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niko&solo - winter ghosts
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Ven 27 Déc - 22:25.
winter ghosts
you reming me of home


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Solomonia Marcovic & Nikolaï Konstantinov
ϟ étiologie du statut subjectif ▬ Privé.
ϟ datation approximative du moment exact ▬ Fin mars.
ϟ cadran lunaire appréciable ▬ Le soir, vers 22h07 tahvu.
ϟ météorologie sorcièrement acceptable ▬ Il neige dehors. Il fait froid dedans. Comme d'hab.
ϟ saison saisissante et palpitante ▬ Saison 3 tahvu.
ϟ intrigue globalement intriguante ▬ Prelude tu vois.
ϟ chatiment divin exigible ▬ Non
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Message Posté Ven 27 Déc - 23:04.
« Well, the truth it fell so heavy  Like a hammer through the room »
That I could choose another over her, you.





Il y a beaucoup de choses que j'aurais aimé faire différemment. Sauf que les regrets nous pourrissent l'existence jusqu'à la moelle et ne nous laissent qu'avec les cendres de tous ces moments qu'on aurait pu passer si tout avait mieux tourné. Alors j'avais décidé d'arrêter d'y penser. Arrêter de me sentir coupable. Arrêter d'essayer de rendre moral ce qui ne l'était pas. Arrêter de trouver des excuses à ceux qui n'en méritaient pas. J'avais jamais été le héros, au final. J'avais toujours été l'autre, celui qui appartenait aux limbes et que les abysses avaient aspiré depuis trop longtemps. Je ne savais pas ce que signifiait le mot courage, mais j'avais aussi abandonné la peur. J'avais plus peur d'exister. J'avais plus peur de la fragilité des choses, de la vitesse à laquelle le temps passait. J'imagine que c'est comme ça quand on ne vit que pour la vengeance. J'imagine que c'est comme ça quand on a perdu tant de choses qu'on se battrait jusqu'à la mort pour sauver ce qui nous reste. J'imagine que c'est comme ça quand on respire la colère, qu'on la laisse s'infiltrer dans nos veines et qu'on cesse de lutter. Au fur et à mesure, on cesse d'entendre ces chuchotements qui nous disent qu'on est sur la mauvaise voie. On cesse d'entendre les échos qui se répercutent contre nos crânes endoloris. Donc oui, on se perd dans la vengeance. On se perd dans ce besoin urgent de se faire justice soi-même lorsque le système nous laisse tomber. J'avais regardé mes propres amis me tourner le dos. J'avais regardé une fédération se hisser jusqu'au sommet et écraser le reste du monde au passage. J'avais regardé la liberté se faire capturer par des mains avides. J'avais regardé des hommes ordonner à des gamins de torturer ceux qu'on pensaient coupables. Sauf qu'on était tous des victimes, dans l'histoire. On pensait avoir gagner la guerre. Mais la guerre n'est pas faite pour être gagnée. Il n'y a jamais de gagnant dans les rivières de sang d'un champ de bataille. Il n'y a jamais de gagnant dans les regards vides des morts. Il n'y a jamais de gagnant dans les cris d'agonie de ceux qu'on torture et qui supplient qu'on les tuent parce qu'ils préfèrent être heureux à la façon des morts que de crever à la façon des vivants.


J'avais donné ma vie à une confédération qui se transformait en dictature. J'avais donné ma vie à un but qui n'avait plus aucun sens. On se rassurait en se disant que nos amis reposaient en paix. Mais ils avaient été ensevelis dans une terre souillée par la vanité des derniers soupirs, la vanité d'un sang trop amer. Ils étaient morts pour rien. Et on vivait pour rien. Parce que ce genre de blessure ne se referme pas. Ce genre de blessure à la particularité de s'ouvrir dès qu'on les touche et de saigner beaucoup trop fort pour qu'on puisse espérer les voir cicatriser un jour. Alors on se noie dans la vengeance. On se tue dans la revanche. On se perd, on se transforme, et on devient une ombre, mais on s'en fout, parce qu'au moins, on avance avec un but, on avance avec quelque chose de trop important pour être arrêté.


