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solomonia&nikolaï ▬ the abyss staring back
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Dim 24 Nov - 21:11.
The night they tore down gods.
how can you say to me I am a king ?


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ B. Solomonia Marcovic & Nikolaï M. Konstantinov
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬ Privé.
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ Milieu mars.
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ En fin de journée.
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  Il fait froid.
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  Saison 3.
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬  Prelude
ϟ chatiment divin exigible ▬  Non.
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Message Posté Dim 24 Nov - 22:06.
« I think I saw you in my sleep »
I thought I heard the door open, but I only heard it close





Le propre de l'histoire, c'est de se répéter. Les hommes sont condamnés à faire les mêmes erreurs, à déclarer les mêmes guerres, à se battre pour les mêmes choses, et à échouer sous le regard moqueur des mêmes dieux qui ont déjà vu la même scène se répéter des millions de fois. Les cris sont destinés à se perdre, les rêves sont destinés à périr, les regards sont destinés à mourir. Toutes les flammes qu'on allume en croyant brûler le monde s'éteindront dans des cendres froides. Tous les mots qu'on prononce en espérant que quelqu'un les entendra se heurtent au même silence. Mais le problème, c'est justement qu'on est fait pour espérer. On est fait pour attendre un nouveau lendemain, une nouvelle ère de bonheur éternel. On est fait pour se faire des promesses intenables, on est fait pour signer des pactes qui seront brisés dès que le soleil se lèvera, dès qu'on se rendra compte que les couronnes qu'on pensait porter ne sont que des fantômes, les vestiges d'une révolution qu'on n'a jamais su mener jusqu'au bout.  On est fait pour essayer de voler. On est fait pour se fabriquer des ailes avec les débris de tout ce qu'on a brisé. Mais en fin de compte, la chute nous va mieux que le vol. Quand on y réfléchit, on est fait pour tomber. C'était pour ça que je courrai. Et il n'y avait pas de ligne d'arrivée, parce que c'était comme ça que ça fonctionnait ici. C'étaient des courses contre le temps, contre tout ce qui essayait désespérément de nous faire couler, contre tout ce qui nous tirait vers les abysses, tout ce qu'on ne voulait pas regarder dans les yeux. Des courses éternelles où gagner signifiait surtout perdre. J'avais envie de croire aux promesses. J'avais envie de croire qu'on pouvait changer la donne. J'avais envie de croire qu'on pouvait s'en sortir. J'avais envie de croire à toutes ces choses si fausses qu'elles me tuaient déjà. Mais j'avais pas exactement le choix.

On dit que le hasard fait bien les choses. Mais le hasard est un connard qui se croit plus fort que tout. C'est un fourbe qui nous attend au détour d'un couloir. Qui nous fait entendre un cri trop agonisant pour être innocent. C'est celui qui nous guide dans des dédales souterrains, à la recherche de Dieu sait quoi. Je rentrais de l'entraînement quand je l'ai entendu, ce cri glaçant. Ces supplications injustes. J'aurais pu faire comme les autres, j'aurais pu passer mon chemin et ignorer. J'aurais pu blâmer n'importe qui. Fermer les yeux, attendre que ça passe, sourire et avancer. On était la terre de la Résistance. On était la nation des barricades qui portait son courage à bout de bras. Mais ça aussi, c'était un mensonge. On était tous des lâches qui essayaient de survivre sans se poser la moindre question, parce qu'on avait trop perdu pour risquer perdre, une fois de plus. Parfois, je me disais que les plus chanceux étaient morts durant la première guerre. Ils avaient connu une paix qu'on ne connaîtrait jamais. Je marchais, rapidement, dans les couloirs. J'ai compris que ça venait des tortures. Les résistants les utilisaient pour enfermer les prisonniers de guerre. J'ai montré mon badge à l'officier qui gardait la porte. Il m'a laissé entrer. Le cri se faisait de plus en plus fort, il était impossible de le manquer. J'ai pas regardé les prisonniers. J'ai pas écouté leurs supplications. Je me suis avancé vers la salle, celle située tout au fond du couloir. C'était de là que ça venait.

J'ai hésité, quelques instants. J'ai hésité, parce que c'était pas mes affaires. J'ai hésité parce que c'était quelque chose que j'étais pas censé voir. J'ai failli reculer, mais un dernier cri m'a retenu. C'était insupportable d'entendre quelqu'un implorer pour sa vie, de savoir qu'on pouvait y changer quelque chose, et de se barrer sans rien faire. Alors j'ai ouvert la porte métallique. Et c'est comme ça que je suis tombé. C'est comme ça que mes ailes se sont désagrégées. Que les plumes sont tombées en cendres, en poussière. Parce que c'est là, la baguette tendue vers un corps ensanglanté que je l'ai vue. Solomonia. Je l'ai regardée, de bas en haut, l'air consterné. Je ne comprenais pas ce qui arrivait. Ou plutôt, je ne voulais pas comprendre. Parce que c'était impossible. Ca ne pouvait pas être elle. Elle était pas le genre de personne qui torturait les autres. Elle était celle qui les sauvait. Elle était pas le genre de personne qui faisait couler le sang. Elle était celle qui essayait de l'empêcher. Puis j'ai compris les mensonges, les secrets, les regards fuyants. J'ai compris tout ce qu'elle n'avait pas montré, tout ce qu'elle n'avait pas dit. Ma mâchoire s'est crispée. Mon regard s'est durci. J'ai passé quelques secondes à la regarder, en silence. Puis, sans lui adresser la parole, je l'ai prise par le bras et je l'ai foutue dehors, dans le couloir désert. J'ai fermé la porte derrière moi et je me suis dirigé vers elle. Elle était dos au mur.


« What the hell ? »
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Dim 24 Nov - 23:26.



« Congratulations on the mess you made of things. »

