. Et en ce moment, c’était à qui laisserait le masque tomber en dernier. Elle rassemblait toutes ses forces. Elle essayait de garder le contrôle. Ce n’était pas une bataille qu’elle le laisserait gagner. Elle avait déjà trop perdu.

«   You let yourself think that I wasn't a monster, that I wasn't a murderer, but I am, and I always was. »

Elle secouait la tête. Une grimace de dégout s’était fichée sur son visage. Elle ne comprenait pas pourquoi il s’entêtait. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas être sauvé. Pourquoi il ne voulait pas de son aide. Et c’était ça qui l’épuisait, depuis le début. C’était tous les mensonges et toutes les vérités. Le fait qu’ils se ressemblaient beaucoup trop. Le fait qu’elle était sans cesse confrontée à un reflet, mais jamais à son vrai visage. Il continuait de l’enfermer, loin. Il continuait de la laisser se tromper. Et elle savait qu’il ne la rattraperait plus.

«   So stop acting like a fucking victim. You didn't loose anything. »

Il lui crachait la vérité à la gueule, et elle n’avait jamais été prête à l’entendre. Le problème, c’était qu’elle avait perdu, elle aussi. Elle avait perdu beaucoup plus que ce qu’elle avait mis en jeu. En jouant sa vie, elle y avait laissé son âme. Elle laissait l’écho de son cri l’envahir. Elle laissait chacun de ses mots la détruire encore un peu plus. Il était plus fort qu’elle. Il avait toujours été plus fort qu’elle. Mais en le regardant, elle voyait tout ce qu’il avait perdu. Tous les regrets qui l’habitaient. Elle ne voulait jamais devenir comme ça.

«   My daughter is dead. She died and there's no coming back. But oh, sorry, you were scared, I should've known better. »

Son regard changea. Il laissa tomber la colère pour l’incompréhension. L’incompréhension pour la honte. Et la honte pour la compassion. Sa bouche s’ouvrit, délicatement, mais aucun mot n’en sortit. Elle se rendit compte de son propre égoïsme. Elle se rendit compte qu’elle le détestait parce qu’il avait raison. Parce qu’elle était impuissante. Parce qu’elle ne savait rien. Parce qu’il y avait trop de choses qui lui échappaient. Parce qu’il avait voulu l’épargner, et qu’elle cherchait les emmerdes. Parce qu’en fin de compte, il n’y avait jamais eu aucune issue.

«   Go away. Just fucking leave. »

Elle n’a pas sursauté, parce qu’elle a entendu toutes les nuances dans sa voix. Elle s’est contentée de fermer les yeux. Elle voulait se calmer. Elle voulait résoudre des problèmes qui n’étaient plus les siens. Elle ne voulait pas le laisser sombrer. Mais c’était déjà trop tard. Parce qu’elle savait combien il aimait sa fille, et elle savait combien ça le détruisait. Elle savait qu’il renoncerait à toute son humanité. Parce que c’était la seule perte qu’il ne pouvait pas supporter. Elle ouvrit les yeux.

« No. »

Sa voix n’était pas calme. Elle était brusque, ferme et déterminée. Elle n’avait pas envie d’accepter cette situation. Elle n’avait pas envie de s’en aller aussi simplement. Elle n’avait pas envie que ça se finisse comme ça. Elle avait le droit à de vraies explications. Elle avait le droit de lui dire tout ce qu’elle avait retenu pendant trop longtemps.

« Stop doing this, stop pushing me away, just fucking  stop already !   »

A chaque fois c’était la même chose. Il la laissait tomber. Il la repoussait, toujours plus loin, toujours plus fort, parce que c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour se protéger. Mais elle en avait plus qu’assez d’être celle qu’il n’accepterait jamais. Elle en avait plus qu’assez de se faire manipuler et tordre dans tous les sens.

« You know what, fuck you Dorian ! Fuck you. You think I know nothing ? How about you open your eyes a little bit ? Stop making stupid excuses and start taking responsibility for this shit. You’re scared of me. You’re scared of this. You’re scared of everything that makes you human.   »

Elle s’approcha de lui.

« I’m not your victim. Nor am I your downfall.  When will you get it ?   »

Elle regarda autour d’elle. Les bouteilles accumulées. Les verres vides. Elle s’en voulait, de n’avoir pas été là pour lui quand il en avait besoin. Elle s’en voulait de n’avoir pensé qu’à elle.

