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jude & adrian ϟ a matter of time (flashback)
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Dim 29 Juin - 13:25.
oh simple things
where have you gone ?

 

 
informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ jude & adrian
  ϟ  étiologie du statut subjectif ▬  privé, flashback
  ϟ  datation approximative du moment exact ▬ mi février
  ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ journée
  ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬ nuageux
  ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  entre la saison 2 et 3
  ϟ  intrigue globalement intriguante ▬  entre la saison 2 et 3
  ϟ chatiment divin exigible ▬  nein èé
 
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Message Posté Dim 29 Juin - 13:26.

And the girl that I once knew
left me empty and confused.
And it feels different somehow
with the girl that I know now.


Il y avait quelque chose de difficile dans le fait de ne pas savoir. On se perd dans tout ce qui n'est pas, et dans tout ce qui ne sera jamais. On se perd derrière le temps qu'on a pas réussi à gagner, et c'est ça qui nous détruit. On cherche à avancer le monde, on cherche à le détruire. On cherche à ouvrir une porte qui est déjà fermée et on se condamne à obéir à ses erreurs. On perd les jeux et on perd tout ce qui finissait par compter. Le plus dur c'est d'accepter nos erreurs comme si c'était quelque chose de logique et d'avancer. Parce qu'au fond, on a pas besoin de perdre. On a juste besoin de gagner. On a juste besoin de continuer à avoir l'espoir que tout continuera à fonctionner. Il n'était pas prêt à se détruire pour des mots qu'il ne voulait pas dire. Il avait passé des jours à se remettre d'un accident dont il ne se rappelait pas. Il avait passé des heures dans un bar miteux à essayer de se rappeler les souvenirs au fond d'un verre. Il n'avait pas tout perdu, mais il n'avait rien gagné non plus. C'était ça, son fardeau. Celui que personne ne pourrait porter à sa place. Celui dont il était le seul dirigeant. Il n'avait rien compris, il n'avait rien appris. Il n'était rien de plus qu'un robot répétant les mêmes mouvements, et ça le tuait. Ça le détruisait d'une manière trop violente pour être vrai. Il aurait aimé savoir quoi faire, il aurait aimé être le héros qu'ils attendaient tous de lui. Mais les héros finissent par disparaître. Tout ce qu'il nous reste, ce sont leurs noms, gravés sur de la pierre. Tout ce qu'il nous reste, c'est des mots. Des malédictions dont on ne peut se défaire. Et plus le temps passe, plus il est cruel avec tout ce qu'on a pu être, avec tout ce qu'on a pu avoir. Il a cherché des miracles sans jamais en trouver, parce qu'il n'avait pas assez de force pour avancer vers la vérité. C'était trop dur déjà de continuer à se battre comme un soldat qui comprenait pourquoi il était là. Peut-être qu'au fond il continuait à le faire parce que c'était une manière de rester quelqu'un. C'était une manière de ne pas sombrer dans l'oubli. Il n'était pas terrifié par l'adversité. Il était terrifié de ne jamais pouvoir se rappeler. Ça devenait comme un poids dans sa poitrine, quelque chose dont il ne pouvait se défaire. Ça devenait pesant, comme le poids d'un monstre qui grandit en vous, sans jamais aucun répit.