Quand un empire s'écroule, on essaye d'estimer les pertes. On essaye de sauver les blessés. On essaye de prétendre qu'il reste encore une solution, que tout n'est pas perdu. Quand un empire s'écroule, on préfère se dire qu'il reste encore de l'espoir, parce que c'est plus facile à accepter que l'alternative. On se dit qu'il y a encore quelque chose à sauver parce qu'après tout, ça n'est pas suffisant de se dire que tout a disparu. C'est pas suffisant de se dire qu'il n'y aura plus jamais de sauvetage, plus jamais de solutions. On essaye de trouver toutes les bonnes raisons pour continuer à se battre. On essaie de convaincre les monstres de se battre pour nous, on essaye de sauver ceux qui sont déjà morts. Parce que tout est brisé, et parce qu'il ne reste rien de nous. Parce que tout ce qu'on a essayé de faire a été réduit en miettes. On a essayé de s'en sortir, et on a échoué. On a essayé de se battre, et on s'est retrouvé face à la destruction de tout ce qui a été mené à mal. J'aurai voulu me dire que c'était assez, de me battre pour des choses qui semblaient en valoir la peine. J'aurai voulu me dire que ça justifiait le fait que je torturais d'autres personnes. Que j'étais à présent à la place du bourreau. Ça avait été moi, à la place de cette personne. Assise sur la chaise, à supplier qu'on épargne ma vie. À supplier qu'on m'aide. À supplier que quelqu'un vienne me chercher. C'était moi qu'on avait brisé, et sur qui on avait inscrit toutes les cicatrices et toutes les plaies. Tout ce qui ne parviendrait jamais à guérir. J'avais été la victime avant d'être le bourreau. J'avais été celle qui saignait et qui priait chaque jour pour qu'on puisse finalement venir l'aider à s'en sortir. Mais personne n'est jamais venu, parce que personne n'avait de pitié pour les miséreux. Personne n'avait entendu mes hurlements, à part ceux qui avaient choisi de me détruire. J'étais passé par l'enfer et parfois je me disais que c'était justifiable, de se retrouver à la place que j'avais aujourd'hui. J'étais pas celle qui perdait. J'étais celle qui contrôlait le jeu. Et ça, c'était tout ce que j'avais. J'avais reçu des ordres, et j'y obéissais tout en essayant d'imaginer qu'ils étaient logiques. Que je pouvais espérer trouver une raison valable de continuer à le faire. Et quand je doutais, je fermais les yeux et je me rappelais de tout ce que j'avais pu endurer. Je me rappelais des coups. Je me rappelais des sortilèges. Le sang qui ne s'arrêtait jamais de couler. Je me rappelais des rires satisfaits et des sourires malsains. Je me rappelais encore des questions comme si c'était hier. Comme si elles étaient gravées dans mon esprit et que personne ne pouvait les retirer. Et tout ce qui me restait, c'était le manque de force. Le manque de pouvoir. Tout ce qui me restait, c'était le vide. Le néant que j'avais pu ressentir. Le vide, c'était tout ce que j'avais. L'absence de tout ce qui faisait de moi une personne dotée d'une âme. D'une conscience. Sauf que j'étais en train de perdre tout ça. J'étais en train de perdre l'honneur du soldat. Et de retrouver la honte du bourreau.

L'auror avait déjà commencé à parler. Mes supérieurs semblaient satisfaits du travail que j'accomplissais. Peut-être parce que je savais ce qu'ils pensaient. Je savais exactement ce qu'ils craignaient le plus. Parce que j'ai été à leur place. Et que j'avais vécu les mêmes craintes. Je savais que je les condamnais à souffrir comme moi. Mais j'essayais de l'ignorer, la plupart du temps. C'était plus simple de se dire qu'ils allaient disparaître. Et parfois, c'est ce qui arrivait. La douleur était trop forte. Ils mourraient. Et je réalisais qu'ils étaient morts lentement. Dans la plus horrible souffrance qui pouvait exister. Je réalisais que je les avais tué. Alors je fermais les yeux et j'oubliais. Parce que j'étais capable de le faire. Parce que j'étais capable de prétendre assez longtemps qur rien de tout ça ne m'affectait. Que c'était tout simplement une mascarade. J'étais capable de prétendre que ça ne m'atteignait plus. Il était en train d'implorer la mort. Il était en train de me supplier d'arrêter. Il hurlait, et sa voix était la seule qui perçait assez fort pour se transporter dans le couloir. Quand soudain, j'ai entendu quelqu'un rentrer. J'ai à peine eu le temps de réaliser que c'était Nikolaï, avant qu'il n'agrippe mon bras pour me tirer dehors. « What the hell ? » C'était tous les mensonges qui se transformaient en vérité. Tous les secrets qui abandonnaient leur masque. Toute l'histoire qui finissait par ressortir. Et personne ne pouvait plus être sauvé. Mon âme errait déjà dans les limbes depuis trop longtemps. « Keep your voice low for god's sake. » J'ai gardé le contrôle de la situation. Parce que j'avais appris à être assez forte pour le faire. « What on earth are you doing here ? » J'étais en colère contre moi-même. En colère de voir qu'il avait compris la mascarade. Et qu'il avait subi la désillusion. « Nik', I'm telling you, go now. This is none of your business. » Je me suis retournée vers la cellule en entendant les plaintes de la victime. « We'll talk about this later, okay ? » Ma voix tremblait. Parce que j'étais plus le héros. J'étais le monstre. Et quand j'ai entendu ce qu'il répétait en boucle, comme une ultime prière, j'ai fermé les yeux. « Please let me die. Please kill me. » Puis je les ai rouvert. Parce que j'avais plus le droit d'être autre chose que le monstre. Parce que je devais oublier qu'un jour aussi, c'était moi qui suppliait la même chose à sa place.
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Message Posté Dim 24 Nov - 23:52.
« it's the wrong kind of place to be thinking of you »
It's the wrong time.  







Il est commun pour les humains de faire les mauvais choix. C'est pour ça qu'ils inventent des dieux, qu'ils racontent des histoires, qu'ils créaent des héros. Ils les fichent dans des constellations pour être sûr qu'on ne pourra jamais les rater, ces morales insensées. C'est étonnant, la facilité avec laquelle tout peut déraper. On prend le mauvais chemin, on prend le mauvais virage, et tout part en vrille avant qu'on ait le temps de s'en rendre compte. On tombe. Vite. Durement. On s'écrase sur le bitume sans comprendre pourquoi nos ailes n'ont pas fonctionné. Puis on réalise à quel point on a été naïf. On comprend qu'on a pris les mensonges pour des réalités. Je pensais qu'on pouvait s'en sortir, mais j'avais jamais eu toutes les cartes en main. Alors que je pensais qu'on remontait à la surface, on coulait. De loin, les épaves ressemblaient à des châteaux. De loin, la rouille brillait aussi. De loin, tout semblait plus beau. Parce que de près, tout brûlait.  « Keep your voice low for god's sake. » J'arrivais pas à y croire. J'arrivais pas à croire qu'elle osait me faire des leçons de morale alors que quelques secondes auparavant, elle était en train de torturer un homme. Je la dévisageais, et j'essayais de comprendre ce que j'avais loupé. J'essayais de comprendre comment j'avais pu rester dans l'ignorance aussi longtemps. Je me demandais depuis combien de temps est-ce qu'elle faisait ça. Est-ce que c'était la première fois ? A en juger par son calme, probablement pas. Alors c'est comme ça que s'est installée la colère rampante. Doucement, sûrement, elle s'insinuait dans mes veines, parce que c'était quelque chose que je ne pouvais pas supporter. Quelque chose qui me révoltait.  « What on earth are you doing here ? » J'ai levé les yeux au ciel en secouant la tête. Elle ignorait mes questions, et ça me rendait fou. Encore une fois, elle avait préféré me laisser à l'écart. Encore une fois, elle avait préféré me laisser sur le bord de la route parce que c'était plus facile pour elle de ne faire confiance à personne. Elle n'avait jamais compris que souffrir faisait partie du processus. Elle n'avait jamais compris qu'elle n'était pas obligée de se battre seule. Et cette fois-ci, elle n'avait aucune excuse.  « Nik', I'm telling you, go now. This is none of your business. » J'ai écarquillé les yeux, parce qu'elle se foutait ouvertement de ma gueule. J'arrivais pas à comprendre comment elle pouvait vivre avec ça, avec le poids de tous ces secrets. J'arrivais pas à comprendre comment elle pouvait me regarder dans les yeux, me sourire, tout en sachant qu'elle mentait depuis le départ. J'arrivais pas à comprendre comment on avait pu se retrouver là. Tout était tombé si vite que j'avais pas eu le temps de rattraper quoi que ce soit. Je l'ai vue se retourner pour se rendre vers sa putain de cellule. « We'll talk about this later, okay ? » J'ai pas hésité. C'était comme un réflexe, de la sauver. C'était comme un réflexe de l'empêcher de retourner dans cette pièce, de l'empêcher de répondre aux cris. Brusquement, j'ai attrapé son bras et je l'ai collée contre le mur. Ma main serrait fermement son bras.  « No, not like that we won't.   » Plus je la regardais, plus je me rendais compte qu'elle n'avait pas survécu à la guerre, elle non plus. Elle avait trop perdu. On lui avait trop pris. Elle cherchait une cause à défendre dans le vide qu'avaient laissés ceux qui avaient osé partir. Peut-être qu'il ne lui restait que de la colère. Peut-être que c'était de la rancoeur. Elle s'était perdue en cours de route et peut-être qu'il était trop tard pour la rattraper. Mais j'abandonnerai pas, parce qu'elle méritait mieux que ça. Elle méritait qu'on se batte pour elle, et c'était exactement ce que je comptais faire. Je savais qu'elle me haïrait, parce que c'était son choix, sa fierté, son combat. Mais je savais aussi que c'était la seule façon pour elle de survivre. Si elle remettait un pied dans cette cellule, elle était foutue et j'avais pas l'intention de la laisser faire. J'étais inquiet plus que j'étais en colère. J'étais terrifié à l'idée de la perdre comme ça, à cause d'une guerre qui était allée trop loin. Je voulais lui faire entendre raison, je voulais qu'elle comprenne que ce n'était pas la bonne façon de se battre. Mon visage était dur, mais mes yeux reflétaient cette peur que je tentais de dissimuler. « 'Cause that's where you're wrong. It's my fucking business. Seriously, what the hell ? This is not like you. You don't do that.   » J'entendais les cris mais je les ignorais. Je l'interrogeais du regard, essayant de deviner les réponses, mais, comme d'habitude, elle ne laissait rien entrevoir. Alors ma voix s'est fait plus sèche. Mon regard aussi. J'essayais de la protéger. Peut-être que cette fois-ci, j'étais arrivé trop tard. « I swear to God, you're not going back to that fucking damn cell.   »
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Jeu 28 Nov - 22:00.