« You should have told me instead of letting yourself drown like that. You need help.   »

Puis elle replongea son regard dans le sien.

« Ask me again and I’ll go. But you and I both know that it’s not what you really  want.   »


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Message Posté Dim 6 Oct - 1:28.
All I can do is keep breathing.




La colère contrôle le monde. Elle le détruit, elle le corrompt. Elle le force à voir des choses qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Elle lui montre à quel point l'être humain peut tout détruire pour tout ce qui compte à ses yeux. C'est ça, le hic. C'est là que se trouve le paradoxe. Parce que l'être humain devient le bourreau, dans tout les cas. Il abandonne ce qui compte le plus au monde pour devenir celui qui n'a aucune valeur. Celui qui ne mérite que la haine. Celui qui se perd dans les méandres de tout ce qu'il ne pourra plus jamais contrôler. On est persuadés d'avoir toutes les cartes en main, mais c'est un mensonge qu'on ne sait pas bien faire. Une histoire qu'on ne peut pas offrir. Des visages qu'on ne peut pas tromper. On continue de prétendre, on continue d'inventer des mécanismes qui ne sont pas réels. On se détruit à penser. On se détruit à imaginer tout ce que l'on ne pourra pas avoir. On vit dans des rêves qui sont déjà partis. Et c'était ce qu'il avait fait. Parfois, il avait imaginé qu'il aurait la capacité de recommencer certaines choses. De rattraper ce qu'il n'avait pas su faire. Mais il avait perdu trop de temps. Il avait fait disparaître trop de minutes. Elles s'écoulaient sans qu'il ne puisse les rattraper. Tout ce qu'il avait était en train de s'écrouler. Disparaître sous les yeux de celle qui aurait pu le sauver d'une tragédie qu'il ne savait pas comment empêcher. Il voyait l'apocalypse se déclencher, mais il ne pouvait rien y faire. Il abandonnait la guerre. Cette glorieuse bataille qu'il aurait dû mener. Cet instant de gloire que personne n'aurait pu lui retirer. Mais tout ce qui lui restait, c'était des bouteilles vide, et un cœur brisé par la douleur de la perte. Du deuil. Celui qu'il aurait souhaité ne jamais faire.

« Stop doing this, stop pushing me away, just fucking stop already ! » Mais c'était la seule solution. L'éloigner de celui qu'il était. L'éloigner de ce mensonge dans lequel elle se tuerait pour vivre. Il n'avait pas de solution à offrir. Il n'avait pas de beau discours. Il n'avait plus rien à part la culpabilité d'avoir tout gâché. D'avoir perdu chaque instant, chaque minute. La torture interminable d'un corps qui se noyait dans le sang bien trop frais. Il voyait chaque instant comme une nouvelle mort qu'il ne savait pas empêcher. « You know what, fuck you Dorian ! Fuck you. You think I know nothing ? How about you open your eyes a little bit ? Stop making stupid excuses and start taking responsibility for this shit. You’re scared of me. You’re scared of this. You’re scared of everything that makes you human. » Peut-être qu'elle avait raison. Peut-être qu'il aurait dû l'écouter, et ne pas tout gâcher, une fois de plus. Mais c'était la seule chose qu'il pouvait faire. La seule chose qui le guérirait de cette douleur qui le torturait nuit et jour, comme une douleur fantôme dont on ne parvient pas à se débarrasser. Ce genre de cauchemar là. Celui qui n'avait pas de prévisibilité. Celui qui ne faisait que nous oublier. « I’m not your victim. Nor am I your downfall. When will you get it ? » Il a fermé les yeux. Mais la colère grandissait en lui comme une boule d'énergie incontrôlable qu'il ne pouvait pas arrêter. Parce qu'il n'en a jamais eu la force. « You should have told me instead of letting yourself drown like that. You need help. » Il refusait de saisir sa main pour se relever. Il se laissait couler, et il la laissait regarder le poids de toutes leurs erreurs lui tomber dessus. Il n'avait plus de passé. Seulement un futur misérable auquel il ne voulait pas assister. L'espoir était parti. Il avait disparu. « Ask me again and I’ll go. But you and I both know that it’s not what you really want. » Il a pris son verre, avant de le jeter contre un mur. « Damn it, Snow ! » Il a continué à tout détruire autour de lui. Les verres. Les bouteilles. Le peu de vaisselle qui était là. Les quelques souvenirs gardés dans un coin secret de son esprit. Il a renversé les meubles. Il a déchiré les images de joie qu'il aurait pu conserver. Il a frappé dans les murs jusqu'à ce qu'il ne voit plus que son sang. Il a réduit en miette chaque souvenir. Et il a fini par tomber à terre. Ses genoux heurtant violemment le sol. Son visage baissé. Le regard perdu d'un homme qui n'avait plus rien à gagner. Mais aussi plus rien à perdre. Il avait laissé toute la douleur le posséder. Il avait laissé tout ce qui le rendait humain le contrôler. Et tout ce qu'il ressentait, c'était le vide de tout ce qu'il ne retrouverait jamais plus.
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Message Posté Dim 6 Oct - 12:44.
« Carry me, carry me down  »
follow you down to the red oak tree