Je rentrais le plus tard possible, parce que parfois, ça devenait trop dur de faire semblant. La plupart du temps, quand je rentrais, elle dormait et je me glissais derrière elle, dans le lit. Je la serrais contre moi, comme pour me rappeler qu'elle était réelle et qu'elle était là. Moi, j'étais plus vraiment réel. J'étais une idée. J'étais un fantôme qui cherchait ce qui lui était dû. Je mentais. Je cachais. Et j'espérais que ça fonctionnait. Mais je voyais le château de cartes s'effondrer. Je voyais la fragilité d'un monde qui reposait sur des ruines. Je marchais, dehors, avec Ghost. Je faisais ma dernière ronde avant de rentrer, ma baguette serrée entre mes doigts. Sauf que je savais que je ne tirerai sur personne. J'étais le soldat qui refusait d'obéir. Celui qui faisait comme si ça comptait encore. Comme s'il croyait en des idées corrompues. Celui qui criait longue vie à la confédération tout en priant pour qu'elle s'écroule. J'ai passé le relais à un autre soldat avant de rentrer. J'ai regardé l'institut. J'ai regardé la prison en laquelle ils l'avaient transformé. J'ai regardé les murailles, les fortifications, les gardes, postés, dans tous les coins. On était tombés bien bas, pour le pouvoir. C'était un puits sans fonds. Un désir insatiable. J'ai fumé une cigarette. Puis deux. J'ai monté les marches, dans le silence le plus froid. Sauf que lorsque j'ai ouvert la porte, elle ne dormait pas. Elle m'attendait. J'ai soupiré en posant mes clefs sur le meuble. J'ai enlevé mon manteau. En voulant sortir mon paquet de cigarette, j'ai senti le velours de l'écrin qui était depuis quelque jours dans ma poche. Je l'ai pris en fronçant les sourcils, puis je lui ai tendu. Il contenait un collier, un pendentif en rubis. Je savais qu'elle aimait ça. « Found this at the village. Made me think of you.  » Je l'ai embrassée sur la joue avant de me diriger vers la fenêtre pour aller fumer. Je regardais dehors et j'essayais de comprendre comment on en était arrivés là. Puis je me suis dit qu'elle se posait la même question. Que c'était pour ça qu'elle m'avait attendu. J'ai soupiré. « Go ahead. Out with it.   »
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Sam 28 Déc - 0:07.

Cause walls will only crush you when they fall.


Parfois on oublie à quel point ceux qui nous ont aidés dans nos heures les plus sombres sont importants. On oublie à quel point ils possèdent une valeur encore plus grande qu'on n'aurait pu l'imaginer. On oublie que parfois, on aurait voulu les sauver, même quand ça semblait impossible. Même quand ça semblait déjà perdu depuis trop longtemps. Et on finit par se perdre dans les mots et les phrases que l'on invente. On se perd dans tout ce qu'on est plus capables d'entendre, tout ce qu'on est plus capables de découvrir. On se perd dans les méandres d'une existence que l'on est incapables de comprendre. Dans les promesses que l'on se bat pour tenir. J'aurai voulu trouver une solution. J'aurai voulu le sauver de ce qui semblait le détruire. J'aurai voulu comprendre pourquoi est-ce qu'il disparaissait sans jamais revenir. Pourquoi est-ce que j'avais l'impression de vivre avec un fantôme. J'aurai voulu arrêter de fuir mes propres cauchemars, en prétendant de dormir quand il rentrait, parce que c'était plus simple. Parce que ça me terrifiait de savoir qu'il était toujours ailleurs. De voir qu'il semblait perdu à son tour, comme si rien n'était plus réel. Comme si on devait se contenter de tout ce qui était déjà parti. De tout ce qui était déjà loin. J'aurai aimé changer les choses et inventer un nouveau présent. J'aurai voulu devenir la personne qui était capable de tout réparer, mais c'était pas ce que j'étais. J'étais la fille qui observait son propre royaume s'écrouler sous ses yeux. Et ça pouvait sembler cruel, parce qu'il n'y avait rien d'autre à part la rédemption que l'on ne pourra jamais obtenir. À part les souvenirs que l'on ne pourra jamais totalement comprendre. On a peur et on se laisse détruire par les mots que l'on a jamais réussi à prononcer. On essaye d'arranger les choses avant de comprendre que personne n'est assez fort pour tout changer. Personne n'est assez fort pour empêcher notre âme de se noyer dans les méandres de notre peur. J'aurai voulu l'empêcher de disparaître. J'aurai voulu l'empêcher de devenir la personne que j'ai été pendant trop longtemps. Celle qui fuyait la confiance. Celle qui fuyait l'amour. Et celle qui continuait toujours parfois à le faire. Même si j'essayais d'arranger les choses avec lui. Même si j'essayais d'oublier qu'il y a quelques semaines, j'étais prête à tout abandonner. Même lui. J'étais prête à redevenir la plus égoïste de tous. Celle qui prenait les mauvaises décisions. Mais je savais que je ne changerais jamais ma nature. Même si j'essayais au plus profond de mon cœur. Même si je me débattais contre tout ce qui était déjà prédestiné.