« And there was a time, when I stood in line for love, for love, for love. But I let you go, oh, I let you go. »

On se promet de toujours défendre une plus grande cause. Quelque chose qui serait tellement plus énorme que nous. Quelque chose pour quoi on pourrait se battre, sans avoir peur d'avoir mal. On choisit de prendre les armes et de continuer à être courageux tandis que personne n'ose l'être. J'étais pas l'héroïne de l'histoire. Personne ne l'était. Même les héros finissaient par tomber. Tous le monde le prouvait. On avait tous ce secret que l'on portait au fond de nous, quelque chose qu'on ne pouvait pas réellement contrôler. Quelque chose qui finissait par nous blesser et par nous torturer, quoi que l'on fasse. On se battait sans trouver de solutions. On se battait parce qu'on avait peur d'arrêter. Il y avait un temps où on avait tous des valeurs. Des idéaux. On voulait créer cette magnifique opposition que personne ne pourrait ignorer. Parce que le feu brûlerait dans nos veines. Parce qu'on montrerait à quel point personne ne pouvait nous réduire en miettes. À quel point on était tous forts. Sans faiblesse. Mais le temps a passé et les héros ont fini par devenir de simples hommes. Ils ont fait des erreurs et ils ont fait les mauvais choix. On n'avait pas de retour en arrière, seulement des histoires qui se préparaient déjà depuis des années. On avait peur de s'en sortir parce qu'on ne savait pas ce qui nous attendait après. On n'étaient plus autant sûrs que ça de gagner. On étaient seulement des victimes. Des tueurs, comme les autres. On étaient des monstres et des créatures écrasées par le poids de la majorité. J'ai toujours cru que je pouvais changer. Que je pouvais combattre la propre noirceur de mon âme. J'ai toujours imaginé que c'était mon combat, et pas celui d'un autre. Sauf que j'étais arrivée à un point où je n'étais plus capable d'être sauvée. J'avais plus rien. J'avais tout perdu, peu à peu. La mort s'était emparé de tous ceux qui comptaient. Et j'imaginais que j'étais celle qui continuerait la route. Parce qu'on me sauvait sans même que je ne le désire. Parce qu'on persistait dans l'idée de me protéger face à quelque chose qui n'avait même plus besoin de combattre. Quelque chose qui m'avait déjà battu. L'abysse avait déjà vu au fond de moi. Elle avait compris ce qu'il fallait faire pour me posséder, et elle l'avait fait.

Il a attrapé mon bras et m'a plaqué contre le mur. J'avais aucune chance de m'échapper, il tenait mon bras trop fort. Et je savais que j'avais fini par rater tout ce que j'aurai dû protéger. Je savais que je pouvais faire partie d'un empire de poussière. Je savais qu'il était en colère contre tout ce que je devenais, contre tout ce qu'il ne pourrait plus jamais avoir. Je savais qu'il était en colère et qu'il était incapable de s'en sortir. Qu'il suffoquait parce que le monde refusait de nous laisser respirer. Qu'il mourrait un peu plus chaque jour parce qu'il devenait quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui apprenait à se battre. Et il n'avait pas pas d'autre choix. Il devait le faire. On avait dû tous apprendre à le faire. Parce que personne d'autre ne nous sauverait. On se sauvait tout seuls, aujourd'hui. Je sentais sa peur presque plus que la colère. Et ça me terrifiait. « No, not like that we won't. » J'ai baissé le regard. Je voulais me rappeler de cette époque où je m'en sortais. Où je me battais pour ce qui avait de la valeur. Ces instants où je savais qu'on s'en sortirait. « 'Cause that's where you're wrong. It's my fucking business. Seriously, what the hell ? This is not like you. You don't do that. » J'aurai voulu l'empêcher de souffrir. Mais je continuais à écraser tout ce qu'il aurait pu avoir. L'espoir. La joie. « I swear to God, you're not going back to that fucking damn cell. »