« Damn it, Snow ! »

Son hurlement se perd en chemin. Un verre qui explose contre un mur. Des objets qui volent et qui s’écrasent contre le sol. Des débris qui valsent, de tous les côtés. Une explosion sans souffle. Le chaos dans le vide. Elle le regarde crever sans rien faire, parce qu’il n’y a rien à faire. Parce qu’elle sait qu’elle doit le laisser mourir. Elle sait que la colère est nécessaire. Que la douleur est un processus. Elle sait qu’il ne fait que rendre au monde la cruauté qu’il lui a donnée. Dans la tempête, le monde révèle toute sa fragilité. Les murs tombent en poussière. Le sang transparait à travers une peau déchirée. Les yeux sont noirs, parce qu’ils ont vu trop de choses. Les soupirs sont des cris. Les cris sont des prières. Et les prières tombent, comme tout le reste. Personne ne les ramasse, elles s’empilent. Elles forment des tours, puis des montagnes, mais elles ne touchent jamais le ciel. Elles ne sont jamais assez hautes. Alors Snow et Dorian, ils ne sont que deux âmes perdues entre deux tours qui s’écroulent déjà. Deux âmes que personne ne viendra sauver, parce que personne n’a jamais entendu leurs supplications. Le silence est certainement le plus cruel des dieux.   Il n’a jamais de réponse à leur donner. Elle le voit sombrer, elle le voit souffrir. Elle n’a pas peur, mais elle a mal. Elle aimerait l’empêcher de souffrir. Elle aimerait que tout soit plus simple. Elle aimerait pouvoir le haïr. Elle aimerait pouvoir le laisser, comme il l’avait laissée. Elle aimerait pouvoir partir sans ressentir quoi que ce soit. Mais ça ne marchait pas comme ça. Entre eux, ça n’avait jamais marché comme ça. Ils avaient toujours laissé le silence gouverner leur monde. Elle le regardait détruire tout ce qu’il avait créé. Elle le regardait constater l’horreur du monde. Rompre les illusions. Et le problème, c’était que tout ce qu’elle pouvait ressentir pour quelqu’un d’autre, toutes les choses qu’elles pouvaient donner, elle les avait toutes gâchées pour lui. Il l’avait tellement consumée qu’elle n’était plus qu’un tas de cendres. Un fantôme. Alors, lorsqu’il est tombé, elle est tombée avec lui. No, not again, not like this, don’t make me love you again.

A genoux, sur le sol, le regard perdu, Dorian ne ressemblait plus au démon dont il avait emprunté le masque. Il n’était plus qu’un homme révolté par une perte que rien ne pourrait jamais réparé. Et peut-être qu’il avait raison, peut-être qu’elle ne pouvait pas comprendre. Peut-être qu’elle n’avait pas envie de comprendre. Elle s’avança en sa direction avant de s’agenouiller en face de lui. Elle hésita un instant, parce qu’elle ne savait pas comment il réagirait. Il avait bu, il venait de détruire son appartement sous ses yeux, et elle avait appris malgré elle à ne jamais lui faire confiance. Mais c’était plus fort qu’elle et, c’était toujours le même problème. Elle le prit dans ses bras. Elle le serra fort, contre elle, parce qu’elle voulait qu’il sache qu’il n’était plus seul. La seule chose dont elle avait peur, c’était qu’il la rejette. Et comme il était devenu un expert dans l’art de la trahir, ses peurs étaient plus que légitimes. Alors, elle osa seulement un murmure.

«Sorry. »



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Message Posté Mer 9 Oct - 23:03.