Il a regardé autour de lui. Ils étaient dans la forêt, au milieu de l'après-midi dans l'attente d'intercepter un résistant qui serait supposé partir en portoloin pour Londres, aujourd'hui. Il ne comprenait pas la logique de la mission, en réalité il ne comprenait même pas comment est-ce que la République fonctionnait. On lui avait dit qui était Thadéus Pritchard, on lui avait raconté l'histoire de son propre pays, sans qu'il ne puisse comprendre ce que cela signifie. On lui a montré qu'il vivait dans un monde déchiré par une guerre, et ça ne lui faisait rien. Parce qu'il ne se rappelait pas de l'amour qu'il portait à sa nation. Parce qu'il ne se rappelait d'aucun visage familier, d'aucun souvenir. Même après le temps, il ne se rappelait pas non plus de Jude. Ils étaient censés être meilleurs amis, et tout ce qu'il avait, c'était de l'amertume. Il essayait de la comprendre sans jamais réussir. Il pensait que ça serait plus simple. Il pensait que les souvenirs reviendraient peu à peu. Sauf qu'ils daignaient à se montrer. Il n'avait que quelques pressentiments. Des flashs. Des idées. Des suppositions. Il n'avait pas la réalité au bout des doigts, il n'avait qu'une simple promesse qu'il serait incapable de tenir. Ils attendaient là, prêts à n'importe quelle éventualité, et tout ce qu'il voyait, c'est qu'ils attendaient pour rien. Il aurait voulu avoir un rôle d'honneur. Il aurait voulu voir des batailles et gagner des territoires. Il aurait voulu voir la victoire se montrer, et il aurait aimé comprendre ce que ça signifiait. C'était rien de plus qu'une simple illusion, rien de plus qu'un châtiment étrange qu'il ne pouvait même pas comprendre. Il ne savait pas pourquoi est-ce qu'il était dans l'équipe des perdants. Il ne savait pas ce qu'il faisait là, à attendre que quelqu'un finisse par faire quelque chose. Sa seule ancre restait Jude. Parce qu'elle semblait honnête. Parce qu'elle était quelqu'un d'autre, comparé aux autres. Parce qu'après tout ce qui s'était passé, il n'était pas un total étranger pour elle. Si seulement il savait à quel point il avait tort. Il s'est retourné vers elle. L'attente était insupportable. « Tell me. Did they always give us those kind of shitty mission ? Or is it just because you had this frown on for too long ? » Il a ri brièvement avant de détacher son regard du sien. « Relax, I'm joking. » Il a soupiré lourdement. « I'm tired of waiting. » Il l'a regardé à nouveau. « Do we do this every day, or does this get more exciting with time ? »
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Message Posté Dim 29 Juin - 14:04.

she said goodbye too many times before.



Parfois, je me demandais pourquoi je faisais ce que je faisais. Pourquoi je continuais de mentir et de manipuler les autres, comme si c'était la seule façon de vivre. J'étais seule, au fond. La liberté, j'en rêvais chaque jour, chaque minute. Mais le prix à payer était trop terrifiant. J'aspirais pas à la rédemption. En fait, j'aspirais plus à rien, plus vraiment, à part à l'oubli et au néant. Plus le temps passait, plus je me rendais compte que j'avais trop perdu pour espérer gagner à nouveau. C'est cruel à dire, mais certains d'entre nous ne méritent rien. Je savais que je faisais partie de cette catégorie. J'étais plus qu'un soldat. Un exécutant en colère, mais un exécutant quand même. J'en voulais au monde entier pour ne pas être ce que j'espérais qu'il soit. Avant, j'avais des rêves. Mais les rêves n'étaient plus que des fantasmes. Des illusions que je ne pourrais jamais atteindre. Alors je continuais d'exécuter les missions comme si elles n'avaient aucune importance. Je faisais comme si je croyais encore à la cause que je défendais. Faire comme si c'était la vie que j'avais toujours voulue. C'était bien plus facile que d'admettre que je m'étais fondue dans le chemin qu'on avait tracé pour moi en oubliant qui j'étais. Au fond, je m'étais tellement forcée à plaire aux autres que j'étais devenue quelqu'un que je détestais.