J'ai essayé de bouger pour qu'il lâche mon bras, mais c'était impossible. « Stop crushing my arm, you're hurting me. I'm not going to escape. » Je l'ai regardé dans les yeux à nouveau. « What were you expecting, Nik ? This is war. It happens. » J'aurai voulu avoir le parfait discours. J'aurai voulu lui faire comprendre que tout était fini. Et que tout restait à faire. « I have to do this, it's my work now. We're soldiers, we don't make the decisions. They do. And they decided that I had to go in there. » J'ai porté mes yeux vers la cellule. « This is what's left of me. So, what is your other big plan, huh ? What do you want me to do ? The resistance, it's all I have left. The resistance, it's January, and James. And it's all the others leaders. And they probably don't even know what's happening in there. But we all agreed to this. We all picked our side. And I can't screw this up. Because I can handle this. I can go in there and pretend I feel nothing. I can pretend that I'm strong, and I can prevent you from being like me. Cause let's be honest, you don't deserve this. You don't deserve to be a monster. You don't deserve to loose everything which makes you who you are. You don't deserve to loose your soul. » On s'invente tous quelque chose à défendre. Une raison de se battre. Et j'avais réalisé avec le temps que cette raison, c'était pas seulement la liberté. C'était pas seulement le besoin de retrouver ce qui était perdu. C'était aussi lui. « Don't you get it ? I finally chose to do the most unselfish thing about you. For once, I tried to do something which would keep you safe, away from this shit. I agreed and said I'll go on if you never went in there. Cause you may think that you can save me, but it's too late. I'm sorry, but it's dead and gone. So if you got some magic trick to make me believe again, it better be damn good because hope is not something I have left. All I have is fear. And the only way to fight it, is to let go, and do what is asked of me. It's what I became. So your only other choice if you don't want to see that happen, is to leave me. » J'aurai voulu avoir la bonne solution. J'aurai voulu lui faire des promesses qui n'existaient pas. J'aurai voulu lui promettre un destin qui n'était pas réel. Un monde qui se cachait derrière les mirages. Et la peur. « I can pretend in there. I can pretend that I'm not the victim. That I'm the bad guy. That I make the rules. » J'ai détourné mon regard et je me suis pincé les lèvres. « I can pretend I never pleaded for death too. Just like he did. » Et je l'ai regardé à nouveau. « I'm working on it to get through the fucking thing and I'm not asking you to pity me. I'm not asking you to do anything, but to understand why I'm doing this. You wanted the truth about everything from now on ? Here it is, I just gave it to you. Deal with it. But I'm done lying. »
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Message Posté Ven 29 Nov - 23:40.
« You were a bird shoot down »
With you feathers all red With your face turned up And your arms outstreched  






« Stop crushing my arm, you're hurting me. I'm not going to escape. » J'ai lâché son bras et je me suis reculé, parce que j'étais en colère, et parce que je savais quel effet ça produisait. J'essayais de la regarder dans les yeux, mais mon regard était attiré par le vide. J'avais l'impression de ne plus rien contrôler, et c'était comme si le monde tournait sans moi. C'était comme si j'étais destiné à échouer, aux portes de la gloire. A chaque fois que je pensais y arriver, mille marches de plus se rajoutaient à mon ascension. Il n'y avait pas de répit pour les gens comme moi. «  What were you expecting, Nik ? This is war. It happens. » Un rire jaune, coincé dans ma gorge, parce que c'était sans doute la pire excuse que j'avais jamais entendu. Je refusais de croire que la guerre pouvait tout corrompre. Je refusais de croire que je m'étais battu pour ça, pour cette mascarade de résistance, pour cette liberté qui ressemblait de plus en plus à une captivité au sourire désolé. J'essayais de comprendre ce qu'elle me disait, mais ça semblait impossible, parce que rien n'avait aucun sens et tout semblait complètement hypocrite. C'était simple, je ne la reconnaissais plus. Et peut-être que c'était vrai ce qu'on disait. Que la guerre laissait un trou noir. Qu'il n'y avait pas d'issue. Qu'elle prenait tout ce qu'on avait, tout ce qu'on était. Qu'on était une république de fantômes gouvernés par des couronnes de poussière. Des idéaux qui ne tenaient plus debout parce que personne n'était assez con pour y croire. La liberté, c'était rien, au fond. C'était un sentiment qu'on avait perdu parce qu'il n'était jamais assez suffisant. La justice, elle n'existait pas non plus, on en était la preuve vivante. Et plus elle se cherchait des excuses, plus je me rendais compte que j'en avais pas non plus. I can pretend that I'm strong, and I can prevent you from being like me. J'ai relevé les yeux vers elle. C'est là que j'ai compris que ça en reviendrait toujours au même point. A ce besoin de sauver l'autre, parce qu'on sait qu'on est déjà perdu trop profondément dans les abysses. A cette urgence dans le sauvetage, ces promesses trop bruyantes et ces cris trop silencieux qu'on n'était pas capables d'entendre avant qu'ils n'aient été prononcés. J'aurais dû voir tout ce qu'elle me cachait. You don't deserve to loose everything which makes you who you are. You don't deserve to loose your soul. Ca me tuait. Petit à petit, brèche par brèche, fissure par fissure, mais ça me tuait. Parce que c'était pas comme ça que c'était censé se passer. C'était pas comme ça qu'on était censé tomber. Il devait y avoir quelque chose de plus, quelque chose à faire pour sauver ce qui restait des décombres.  Cause you may think that you can save me, but it's too late. Et ça, je refusais d'y croire, parce que c'était même pas une alternative. C'était même pas une possibilité. Ca faisait pas partie des choix. Je savais qu'on était plus forts que ça. On était plus fort que la guerre, parce que ça ne pouvait pas être autrement. Et quand bien même ça le serait, je refusais d'abandonner sans me battre. S'il y avait bien une chose que j'avais apprise au cours des derniers mois, c'est que si on veut suffisament quelque chose, alors il faudra se battre pour l'obtenir. Rien de beau ne vient sans un prix, et, en général, il est cher payé. Alors on se bat, on se débat, on construit et on détruit jusqu'à ce qu'on arrive à trouver la bonne combinaison, celle qui nous garantira ce qu'on veut pendant un instant.  I can pretend I never pleaded for death too. J'aurais pu détourner le regard et fuir ce passé qu'on essayait d'oublier. Mais peut-être qu'on avait attaqué le problème du mauvais angle. Peut-être qu'on était censé s'en rappeler, et peut-être que c'était la seule façon de battre tout ce qui nous entraînait trop bas. Alors j'ai continué à la regarder droit dans les yeux. J'ai continué à conserver le silence, même lorsqu'elle s'est arrêtée de parler. Puis je me suis rapproché, à nouveau.  « Who are you ? » C'était une question légitime. Parce que la Solomonia que je connaissais n'aurait jamais abandonné aussi facilement. Elle n'aurait jamais laissé quelqu'un lui dicter sa conduite. Elle lui aurait répondu une injure bien travaillée avant de passer son chemin. Celle que je connaissais était indomptable, elle ne se fiait pas à la hiérarchie parce qu'elle avait toujours vécu sans, et elle se battait pour les autres en prétextant que c'était pour elle parce qu'elle était trop fière pour admettre que ça comptait. « I don't pity you, for fuck's sake, I never did and I never will ! I'm sorry but no, I don't understand, no, because this is not you. » Et un jour, on l'avait brisé, pour des multiples raisons. Parce qu'elle s'était rendue. Parce que j'avais pas su agir à temps. Parce qu'elle s'était retrouvée toute seule. Parce qu'elle se battait pour ce en quoi elle croyait. Parce que c'était plus facile de se défouler sur elle. Parce que c'était comme ça qu'on vivait, en écrasant les autres pour réclamer l'air auquel on avait le droit. Sauf que c'était pas nous. C'était pas comme ça qu'on s'était battu. C'était pas pour ça qu'on avait risqué nos vies. Et j'étais en colère parce qu'elle semblait avoir oublié tout ce qui la constituait. Elle semblait avoir oublié tous les crédos qu'elle répétait sans cesse. Comme si les mots avaient perdu leur sens au moment où elle était entrée dans cette cellule. « How can you say that ? How can you walk into that room, you out of all people, and do what you just did ?  » J'ai frappé contre le mur pour vérifier que c'était pas un rêve. J'ai constaté la réalité de la peur et de la colère, et mon impuissance face à tout ce qui me pourissait de l'intérieur. J'ai reculé quelques instants. J'ai regardé ailleurs. J'ai essayé de me calmer, de maîtriser tout ce qui me semblait trop vif et trop mort à la fois. Puis j'ai tourné la tête vers elle.  « So that's your excuse, then. This is war, it happens ? No, this won't do.  This is not the resistance. This is not what you fought for. This is not the right thing to do, you know it.  » Je me suis approché, encore une fois, parce que j'y croyais. Parce que j'avais pas envie que ça se termine comme ça. Parce que c'était à mon tour de la sauver, et que c'était un objectif peut-être illusoire, mais si j'essayais pas, alors je me le pardonnerai jamais. « You're scared ? You're pissed ? Fine. You have all the rights to. But you come to me. You come to goddamn me. You don't go into a cell and take it out on other people. » J'aurais aimé qu'on me donne plus de temps pour rattraper mon retard. J'aurais aimé courir après autre chose que je passé. J'étais piégé dans cette spirale où tout semblait à la fois éphémère et éternel, et j'essayais de la rattraper, alors qu'elle était déjà loin devant, avec ses secrets et ses silences. Je lui en voulais d'avoir gardé ça pour elle. Je lui en voulais d'aller torturer des gens parce que c'était plus facile que de se regarder dans le miroir. Je lui en voulais de me tenir à l'écart de tout ce qui avait de l'importance pour une petite erreur de merde. Et je m'en voulais d'avoir pas pu comprendre plus tôt ce qui se tramait. « And most of all, you don't lie to my fucking face. Because you know what ? Screw you. I can save you. I can make you hope again. But you keep pushing me away because you don't trust me. If you did, you'd have come to me right away and I would have fix this damn fuckery. I would have fixed all of this. I would have fixed you.»
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Sam 30 Nov - 1:46.