« It takes me all the way, I want you to stay. »

La chute est parfois trop longue, trop douloureuse. Elle est parfois tout ce que l'on a, lorsque la noirceur s'empare de nous. Elle est tout ce qui peut nous sauver, quand le mal désire nous détruire. On fait les mauvais choix, on prend les mauvaises décisions. On détruit les personnes qui comptent à nos yeux parce que tout ce qui nous reste, c'est le vide absolu. On essaye de trouver un autre moyen mais on finit par découvrir qu'il n'y en a jamais eu. Que peut-être, ça a toujours été ça, le soucis. Le malheur qu'on ne pouvait pas guérir. La destruction qui commence à se faire. Les murs qui se brisent, les pierres qui roulent sur le sol. On se dit que c'est assez, on se dit que la peine pourra disparaître. On se dit que cette cicatrice qui nous écrase, qui nous ouvre de l'intérieur n'est qu'une plaie. On se dit que ce n'est qu'un souvenir. On écoute les mots sans les comprendre. On propose des solutions sans les écouter. On donne des paris sans pouvoir les tenir nous-mêmes. On vit dans l'idiotie parce que c'est ça qui peut nous aider. C'est ça qui peut nous libérer. Cette vérité salvatrice que personne ne maîtrise, que personne ne contrôle. Ce miracle humain que l'on finit par découvrir, après tant d'années de recherches. On essaye de se convaincre du mensonge, tout aussi bien que l'on essaye de maîtriser la vérité. On essaye d'entendre les cris au loin, tout en sachant qu'ils ne seront pas suffisants. Qu'ils restent dérisoires. On se laisse mourir un peu plus chaque jour, et chaque fois que l'on tombe sur le sol froid de la misère. Parce qu'il n'y a pas d'autres solutions, à part la solitude. À part ces choix que l'on fait sans pouvoir réellement les comprendre. À part ces vies que l'on met en jeu en se disant que le courage est tout ce qui est nécessaire. Alors que bien souvent, ce n'est pas assez. Ce n'est qu'un souvenir de ces valeureux guerriers qui se battaient pour obtenir ce qu'ils méritaient. Ce pourquoi ils étaient venus dès le départ. La gloire. Les lauriers. La victoire aussi belle que l'on a pu la décrire dans les plus beaux ouvrages. Dans les textes bibliques dont on a peur de se rappeler.

On évite de se tromper. On évite de faire des erreurs, parce qu'on sait qu'on finit toujours par faire payer le prix à ceux qui ne le méritaient pas. À ceux qui auraient peut-être dû s'en sortir. Ceux qui auraient pu se protéger. Ceux qui abandonnent tout ce qu'ils ont étés auparavant. Alors on s'endort. On reste en sommeil. On préfère ignorer les voix. On préfère rester dans ces illusions qu'on ne comprends pas totalement. On ne sait pas qu'on est perdus. On ne sait pas qu'on a perdu depuis le départ. On ne sait pas ce qu'on veut. On ne sait pas ce qui pousse notre inconscient à toujours tout détruire. On ne sait pas ce qui nous empêche de contrôler ces pulsions incroyables qui détruisent tout ce qu'on essaye de réparer. Et ça nous empêche d'avancer. Ça nous écrase. Et cette douleur, on ne sait pas quoi en faire. Du moins, lui, il ne l'a jamais su. Il sentait ses bras autour de lui. Il sentait cette solution qui l'approchait. Il sentait que c'était peut-être ça qu'il avait failli abandonner, et que c'était trop loin. Il sentait qu'il faisait le mauvais choix. Il sentait qu'il avait besoin de la garder mais qu'il ne la méritait pas. Parce qu'il était le monstre. Il était celui qui était assoiffé d'un sang que personne ne pourrait lui procurer. Il était celui qui laissait la colère le contrôler, le maîtriser, et le transformer en simple marionnette. Un pantin du destin, que ce dernier utiliserait afin d'oublier tout ce qu'il avait pu faire. Pour oublier ses propres fautes. Pour oublier qu'il était un monstre terrifiant pour beaucoup trop de personnes. Qu'on l'utilisait comme excuse. Comme soulagement. Comme torture. Comme fin face à tout ce qui aurait pu lui permettre de recommencer.