« Tell me. Did they always give us those kind of shitty mission ? Or is it just because you had this frown on for too long ? » J'ai levé les yeux au ciel. J'avais presque oublié que cet abruti était là. Il y avait une raison pour laquelle j'exécutais mes missions seules : je ne supportais personne. J'aimais que les choses soient bien faites (peut-on me blâmer ?). Et la seule façon de bien les faire, c'était de les faire seules. Parfois, une mission était trop importante pour une seule personne. C'était la seule exception à la règle. Mais cette mission de surveillance, j'aurais pu la faire seule. J'avais pas besoin de lui, mais ça faisait partie du jeu. Faire comme si sa présence ne me dérangeait pas. Faire comme si la proximité qu'on avait ne me terrifiait pas. Faire comme si je n'avais rien à oublier, rien qui me hantait. « Relax, I'm joking. » Très drôle, en effet. Lesskov avait un sens de l'humour que je n'avais jamais compris. C'était une des raisons pour lesquelles je le détestais. Si, au début, je m'étais forcée à sourire, voire rire, quand il s'aventurait à faire des 'blagues', je n'avais plus la force de faire aucun effort. Pas aujourd'hui, du moins. Alors, comme lui, je me suis contentée de soupirer.  « I'm tired of waiting. » J'ai serré les dents. Je crois que le dictionnaire ne comporte aucun mot capable de représenter la façon dont il rendait tout insupportable. Sa présence même n'était pas supportable. J'avais beau essayer de faire abstraction, il ne pouvait pas s'empêcher de briser le silence. De parler. D'ignorer le fait que je l'ignorais. A ce moment-là, pourtant, il était capital que j'entretienne l'illusion que j'avais créée, même si je savais que la vérité nous aurait sauvée tous les deux. Il était le seul moyen que j'avais pour m'infiltrer dans la résistance. La seule chance qu'on avait de les faire tomber. Même si je ne savais plus pourquoi je me battais, je me battais quand même. Sans cause à défendre, on tombe. Alors je faisais comme si ma vie en dépendait. Je faisais comme si tout ce que j'avais fait, au fil des ans, ne m'atteignait plus. Mais j'y pensais. Chaque jour Chaque minute. J'y pensais sans y croire. J'y pensais et, parfois, ça faisait si mal qu'il fallait que je parte.  « Do we do this every day, or does this get more exciting with time ? »    On dit de moi que je suis courageuse et méritante. Certains pensent que je suis une battante.  Quoi qu'il arrive, je persévère, je continue, j'avance, je fonce, même si je fonce dans le mur. Je n'abandonne jamais, c'est certainement ma plus grande force. Mais patiente, ça, je ne l'avais jamais été. Je n'ai jamais su garder mon calme. Je n'ai jamais su retenir ma colère aussi longtemps que j'aurais dû. Je n'ai jamais su contrôler la rage qui me rongeait depuis trop longtemps. C'était comme une maladie, au fond. On la sent grimper, à chaque fois que le cœur bat, et au final, on ne sait plus comment faire pour vivre sans hurler. J'ai poussé un soupir, sec, avant de me retourner vers lui.  « What did you expect, Lesskov ? You're not the fucking batman and this ain't fucking Gotham city !  If you  want some action, there's a whore house in the village, please and thank you. »  Regard droit devant, à nouveau. Rien que son visage, son regard niais et naîf, m'énervait au plus haut point. Il n'avait pas besoin d'être là. J'avais pas besoin qu'il soit là. Il aurait pu continuer à boire dans son bar comme il avait pris l'habitude de le faire. Et j'aurais pu faire comme si je m'en inquiétais. En réalité, je comprenais. Il avait tout perdu. Il ne savait plus ce qu'il était. Il avait perdu la mémoire au milieu d'une guerre. Certains l'auraient envié. Qui ne voudrait pas oublier les corps sans vie et les cris d'agonie ? Mais lui, il était né pour ça. Quelque part, j'étais persuadée qu'il le savait. Il était né pour se battre. Et parfois, même moi, je l'enviais. Il y avait de la gloire dans ses yeux. Il n'y an avait jamais eu dans les miens. « You didn't even have to be here, you chose to come with me because....» Je me suis retournée vers lui.  «  Why  are you here anyway ?  » Puis, un sourire narquois fendit mon visage.  « Is this because of the fucking racoon that's in the bar ? Are you scared of racoons, Lesskov ? Do you want a comfort blanket or something ? »

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Message Posté Dim 29 Juin - 17:21.
Where I'm born is where I'll die
Where I live is where I cry.