« You keep begging for forgiveness, but you don't think you've done wrong. »


J'ai écouté ses mots comme si je pouvais remonter le temps. Comme si je pouvais empêcher la catastrophe de se produire avant que tout l'édifice s'effondre. J'imaginais que j'étais assez forte pour changer les choses, tout aussi bien que j'étais assez forte pour oublier tout ce qui m'avait poussé à descendre ici. J'aurai voulu oublier les secrets et les faux semblants. Les mensonges et les histoires que l'on se racontait pour continuer à se rassurer face aux erreurs que l'on continuait encore et toujours à commettre. J'aurai voulu être l'héroïne. J'aurai voulu être celle qu'il attendait, parce qu'il méritait de trouver quelqu'un qui ferait les bons choix. Il méritait de trouver une personne qui ne se laissait pas couler dans les abysses du passé et du présent. Il méritait de ne pas continuer à perdre toutes les guerres auxquelles il se retrouvait face. C'était ces millions de choses qui auraient pu changer mais qui restaient les mêmes. Il continuait à me choisir alors que je méritais d'être oubliée. Alors que je trahissais sa confiance lorsqu'il pensait avoir finalement gagné. On se perdait un peu plus à chaque fois dans les méandres d'une existence qui refusait de reconnaître que tout ce que l'on avait, c'était un présent qui se dissimulait derrière des images animées. On voulait ralentir le temps parce qu'il nous terrifiait. Parce qu'il nous rappelait tout ce que l'on aurait jamais. Tout ce qui ne pourrait pas être réparable. J'attendais le futur tout en me préoccupant du passé. Je me cachais derrière des excuses sans réellement comprendre pourquoi est-ce que je n'étais plus assez forte pour l'empêcher de couler avec moi. L'amour est une chose compliquée. Un éternel compromis qu'on ne comprend pas toujours. Parce qu'on veut se dire que chaque secret est découvert, que chaque histoire a une morale. On veut se dire qu'on a l'éternité pour se promettre l'infini. Mais tout ce qu'on a, c'est un présent incertain. Des promesses que l'on a pas su dire et des visages auxquels on a pas pu dire adieu. Certains disent que ce sont ces promesses, celles que l'on a jamais pu faire, mais que l'on a toujours pensé du fond de nos cœurs qui sont les plus importantes. Dans ce cas, ça voudrait dire que les gestes que l'on a pas fait sont d'autant plus forts que ceux que l'on a pu faire. Que les trahisons que l'on a commises ne sont que des excuses pour cacher la vérité la plus terrible qui puisse exister.

J'ai fermé les yeux quand je l'ai senti frappé le mur à côté de moi. J'aurai aimé arrêter d'être terrifiée à l'idée de perdre. Mais c'était plus fort que moi. C'était tout ce que j'avais. Et c'était tout ce qui continuait à me faire peur, malgré les promesses qu'il continuait à me faire. Malgré toutes les choses qu'il a pu me montrer, comme si elles étaient réelles, et que je n'avais plus qu'à tendre la main pour tout recevoir. Pour découvrir ce qui me manquait, ce qui m'a toujours manqué. Le courage d'abandonner la rage. La force de laisser tomber la haine. J'aurai voulu que ça soit aussi simple que ça. Parce que dans ce cas, je n'aurai pas à me cacher derrière d'autres visages. Derrière d'autres mensonges dont il n'était même pas responsable. « And most of all, you don't lie to my fucking face. Because you know what ? Screw you. I can save you. I can make you hope again. But you keep pushing me away because you don't trust me. If you did, you'd have come to me right away and I would have fix this damn fuckery. I would have fixed all of this. I would have fixed you. » Je l'ai regardé pendant quelques secondes, et j'ai espéré. Et je me suis dit que c'était peut-être ça que j'attendais. Quelqu'un qui puisse venir me sauver. « Then go ahead. Fix me. Cause I don't know what to do anymore. Cause this time, maybe I can't do it on my own. And you don't get the right to judge me, and just say that I should have been able to save myself again. I can't do this alone. Not this time. I really tried, and look where it got me. I did what I thought I'd never be able to do. I lied, I kept pretending and I used people in order to get what I needed. I tortured other people just because they threatened me t... » Sauf que j'ai jamais pu finir ma phrase. Que j'ai jamais pu savoir ce qui allait se passer après. Si l'officier n'était pas entré dans la pièce. Il était impressionnant. Effrayant. On savait tous qu'il pouvait nous réduire en miettes. Alors on obéissait face à une crainte de la mort, plus importante que n'importe quelle fierté. Il s'est approché de moi, en posant sa baguette non loin de ma joue. « What the hell are you doing now, Marcovic ? Who told you to stop your job ? Because I surely didn't. What, you need a little reminder of what will happen to you if you don't do what you're being asked ? » Puis il s'est tourné vers Nikolaï. « And you, you better go back to what you were doing before coming here, and leave. Am I clear ? »
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Message Posté Sam 30 Nov - 19:43.
« this is the road to ruin, and we started at the end »
I don't know where I'm going but I don't think I'm going home. 