« Sorry. » Il a entendu sa voix, et il aurait voulu lui dire que ça n'a jamais été de sa faute. Qu'il était le responsable. Qu'elle devait partir. Qu'elle devait faire le bon choix, même si ça incluait l'abandonner sur le sol froid. Mais il n'était pas ce genre de type là. Il était celui qui allait la détruire. Ronger son âme jusqu'à ce qu'il n'en reste que des miettes. Voilà la terrible condamnation qu'il lui offrait. « Yeah, I'm sorry too. » Il a déposé sa main sur son bras. « I keep loosing everything. Including you. »
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Message Posté Sam 12 Oct - 16:38.
« nothing left to say now  »
I keep falling down




En fin de compte, trop de choses avaient été brûlées. Il y avait trop de squelettes dans le brasier. Des formes qui n’étaient plus que des fantômes de ce qu’ils avaient cru être auparavant. Les chaines qui les retenaient étaient devenues trop lourdes.  Les blessures étaient à vif. Les plaies saignaient toujours. Mais le feu avait été éteint il y a longtemps. Il ne restait plus que des cendres. De la poussière. Et tout empestait le regret. Elle aurait dû le savoir depuis le début, mais elle s’était laissée aveugler par tout ce qu’il représentait. Elle avait conclu un pacte avec le diable, et c’était comme s’il lui avait pris son âme. C’était pas du vide, c’était pas de la peine. C’était de la colère. Pour la première fois, elle n’acceptait pas son sort. Elle se révoltait contre ce que d’autres avaient écrit pour elle. Oublier avait toujours été trop confortable. Et elle, elle se souvenait de tout. De tout ce qui était froid, de tout ce qui la paralysait, de tout ce qui l’empêchait de détenir la vérité. Elle aurait voulu savoir ce qu’elle devait faire. Elle aurait voulu qu’on lui dise quelle était la route qu’elle devait prendre. Mais tout était froid et silencieux.  Plus rien n’était pareil. Elle fabriquait ses convictions sur des fondations de sable. Elle montait des châteaux de cartes et elle attendait qu’il souffle. Elle attendait que tout s’écroule pour se prouver qu’elle avait tort. « Yeah, I'm sorry too. » Peut-être que c’était la main qu’il avait posée sur son bras. Peut-être que c’étaient les excuses. Peut-être que c’étaient le débris qui les entouraient. Peut-être que c’était l’écho de ses cris. Mais tout semblait trop dangereux. Comme si elle était tombée dans le piège qu’il lui tendait. Et c’était pas pour ça qu’elle était venue.  « I keep loosing everything. Including you. » Elle ouvrit la bouche pour parler, mais elle la referma immédiatement. Elle se détacha de lui, les yeux baissés. Elle ne savait plus déceler le vrai du faux. Le besoin de la volonté. Elle ne savait plus comment elle était censée agir. La seule chose qu’elle savait, c’était qu’il l’avait déjà détruite, et qu’il n’hésiterait jamais à recommencer. Parce que c’était ce qu’il faisait. Il détruisait comme il respirait, naturellement et vitalement. Il avait besoin du chaos, et elle en avait déjà vu assez. Elle le regarda dans les yeux.  « Yeah. What are you going to do about that ?  » Puis elle se releva. Elle enleva la poussière de ses vêtements, d’un geste rapide, mais délicat. Snow avait toujours dégagé une certaine grâce, qu’il s’agisse de sa posture ou de ses mouvements. Mais à présent, cette grâce s’accompagnait d’un courant d’air glacial. Parce qu’il n’y avait plus rien à détruire. Parce qu’il n’y avait plus rien à sauver. Et peut-être que c’était un mensonge qu’elle se racontait, mais elle avait appris à ses dépens qu’elle avait besoin de se protéger. Elle ne survivrait pas à une nouvelle explosion. « Don’t get me wrong, what is happening to you is… There’s no word and I can’t begin to understand how you must feel.  And I want to help you, I really do. But not like this. There is no way back to what we were, if there ever was such a thing. » Le problème, avec Dorian, c’était qu’il ne lui dirait jamais rien. Et le problème, avec Snow, c’était qu’elle avait beau le savoir, elle en attendait toujours trop. Mais pas cette fois. Cette fois elle n’était venue avec aucun espoir. Aucune hypothèse. Aucun rêve. Et c’était comme ça qu’elle repartirait. Elle regarda autour d’elle. En fouillant, elle trouva une plume et un bout de parchemin qui avaient été épargnés. Elle y inscrivit rapidement son adresse. « Look. I live at this adress now. Don’t come, I’m staying there with a guy from the resistance. But send an owl if you need anything. I still need my stuff though, so I’ll come back in a couple of days. It’s getting late and I’m not supposed to be here.»