J'attendais, assise sur le lit, je venais de changer une bande sur mon bras quand il est entré dans la pièce. Et je voyais tout ce qui m'effrayait le plus. Le vide. La disparition de tout ce qu'il aurait pu être. De tout ce qu'il a été. Comme s'il n'avait déjà plus le choix, et comme s'il devait encore continuer à fuir un futur qui n'était plus aussi certain qu'on aurait aimé le penser. Il m'a donné un écrin en velours. « Found this at the village. Made me think of you. » J'ai senti ses lèvres sur ma joue, et j'ai ouvert l'écrin. C'était un pendentif. J'ai regardé en sa direction, et il était déjà à la fenêtre. Déjà en train de fuir une réalité qu'il ne pouvait qu'imaginer. Qu'il ne pouvait toujours pas comprendre. « Go ahead. Out with it. » J'ai pris une grande inspiration avant de m'avancer d'abord vers le miroir. « Thank you, for the necklace. It's beautiful. » Je l'ai accroché autour de mon cou. Et parfois, je me disais qu'en prétendant que tout allait bien, ça pouvait changer tout. Parce que c'était ce que faisaient les égoïstes. Ils choisissaient de se mentir à eux-mêmes, jusqu'à ce que la réalité soit à la hauteur de leurs attentes. Et j'oubliais parfois de me rappeler que ça ne marchait jamais. Parce que c'était loin de la justice. Parce que c'était loin de tout ce qu'on méritait. Je me suis approchée de lui, avant de m'adosser contre la fenêtre, à côté de lui. « There's something you're not telling me. » Je me suis pincée les lèvres, tout en continuant à le regarder. « You always come back late. And.. I think that you're avoiding me, I barely saw you since you came back. Hell, I think that you spend more time at Snow's appartment than here. » J'avais peur de perdre. C'était ça, la logique des fuyards. C'était ça, la logique des lâches et des héros. Celle que personne ne pourrait jamais réellement comprendre. « Is it something that I've done wrong ? Did something happened back there ? » Je m'impatientais, parce que je réalisais tout ce que je perdais. Tout ce que je ne touchais plus qu'à peine du bout des doigts. « Come on, talk to me. Tell me what's wrong. »
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Message Posté Sam 28 Déc - 12:17.
« Winter came as a load Frozen down to the bone »
I lived here half asleep Walking nights to the road Empty, drunk and alone