Il ne faut pas sous estimer la force de la colère. La colère a construit des civilisations et les a ravagé avec la même passion. La colère a bâti des tours assez hautes pour pouvoir éclater dans un cri lorsqu'elles s'effondrent sous ses yeux. C'est la colère qui forme les barricades, la colère qui coule sur le manteau rouge des révolutionnaires, la colère qui brille dans les yeux du soldat qui s'écroule, la colère dans le hurlement de ce lui qui a tout perdu. La colère n'est pas l'apanage des dieux, elle s'infiltre dans l'air que respirent les hommes et dans le sang qu'ils laissent couler dans les rivières. Quoi qu'il en soit, et en tout étant de cause, il faut savoir qu'il n'y a rien de plus dangereux qu'un homme enragé. Et moi, j'avais toujours eu du mal à contrôler mes émotions, surtout quand il s'agissait d'elle. J'avais du mal à ravaler mes cris, à laisser mon cœur marteler mon torse et à laisser la douleur impunie. J'aurais pu faire un effort, mais dans ces cas là, on ne réfléchit jamais avant d'agir. On agit, tout simplement, parce que c'est comme ça que fonctionne le temps. On laisse l'héroïsme au passé, et les fantômes au futur. Les regrets, les remords, ils se perdaient dans l'air que je respirais depuis le début. Certains vivaient sous l'aide de la gloire, mais je faisais pas partie des héritiers du soleil. Je faisais partie de ceux qui avaient toujours eu un destin trop noir, et qui avaient le malheur de le savoir. « Then go ahead. Fix me. Cause I don't know what to do anymore. Cause this time, maybe I can't do it on my own. And you don't get the right to judge me, and just say that I should have been able to save myself again. I can't do this alone. Not this time. I really tried, and look where it got me. I did what I thought I'd never be able to do. I lied, I kept pretending and I used people in order to get what I needed. I tortured other people just because they threatened me t... » Je l'ai regardée se rendre, et j'ai compris que tout n'était pas perdu. J'ai compris que si j'essayais, je pouvais la sauver de la perdition, parce que j'avais pas le choix. Il fallait que quelqu'un le fasse. Il fallait que quelqu'un la rattrape. Et malgré tout, ça serait toujours moi, je le savais, parce qu'elle avait toujours compté plus que les autres. Elle n'a pas eu le temps de finir sa phrase que j'ai vu son regard changer. Elle fixait quelque chose, derrière moi. J'ai pas eu le temps de me retourner qu'il était déjà là. Un autre soldat. Probablement plus important que nous, à en juger par son uniforme. Il avait l'air furieux. Quand j'ai vu qu'il posait sa baguette sur elle, j'ai senti mes poings se serrer, en même temps que ma mâchoire. Mais j'ai rien dit. Parce que c'était pas ma place. Parce que ça pouvait la foutre dans la merde. Parce que c'était comme ça que ça fonctionnait ici. « What the hell are you doing now, Marcovic ? Who told you to stop your job ? Because I surely didn't. What, you need a little reminder of what will happen to you if you don't do what you're being asked ? » Si je m'étais écouté, je l'aurais probablement frappé dès maintenant. Je ne supportais pas le ton qu'il prenait. Je voyais qu'elle avait peur. Et je voyais que c'était pas la première fois. Je m'en voulais, d'avoir rien compris plus tôt. Je m'en voulais d'avoir été celui qui avait préféré fermer les yeux et continuer plutôt que de saisir la main qu'elle me tendait. J'avais pas envie d'imaginer ce qu'elle avait dû vivre, dans ces cachots. J'avais juste envie de me dire que ça se terminait ce soir, parce que c'était la seule possibilité. J'essayais de dompter ma colère, j'essayais de m'habituer à ces nouveaux sentiments que j'avais toujours refusé de laisser gagner auparavant. J'avais plus le droit de fuir, mais bordel, qu'est-ce que c'était dur de se battre. Il s'est retourné vers moi, un air méprisant habitait son visage.  « And you, you better go back to what you were doing before coming here, and leave. Am I clear ? » J'aurais pu me contenter d'acquiescer et de vaquer à mes occupations. Mais j'avais pas le courage de briser ces promesses que j'avais pas encore prononcé. J'avais pas le courage de la laisser dans les limbes alors que j'avais le pouvoir de nous ramener à la surface. J'essayais de contrôler la colère, et j'essayais de contrôler la rage, mais les monstres avaient déjà dévoré tout ce qui aurait pu me sortir d'affaire. J'ai esquissé un sourire jaune.  « As clear as goblin piss, are you even serious ? Ok, dickhead, first, stay away from her and don't you talk to her this way. Second, I think you're confusing me with someone who actually gives a fuck about your superiority complex. Get your shit together and go away, this is none of your business anymore. She's not torturing anyone, I don't care if the order comes from your twisted sick mind or from Jacobson's, but it's not gonna happen. Not anymore.  » J'ai pris la main de Solomonia pour qu'on se barre de cet endroit putride, mais il m'a poussé en arrière. J'ai baissé les yeux. Je luttais vraiment pour ne pas flancher. Je luttais pour ne pas laisser exploser tout ce qui se réveillerait inéluctablement. La mâchoire serrée, je comptais les secondes, j'essayais de calmer mon cœur qui battait trop fort, ma respiration qui courait trop vite. Ca ne se terminerait pas en silence. Ca se terminerait dans le sang. Je le savais. C'était qu'une question de temps.   « Oh, I'm sorry, I didn't realise I was supposed to follow orders from the deserter. Newsflash, asshole, I do whatever I want with her, because she's under my supervision, and so are you. So if I say that she should kill this damn auror then so be it. If I say that you should get the fuck out of my way, then you obey. You don't have a say in any of this because you're nothing, just like this little skank of... » Comme je l'ai dit, il ne faut pas sous estimer le pouvoir de la colère. Elle construit des empires, mais elle crée aussi les guerres qui les réduiront en cendres, en encre sur du papier jauni. Elle construit des royaumes, mais elle organise des révolutions qui les déchirent et les décapitent. Et cette fois-ci, quand je l'ai entendu l'insulter, malgré tous mes efforts pour garder le contrôle de la situation, j'ai laissé la colère écraser mon poing contre son visage. Ca l'a envoyé contre le mur, et j'ai continué, parce que parfois, quand le système échoue, quand la justice n'est plus qu'une mascarade, alors il faut se faire justice soi-même. J'avais mal au poing. Et il avait mal aussi. J'avais du sang sur les mains. Mais je refusais de le laisser gagner, même si je perdais aussi. J'ai arrêté de le frapper et je me suis reculer, pour reprendre ma respiration. J'ai tourné la tête vers Solomonia et je lui ai fait signe de me suivre. Il fallait qu'on sorte d'ici.     « We're leaving. Come on.   » J'ai appris qu'il ne fallait pas regarder en arrière. J'ai appris que les regrets étaient ce qui détruisaient les hommes depuis des générations, et que dès qu'on pouvait les oublier, il fallait le faire. Alors je me suis contenté de marcher, confiant, sans mesurer la gravité de la situation. J'étais persuadé, à ce moment-là, qu'il y aurait toujours une solution, et que tout était accessible. On s'est retrouvé dans les couloirs de l'institut. J'essayais de cacher ma douleur derrière un visage impassible, mais mon poing me faisait trop mal. On marchait, en silence, et je pouvais voir qu'elle en avait après moi. Alors au bout d'un moment, je me suis arrêté, net.  « Oh, come on, are you even serious right now ? Are you really mad at me for telling him off ?  » Je savais que j'avais probablement heurté sa fierté. Elle était le genre de fille qui se sauvait toute seule, autant qu'elle le pouvait. Le genre de fille qui clamait qu'elle n'avait besoin de personne. Mais je savais qu'elle avait besoin de moi, cette fois-ci. Je savais que j'avais fait le bon choix. Je me suis placé en face d'elle parce qu'il était hors de question qu'elle m'ignore. « See what I just did ? I'd do it again and I'd do it everyday if you let me because I don't care about officers, I don't care about playing heroes or bad guys, I don't care about any of this, I only care about you being safe and sound. Once you understand that, you'll understand everything. Every fucking thing.  » J'ai levé les yeux au ciel. J'essayais de trouver un moyen de lui faire comprendre que je l'abandonnerai pas. Que je me battrai pour elle quoi qu'il arrivait. Parce que j'avais personne à part elle.  Et parce que je l'aimais. Je l'avais toujours aimée. J'y pouvais rien. Et j'étais à court de moyen de lui montrer. J'aurais aimé posséder toutes les preuves du monde pour lui montrer qu'elle pouvait me faire confiance. Mais je savais que la confiance se gagnait, elle ne se donnait pas. Et peut-être que je l'avais perdue pour toujours. Comme un fou, je misais tout ce que j'avais sur cette petite chance qui existait que j'avais pas tout foiré, pour une fois. C'était le seul espoir que j'avais. Celui qui me permettait de me battre. Parce qu'en vérité, je préférais croire qu'il me restait une chance de gagner plutôt que de me laisser penser que tout avait été brûlé dans les flammes.  « I know I've walked away from a lot of things in my life, but I won't let you become one of them. I don't care how damaged you are, I don't care about the fear, I don't care about the anger, I'd take you with everything you hide from me, everything you don't want to be, because that's how I love you. I told you I was going to win you back, and this means that I'm going to fight for you, every damn second. And you can run from me, Solomonia. You can keep running all you want, but I will always catch you, because I will always be the one waiting to get you when you fall, I will always be the one who lifts you up when you need it, and I will always be the one who stays when everyone else seems to leave. Trust me. Fucking trust me.    »
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Message Posté Sam 30 Nov - 19:43.