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Message Posté Dim 20 Oct - 1:17.
I watched it from afar, as your life fell apart.




Il abandonnait les souvenirs. Il vendait ses mensonges, comme un marchand de rêves. Il pensait que tout ce qui lui arrivait, il le méritait. Il pensait pouvoir empêcher les cris. Il pensait pouvoir l'empêcher de partir, et l'empêcher de rester. Il était certain de pouvoir s'en sortir, de continuer à se cacher entre tout ce qu'il ne savait pas. Il pensait pouvoir continuer à jouer avec les mots, s'amuser avec les faux-semblants. Il pensait pouvoir savoir tout, de A à Z. il pensait être sûr de son existence et de chacun de ses mouvements. Il pensait pouvoir réussir toutes les épreuves parce qu'elles semblaient si simples. Il pensait tout avoir, et ne jamais rien perdre. Il pensait tout maîtriser. Il pensait tout savoir, et il a toujours eu tort. Il a toujours été incapable de savoir ce qui allait se passer. Incapable de savoir ce qui pouvait réellement le sauver. Il utilisait les mensonges afin de mieux s'en sortir, afin de mieux tout contrôler. Il oubliait les bonnes phrases et les meilleures excuses. Il oubliait tout ce qu'il était, et tout ce qu'il a pu être. Il oubliait les bonnes intentions, parce qu'il savait qu'il en était incapable, et qu'il a toujours été celui qu'il ne fallait pas tromper, auquel il ne fallait pas mentir. Il n'était que le créateur d'une nouvelle espèce de miracle. Un miracle qu'il n'a pas su conserver. Comme s'il était trop fragile entre ses mains destructrices. Il entendait toute ses propositions, toutes les solutions qu'elle possédait pour le tirer hors de l'eau, pour l'empêcher de se noyer. Mais il les refusait, une à une. Parce qu'il ne méritait pas de pitié. Parce qu'il était le bourreau, et qu'elle continuerait à être la victime. Et même si c'était injuste, il n'avait pas le choix. Il devait devenir le monstre. Il devait devenir la créature qu'il ne pouvait pas contrôler. Celle qui l'empêchait de réussir à vivre comme si chaque minute comptait. Comme s'il n'avait pas déjà assez perdu.

Il est resté à la même place, sans bouger alors qu'il continuait à tout perdre. Alors qu'il continuait à ressemblait à un pâle reflet de lui-même, un monstre sans forme. Un visage sans contour. Alors qu'il continuait à devenir l'erreur même qu'il ne pourrait pas maîtriser. On essaye de protéger ce qui est précieux, ce qui semble avoir une valeur, mais on continue de le détruire parce qu'on ne sait pas comment le protéger. Parce qu'on ne sait pas suivre les bonnes étapes, mais qu'on continue sur le chemin de la haine et de la destruction. On cherche tout ce qui nous rend plus fort, et on n'arrête jamais de se laisser couler, de se laisser tomber avec tout ce qui peut encore nous retenir. On entends les voix du passé nous murmurer à l'oreille, et on préfère les ignorer. Comme si elles ne faisaient pas partie de ces vieilles amies sur qui on est censés pouvoir compter. « Keep your fucking adress, Snow. And don't come back. » C'était dur. Froid. Sans appel. C'était le jugement final, la décision sur laquelle il ne reviendrait pas. Celle qu'elle ne pourrait jamais comprendre parce qu'elle avait choisi de le laisser sur le côté. Parce qu'elle avait choisi la vie et qu'il continuait de choisir la mort. « Don't bother. I don't need you. I don't need anyone. » Il lui mentait, et il se mentait à lui-même, parce que ça restait plus simple, ça restait plus facile. Parce qu'il n'a jamais su faire les bons choix, il a continué à faire les mauvais. Il a suivi un chemin qui n'avait pas de sens, pas de logique. Un chemin qu'il aurait dû abandonner et qu'il aurait dû écraser. Qu'il aurait dû oublier. Mais il avait fait son choix. Et ça restait le mauvais. « I never needed anyone, especially you. » Sauf qu'elle était ce dont il avait besoin. Elle était ce qui pouvait l'empêcher de couler au fond des abysses. « Just fucking go away and don't fucking come back. » Et il continuait de la rejeter. « Go ! » Il continuait de la détruire. Et de se détruire à la fois.
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