Il espérait que tout s'arrange, à chaque instant. Parfois, il se disait qu'il avait assez. Parfois il se rappelait que les souvenirs n'étaient là que pour détruire, mais il aurait aimé faire son propre choix. Il aurait aimé savoir ce que ça signifiait, de pouvoir savoir quoi faire et comment agir à cause des erreurs qu'il avait pu commettre. Mais il n'avait plus rien. Il marchait dans le vide, et tout ce qu'il pouvait faire, c'était attendre de devenir quelqu'un d'autre. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était devenir quelqu'un d'autre. Il assistait à sa propre chute, il assistait au poids de ses propres erreurs, et quoi qu'il arrive, il ne revenait jamais en arrière, il tombait dans le vide, sans savoir comment changer ce qu'il avait pu être. Il aurait aimé être assez, il aurait aimé être cette personne qui se battait pour une raison. Mais aujourd'hui, il se battait seulement parce qu'on lui avait demandé de le faire. Pas par conviction. Il n'était qu'une machine que l'on utilisait parce qu'il savait se battre. Il haïssait la personne qu'il était devenu. Il haïssait le monde pour ce qu'il était. Il ne comprenait pas comment être quelqu'un d'autre. Il se perdait dans tout ce qu'il ne savait pas, et il aurait voulu changer le monde. Il aurait voulu être assez, et il se rendait compte qu'à chaque fois, il n'était que trop peu. Il se battait pour un mensonge. Il se battait pour une illusion, et il aurait aimé comprendre le réel, mais il était toujours aussi sombre, toujours aussi incompréhensible. Il aurait aimé savoir ce que cela signifiait, de pouvoir être assez fort pour s'en sortir. Il aurait aimé être assez fort pour comprendre ce qu'il était. Le monde l'avait détruit, et lui, il essayait encore de le sauver. Il ne comprenait pas qu'au final, cela ne changerait rien. Il se battait contre la condition humaine toute entière.

« What did you expect, Lesskov ? You're not the fucking batman and this ain't fucking Gotham city ! If you want some action, there's a whore house in the village, please and thank you. » Il ne réagit pas, il a appris à comprendre que c'était de cette manière qu'elle réagissait à chaque fois. Il se demandait cependant comment est-ce qu'ils étaient amis, ou alors s'ils l'étaient vraiment. Il ne savait pas ce que ça signifiait, et il ne savait pas non plus pourquoi est-ce que tout s'était écroulé. Il aurait aimé être tellement plus que ce qu'il n'était. Mais il restait seulement du vide. Parfois il s'arrêtait un instant et il comprenait qu'il n'avait rien. Il comprenait qu'il n'était personne. Il comprenait qu'il ne pourrait jamais être assez. Il serait toujours trop peu. Il serait toujours quelqu'un disparu à cause d'une guerre qu'il ne comprenait pas. « You didn't even have to be here, you chose to come with me because... » Un sourire narquois. Il a appris à devenir quelqu'un qui vivait dans le silence de la moquerie pour soulager la peine de l'ignorance. « Why are you here anyway ? » Il lève les yeux au ciel. « Is this because of the fucking racoon that's in the bar ? Are you scared of racoons, Lesskov ? Do you want a comfort blanket or something ? »

Il finit par la regarder, il croise les bras, adossé contre un arbre. « Firstly, the whore house ? Please, I am way more classy than that. I'm not some animal. Secondly, I'm here because I've been assigned here, with you. And I am not afraid of the racoon. You're the one who's avoiding a bar since two days. » Parfois, il ne comprenait pas pourquoi est-ce que certaines choses ne fonctionnaient pas comme il s'y attendait. Il ne savait pas comment changer le monde et il ne savait pas comment la comprendre, parce qu'elle semblait le haïr. Il aurait aimé savoir ce qu'il avait fait. Il aurait aimé savoir ce qu'il était. Il aurait aimé comprendre pourquoi est-ce qu'il continuait à échouer. Mais au fond, il se battait dans un monde où il n'y avait pas d'issue, pas vraiment. Il a attendu encore un peu, puis il a remarqué qu'un homme entrait dans le secteur de la forêt. Probablement un résistant, ou peut-être pas. À vrai dire, il ne reconnaissait personne. C'était ça, son autre fardeau. Ignorer qui étaient les bonnes personnes. S'il savait qui il était, il aurait su que c'était son meilleur ami. Mais tout ce qu'il voyait, c'était un visage inconnu. Tout ce qu'il voyait, c'était des traits familiers, sans pouvoir comprendre ce que ça signifiait. Il se cachait peut-être dans l'ignorance. Peut-être qu'au fond, c'était ce qui le protégeait aussi. « Who is this guy ? He reminds me of someone. »
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Message Posté Dim 29 Juin - 19:02.