« I could drag you from the ocean, I could pull you from the fire. And I could give you my devotion, until the end of time. »

On dit qu'on a peur de tout ce que l'on ne comprend pas. Qu'on préfère parfois tout abandonner parce que c'est la chose la plus logique à faire. Que c'est la seule solution qui apparaît au loin, tandis que les miracles ne sont déjà plus que des mensonges. On se ment à nous même parce que c'est la seule manière de protéger ce que l'on a pu être. C'est la seule manière de se battre et d'affirmer tout ce qu'on ne peut pas avoir. Parce qu'on continue d'avoir peur. On continue de mentir. On continue de prétendre, et peut-être que c'est déjà trop. On continue d'essayer de s'inventer des excuses parce qu'on a pas su continuer à vivre suffisamment longtemps. On espère quelque chose sans réaliser que ça ne sera jamais ce qui nous manque. On prie pour une histoire qui ne peut pas se terminer. On chante les louanges de ceux qui sont capables de continuer la bataille, alors que les seuls vrais héros sont ceux qui sont capable de tout abandonner alors qu'il reste tout à faire. On se laisse envoûter par les idées contraires qui s'opposent à nous, comme si c'était la seule manière de se défendre face à la cruauté d'une réalité qui ne fait que nous opposer, qui ne fait que nous torturer un peu plus fort à chaque seconde. On se perd dans tout ce qu'on ne connaît pas, parce qu'on réalise que tout est perdu d'avance. On essaye d'arranger les choses alors qu'il n'y a pas d'espoir, alors qu'il n'y en a jamais eu. On essaye de soulager la peine de ceux qui ne parviennent à être protégés. Et on réalise qu'il n'y a jamais eu de solution. On réalise que quoi qu'il arrive, on n'a plus qu'à espérer. On réalise que les cauchemars sont réels, et les monstres sont tout simplement des héros déchus. On réalise que les anges n'ont jamais été capable de pouvoir sauver tous les autres. Et que quoi qu'il arrive, il reste toujours une solution, cachée au loin. On a peur de s'en sortir tout comme on a peur de changer les choses.

On pense tout savoir. On pense pouvoir changer le monde alors qu'il n'est pas réel. Alors on se débat. On crée d'autres combats, on crée d'autres solutions. On se crée des idées sans pouvoir arranger les choses. On est torturés par l'idée que tout est parfait, alors que tout tombe en miette. On fait des hypothèses qui sont fausses. Et on perd le sens de ce qui aurait pu exister. De ce qui aurait pu être complet. J'ai regardé ce qui se passait sans comprendre pourquoi est-ce qu'on se détruisait de cette façon. Sans comprendre pourquoi est-ce qu'on avait mal. Et c'était ça le soucis. On avait espéré pour quelque chose qui n'arriverait jamais. L'officier a commencé à nous menacer. Et Nik a laissé la colère parler. Il a commencé à frapper. Et j'ai pas réagi. Parce que c'était trop difficile à supporter. Parce qu'au fil du temps, on avait appris à ne plus jamais avoir peur. À ne plus jamais abandonner même si ça devenait trop. On s'était promis de gagner, et on s'était promis de ne jamais oublier ce que l'on pourrait ressentir si on restait assez forts pour continuer le chemin. J'ai regardé autour de moi et j'ai compris ce que ça voulait dire. Qu'on avait plus le choix. Qu'on avait plus la chance de devenir ce que l'on attendait les uns des autres. On étaient plus que des soldats, déterminés à devenir tout ce qu'on aurait déjà dû être. J'ai écouté tout ce qu'il avait à dire, et je savais qu'il avait raison. Qu'il n'avait jamais eu tort. Qu'il n'était encore qu'une idée. Je me suis approchée de lui, et j'ai mis ma main sur sa joue. « And I love you too. » J'aurai voulu être quelqu'un d'autre. J'aurai voulu être une personne différente. Quelqu'un qui savait ne pas regretter. Quelqu'un qui savait faire les bons choix. Même si ça signifiait qu'il fallait continuer à se battre. « I trust you, okay ? I do. I'm not running anymore. I'm done running. » La colère n'était plus quelque chose dont j'avais besoin. La colère était une ombre qui tentait de me détruire. Et à chaque fois que j'essayais de me débattre, c'était toujours ça qui revenait. Même si j'essayais toujours de m'en séparer. Même si j'espérais que les choses pouvaient changer. « It's just, he's going to come after you. They are going to make you pay. And I don't want that to happen. » Je savais comment les choses fonctionnaient à présent. Je savais que tout finissait par se payer, même si on avait tous peur de l'avouer. « Look at you, all charming-like. Who would have thought ? » Parfois je repensais à tout ce qu'on avait perdu. Aux millions de choses que l'on a pas pu connaître, parce qu'on vivait dans cette période. Et je me disais que c'était injuste. Parce qu'on aurait dû avoir cette chance là. Au lieu de voir notre innocence être arrachée comme si elle n'avait jamais rien valu. « We need to change what's happening. You're saying the truth. It's not right. But I don't really know what to do for now. » Je me suis pincée les lèvres. En regardant ailleurs. « I just wanted to say... Thank you. »
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Message Posté Dim 8 Déc - 12:53.
« everything that dies in some way returns »
you said everyone you know one day will surely die