run, run, run, run.  



Le truc c'est qu'en apparence, j'étais sûre de moi. J'étais sûre de tout ce que je faisais. Tellement sûre, que j'en devenais arrogante parfois. Pour être honnête, je savais ce que je faisais. J'étais excellente dans le domaine que j'occupais. J'exécutais les ordres à la perfection. J'étais un bon soldat. Un soldat endormi. Ceux qui obéissent sans se poser de question. En apparence, donc, je savais exactement ce que je faisais. En réalité, j'étais aussi perdue que les autres. Ecartelée entre la personne que j'étais et celle que j'avais voulu devenir. J'aurais voulu faire partie des héros. Mais on m'avait fait comprendre que c'était impossible. J'étais condamnée à être ce que je n'étais pas. A chercher en vain un sentiment d'appartenance. Alors, en attendant, je faisais ce qu'on me disait. Je faisais comme si j'y croyais encore. Je faisais comme si la victoire m'importait. Pour tout vous dire, à ce moment-là, c'était le seul combat qui avait un sens. C'était le seul combat que j'avais. Alors je me battais avec les meilleures armes, avec les meilleurs mensonges pour tenter d'oublier la culpabilité. Pour faire comme si j'avais encore quelque chose à perdre. Mais, si j'arrivais à mentir aux autres, je restais face à l'écrasante vérité, celle que j'arrivais pas encore à m'avouer. « Firstly, the whore house ? Please, I am way more classy than that. I'm not some animal. Secondly, I'm here because I've been assigned here, with you. And I am not afraid of the racoon. You're the one who's avoiding a bar since two days. » J'ai baissé les yeux. De nous deux, j'avais toujours été celle qui fuyait. Il avait toujours possédé le courage que j'aurais aimé avoir. Même lorsqu'il ne se souvenait plus de rien, il était courageux. Il n'avait pas besoin de plan de secours. Il savait exactement ce qu'il fallait faire. Moi, je me perdais dans les stratégies et  les issues de secours. J'étais toujours à la recherche d'une porte de sortie. Je l'enviais, quelque part. Ca me coûtait de le dire, mais j'aurais aimé posséder ce panache qui l'avait toujours caractérisé.  J'évitais le bar parce que je savais qu'il y était. Je savais qu'il aurait des questions. Je savais que je devrais créer des mensonges. Devant les autres, je faisais comme si ça ne me gênait pas. Mais j'avais des remords et des regrets. J'avais la culpabilité au fond de la gorge. Plus je le regardais, plus je me rappelais que, de nous deux, c'était lui le héros. Alors je gardais les yeux baissés. C'était plus supportable ainsi.

J'entends des bruits et je relève la tête. C'est là que je le vois, l'objet de notre mission. Je le connais bien, et Leskov aussi. C'est son meilleur ami. Ils ont passé toute leur scolarité ensemble. Ils ont vécu ensemble à Londres, au camp de base. Ils sont inséparables, depuis le départ.  Pour lui, la mission était simple, le suivre jusqu'au dépôt de portoloin pour savoir où les résistants de Londres arrivent. Pour moi, en revanche, c'était déjà plus complexe. Il fallait le neutraliser. Les ordres étaient clairs. Aucune pitié envers les résistants. Les plus utiles iraient en salle de torture. Les simples soldats seraient tués sur le champ. J'aurais aimé dire qu'on ne s'habituait jamais à la mort. Qu'on avait toujours le cœur qui battait autant à chaque personne qu'on sacrifiait. Mais c'est faux. Je me souviendrai de chaque visage et de chaque cri d'agonie avec la même violence. Je me souviendrai aussi de la froideur avec laquelle je leur avais donné la mort. Comme si leur vie ne comptait pas. Comme si c'était devenu un automatisme. « Who is this guy ? He reminds me of someone. »  Je tourne la tête vers lui en soupirant. Parfois, je me demandais s'il était vraiment con ou s'il le faisait exprès. A en voir son air perdu, un peu des deux. Un coup de baguette sur son bras. Ca fait beaucoup plus mal que ça en a l'air (je l'ai appris à la dure).  « Come on Lesskov ! He was in the damn file ! I thought you were going to know it by heart ! Lying prick. » Je lui fait signe de me suivre. On commence à marcher. A suivre les pas de Trevor. Comme des chasseurs avec une proie. A ce moment-là, on n'est plus vraiment des hommes. On oublie que l'autre a un cœur qui bat. Qu'il a une vie, une famille et un passé. On le déshumanise, on le transforme en ennemi. On transfère sa propre haine sur lui. On se persuade que c'est plus facile ainsi. « It's Trevor Kempf. German guy. You tricked him into thinking you guys were close friends. He tells you everything. »   Pourtant, cette fois-ci, j'ai le cœur qui bat un peu trop fort. J'ai le souffle un peu trop court. J'ai pas peur. J'ai honte. Et peu importe combien je me bats pour essayer de ne pas la ressentir, cette honte, elle revient de plein fouet, comme une lame de fond. Elle m'emporte.  « And we need to follow him to his portkey to know where the resistance people come and go. This is also your chance to introduce me to the resistance.»


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Message Posté Sam 19 Juil - 14:05.

The ghosts are crawling on our skin.
We may race and we may run,
We'll not undo what has been done,
Or change the moment when it's gone.


« Come on Lesskov ! He was in the damn file ! I thought you were going to know it by heart ! Lying prick. » Il frotte son bras, après qu'elle l'ait attaqué avec un coup de baguette. Il sourit aussi, parce qu'il essaye de comprendre pourquoi est-ce qu'elle agit comme ça. Il essaye de savoir ce qu'il a pu être, sans pouvoir s'en rappeler. Il essaye de devenir quelqu'un mais au fond, il a déjà tout perdu. Il a abandonné la bataille et il continue à vivre comme un héros, alors qu'il n'est qu'un imposteur, sans aucun moyen de se justifier. Il aimerait être un héros. Il aimerait pouvoir sauver le monde et rattraper ses propres erreurs. Mais le temps passe et les souvenirs s'effacent. Le présent se transforme en passé et le futur qu'il avait pu imaginé n'était rien de plus que des cendres. Il entend chaque voix, chaque promesse. Il entend les mensonges comme si c'était la vérité, c'était ça, sa propre tragédie. Savoir qu'au fond, il ne pourra pas s'en sortir, plus maintenant. Il a été piégé dans tout ce qu'il ne connaissait pas, dans tout ce qui était devenu trop difficile à supporter. Il a été piégé parce qu'il n'a pas su voir toutes les erreurs qui allaient lui tomber dessus. Il priait sans savoir comment le faire. Il hurlait dans le noir, et il combattait ses propres fantômes. Ceux qui le détruisait et qui le transformait en marionnette. Il n'était plus rien, à part un pion. Et il ne le réalisait même pas encore.