« And I love you too. » J'ai souri. Parfois, c'était aussi simple que ça. Parfois, tout ce dont on avait besoin, c'était de ces mots, de ces promesses qu'on essayait de sauver alors que tout le reste tombait en poussière. Ca avait toujours été une question de survie, de protection. Parce qu'on savait que tant qu'on avait l'autre, on ne risquait rien. Mais trop souvent, l'autre nous était arraché, et c'était là qu'il fallait se battre, qu'il fallait jouer toutes ses cartes, toutes ses attaques, toutes ses défenses pour récupérer ce que le monde tentait désespérément de nous voler. Et ça pouvait arriver à chaque instant. A chaque instant où notre cœur continuait de battre et d'envoyer un sang empoisonné accomplir ses missions. Parce que chaque instant est chargé comme un fusil, et on attend inlassablement que quelqu'un appuie sur la détente. Parce qu'à chaque soupir, on inventait le regret, on inventait la victoire et les défaites.  Et c'est fou de voir tout ce qu'on est capable de faire quand on aime quelqu'un aussi fort que je l'aimais. On se fout des statistiques et on se fout des éventualités. On se sent invincible, parce qu'on ne peut pas échouer, c'est pas une hypothèse qu'on peut envisager. On préfère toujours foncer droit dans le mur que d'arrêter de courir.  « I trust you, okay ? I do. I'm not running anymore. I'm done running. » Je sentais que les choses commençaient à changer, parce qu'on se rendait compte qu'on n'avait pas le choix. On n'était plus des enfants. On n'était plus des ados qui cherchaient désespérément un moyen de s'enfuir. On nous avait forcé à grandir plus vite qu'on l'aurait voulu. On nous avait forcé à voir le sang couler trop loin, les cris hurlés trop forts. C'était humain se vouloir s'enfuir. C'était humain de suivre le chant des sirènes sans entendre que le temps s'écoulait trop vite. On avait compris qu'on n'avait plus le choix. On avait compris qu'on devait se battre pour la seule chose qui comptait vraiment. Et c'était pas cette guerre. C'était pas ce pouvoir qu'ils convoitaient avidement. C'était nous. Ca avait toujours été nous.  « It's just, he's going to come after you. They are going to make you pay. And I don't want that to happen. » J'ai baissé les yeux. J'avais pas pensé aux conséquences de mes actes. J'avais pas pensé que je pouvais avoir eu tort. J'étais déjà dans une merde considérable à cause de l'affaire de Londres, et je venais de frapper un officier. Je savais que l'insubordination n'était pas réellement tolérée, ici. Mais je savais aussi que, dans tous les scenarios possibles, j'aurais fait exactement la même chose. J'ai choisi de ne pas m'inquiéter, parce que cette fois, je savais que j'avais raison. Et si c'était ça, la résistance, alors je préférais ne pas en être. « Look at you, all charming-like. Who would have thought ? » J'ai souri, faiblement. Le problème, c'était que j'avais plus qu'elle dans ma vie. Ma famille avait préféré me laisser une maison vide plutôt que de poser son regard sur moi une dernière fois. Mes amis avaient tous été pris par la guerre, même ceux qui respiraient encore. Elle était la seule source de pureté qui me restait, et elle ne réalisait pas à quel point tout ce qu'elle disait compter. C'était la seule personne que je pouvais rendre fière, la seule pour qui j'agissais réellement. Je ne voulais plus qu'elle me voit comme un lâche. Alors, quelque part, me mettre en danger ne m'effrayait plus. J'avais trop de choses à prouver pour avoir peur.  « We need to change what's happening. You're saying the truth. It's not right. But I don't really know what to do for now. » Le truc, c'est qu'on se battait sans savoir exactement ce qu'on défendait. On nous nourrissait avec de belles idées qui attisent des flammes qui brûlent déjà depuis longtemps. On nous faisait voir la liberté et l'indépendance, on nous chantait l'égalité et on faisait l'éloge des barricades. On honorait les morts en se persuadant qu'ils avaient péri pour la bonne cause. Mais tout ressemblait de plus en plus à un cauchemar, parce que la liberté se refermait sur nous comme une porte de prison. On n'avait jamais réussi à briser nos chaînes. J'allais lui répondre qu'on se débrouillerait toujours pour trouver une solution, et que tout sentirait la justice à nouveau, mais j'ai vu qu'elle regardait ailleurs. « I just wanted to say... Thank you. » J'ai saisi son menton pour la forcer à me regarder, et je l'ai embrassée. Puis je me suis reculé, un sourire joueur aux lèvres.  « 'Took you long enough.  »

J'ai passé mon bras par dessus son épaule et on a continué à marcher, dans des couloirs hantés par trop de souvenirs en prétendant ne pas les voir. C'était toujours plus facile d'oublier que le sang avait couler trop abondamment sur les dalles que de regarder son reflet dans une flaque au teint vermeil.  « They're not coming after me, James has my back. » Mais rien ne se passe jamais comme prévu. Juste comme ça, en l'espace d'une seconde, les amis deviennent des ennemis. Les alliés deviennent des traîtres. Tout ce qui est blanc devient profondément noir et plus rien n'a de sens. Ce n'est qu'en le disant que je me suis rendu compte que je me trompais. Solomonia avait été affectée à son service. C'était pas à l'officier que j'aurais dû m'en prendre. Mais à celui que je considérais comme un frère. James avait donné l'ordre. Et ça me dégoutait. « Wait, you're working for him. He knows. This bastard knew all along. Of course he did... » J'ai arrêté de marcher. J'ai regardé autour de nous. C'est comme ça que je me suis rappelé pourquoi je ne devais jamais m'attacher aux autres. Ca avait été profondément naïf de ma part de penser qu'il avait pu changer. De penser qu'on était sortis d'affaire. Quand on se sent trahi, on ne fait jamais les bons choix. Mais là, c'était plus que de la trahison. C'était quelque chose qui grimpait en moi, un mélange parfait de colère et de regrets. J'aurais jamais dû lui faire confiance. Quand j'y pensais, tout prenait son sens. Il évitait tout le monde, ces temps-ci. Moi y compris. Il fallait que j'aille le voir. « You should go to my room. I'll meet you there. »
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