« It's Trevor Kempf. German guy. You tricked him into thinking you guys were close friends. He tells you everything. » Il regarde l'homme, et il n'a pas de haine. Il ressent un lien sans pour autant le comprendre. Il ignore tout ce qu'elle fait pour lui cacher la vérité. Il ignore que devant lui, c'est un de ses meilleurs amis. Devant lui, c'est quelqu'un qu'il ne parvient pas à détester. « And we need to follow him to his portkey to know where the resistance people come and go. This is also your chance to introduce me to the resistance. » Il lève les yeux au ciel, avant de la regarder. « You know, you could try to be a bit nicer for once. » Mais il continue à sourire, comme s'il vivait dans son sarcasme permanent. Il aurait aimé savoir que ce n'était pas du sarcasme. C'était la simple vérité. Elle le haïssait probablement et il n'en avait aucune idée. C'était ça le pire. L'ignorance de tout ce qu'il aurait pu connaître, s'il n'avait pas perdu la bataille. Ils le suivent, et lorsque Trevor commence à regarder tout autour de lui, en se doutant de quelque chose, il sort de leur cachette, en ayant l'air totalement à l'aise. « Hey mate ! » Tout ce qu'il reste, ce sont des ruines des mensonges qu'ils ont trop raconté. Et sans le savoir, il vient de signer un arrêt de mort. Sans savoir celui de qui. « Hello mate, what the hell are you doing here ? » Il regarde autour de lui, et il voit l'endroit d'où les résistants arrivent et repartent. Une étape d'achevée. « I was getting infos from a friend. She's directly involved with ministry, but she's on our side now. » Il fait signe à Jude de sortir. Trevor saisit sa baguette, et il ne comprend pas. Si seulement il savait. « You got to be kidding me. » Il pose ses bras sur les siens pour le retenir, et il se place devant lui. « Trevor, please, calm down. » Il se débat. « Adrian, get out of the way. »

Il aurait voulu savoir la vérité. Il aurait voulu tout comprendre, parce que de cette manière, il ne serait jamais tombé, mais c'était trop tard. « You don't have to do this, mate, you gotta trust me on this one. » Il essaye de le convaincre. Il essaye de lui montrer la vérité qui n'est rien qu'un mensonge. Il essaye de prouver qu'il a raison, alors qu'il a tort. Et tout ce qu'il a, c'est un affreux cauchemar. La fin de quelque chose, sans qu'il ne puisse le comprendre. Trevor se débat de plus en plus, et il le pousse, ce qui l'éloigne quelque peu. « She killed her ! You know it ! She bloody damn killed her, she's a liar, what's happening to you ?! » Il fronce les sourcils sans comprendre. On dit que c'est toujours plus simple de comprendre ce que l'on veut. C'est tellement plus simple que de voir ce qui se cache, au fond. « Nothing is happening to me, come on. » Il s'approche à nouveau, se préparant à riposter, quoi qu'il arrive. « They got you, didn't they ? They fucking did ! » Il regarde Jude, et tout ce qu'il voit, c'est la vérité, mais au fond, tout ce qu'il a, c'est une illusion. « What are you talking about ? » Il regarde tour à tour Trevor et Jude. Sans comprendre. Sans savoir quoi faire. « Fine, I'll do it my way. » Il lance un sort en direction de Jude, mais il le plaque sur le sol, le sort est dévié. Il n'a pas le temps de vérifier si elle est blessée, pas le temps de vérifier ce qui a pu se passer. Et tout ce qu'il sait, c'est qu'il prie pour qu'elle aille bien. Encore une fois, le mensonge est une histoire de perspective. Alors que tout ce qu'il voyait, c'était une illusion, il ne voulait voir que le bien. Ils se battent, et il sait qu'il ne pourra peut-être pas s'en sortir. Peut-être que son destin, c'était de tomber au combat. De tomber de cette manière-là. Il finit pas l'assommer. Il pense que tout va bien, mais Trevor se relève. Ce dernier le pousse, il tombe. Et alors que le résistant se dirige à nouveau vers Jude d'un air menaçant, il lance un sectusempra. L'autre tombe. Il respire mal. Il le regarde. Il tend sa main vers lui. « They're lying to you, brother. » Il ferme les yeux. Mort.

Et tout ce qu'il ressent, c'est un vide, mélangé à de la douleur.
Si seulement il pouvait savoir pourquoi.
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