Quand on pense à l'univers, on pense à une balance qui pèse le bon et le mauvais et rend la justice à ceux qui le méritent. Mais ça ne marche pas comme ça, pas vraiment.Parce qu'il n'y a rien de véritablement logique, dans ce monde. Les mauvais sont récompensés et invités à recommencer. Les bons sont battus à même le sol et sont laissés pour morts. Peu importe combien ils ont envie de se battre, combien ils luttent pour que leur cause soit entendue, les dieux ont déserté les cieux et il n'y a personne pour entendre leurs prières vaines. Certains ont la force de continuer, d'agir comme des héros, avec le courage nécessaire et la dignité assortie. D'autres préfèrent utiliser des méthodes plus radicales. Des méthodes sans gloire, mais qui marcheront mieux que le reste. Je faisais partie de ceux-là. Ceux dont le courage et l'intégrité avaient mené à une impasse. Ceux qui devaient creuser plus profondément pour s'en sortir. J'ai allumé ma cigarette. Au dehors, on pouvait voir les murailles et les gardes. C'était ça, notre liberté. Quitter une prison pour vivre dans une autre parce qu'elle était soit-disant plus juste. Il n'y avait plus rien de juste à Durmstrang. « Thank you, for the necklace. It's beautiful. » J'ai souri, et elle s'est mise à côté de moi. Je savais que j'allais devoir continuer à mentir, alors j'ai préparé les formules, les arguments. Elle n'avait pas besoin de savoir ce que je faisais. C'était trop risqué de lui dire, parce qu'elle partirait si elle savait. Et si elle ne partait pas, c'était pire, elle serait inculpée à son tour, et le but c'était justement de la sortir d'ici. De toute façon, c'était impossible. On avait prêté un serment inviolable. On n'était qu'un nombre réduit de personnes à penser que la résistance ressemblait de plus en plus à un ennemi. On n'était qu'un nombre réduit de personnes à se réunir pour discuter de la façon dont on pouvait changer la donne. On n'était qu'un nombre réduit à penser que la guerre n'était pas une fatalité et qu'on pouvait rester humain malgré tout le mal qui nous avait été fait. « There's something you're not telling me. » J'ai continué à fixer le vide. J'avais pas envie de lui mentir. J'avais pas envie de m'éloigner d'elle de cette façon. J'avais pas envie de gâcher tout ce qu'on avait. Ca me tuait de devoir conserver le silence. Ca me tuait de la mettre à l'écart avec autant de dureté. J'étais pas un bon menteur. J'étais pas capable d'être aussi cruel que ça. Mais c'était la seule façon que j'avais trouvé de nous protéger. « You always come back late. And.. I think that you're avoiding me, I barely saw you since you came back. Hell, I think that you spend more time at Snow's appartment than here. »  J'ai baissé la tête en expirant, lentement. J'étais dans la merde jusqu'au cou et j'avais aucun moyen de le lui dire. Je faisais exactement ce que je lui avais reproché. Je courais. Non, je fuyais. Je fuyais et j'osais pas me retourner parce que j'avais peur de ce que je verrais.  Je trouvais des parades qui ne fonctionnaient plus. Bientôt, je serai à cours de ressources, et j'avais peur de ce qui se passerait. J'avais tout autant envie de lui dire que j'avais peur de sa réaction. C'était pour ça que j'allais chez Snow, parce que c'était la seule personne à qui je pouvais parler de tout ce que je faisais en silence, et de toutes les répercussions que ça aurait. Mais encore une fois, c'était quelque chose que je ne pouvais pas avouer.  « Is it something that I've done wrong ? Did something happened back there ? » Je me suis tourné vers elle en fronçant les sourcils. J'aurais jamais cru qu'elle pourrait penser que ça venait d'elle. J'aurais jamais cru qu'en pensant la protéger, je la détruisais aussi. J'essayais de me rappeler comment on faisait, avant. Comment on faisait pour que tout soit plus simple. Puis je me suis rappelé que rien ne serait plus jamais simple, parce que la guerre était venue entre temps et qu'elle avait tout emporté sur son passage.  « Come on, talk to me. Tell me what's wrong. » J'ai réprimé le besoin de détourner le regard. J'ai réprimé la vérité. Le fait que j'étais complètement vide depuis que j'étais rentré de Londres, la deuxième fois. Parce que j'avais vu ce qu'était la résistance. J'avais vu ce qu'ils faisaient, ce qu'ils m'avaient obligé à faire. Parce que j'avais tué quelqu'un pour suivre des ordres. Pace que c'était ce genre de personne que j'étais, à présent, un assassin. Parce qu'à chaque fois que je fermais les yeux, je voyais son visage, ses pleurs, ses cris. Parce que ça me hantait, parce que j'avais aucune échappatoire. Parce que je coulais. J'ai posé une main sur sa joue. J'ai souri. Ca me tuait.  « Nothing's wrong. Really. I'm good. » J'essayais de trouver le mensonge parfait, les mots qui ne la feraient pas douter, et c'était ça le plus dur. On se connaissait depuis trop longtemps pour que j'ai à lui mentir. On se connaissait depuis trop longtemps pour qu'elle croit un seul mot de ce que je lui dirai. Je le savais. Elle le savait. Mais j'étais pris à mon propre piège. Je ne pouvais pas lui dire. « They just like to keep me busy. »  Donc oui, je fuyais, parce que c'était la seule solution qui la sauverait. Peut-être que je me perdrais en le faisant. Peut-être que je m'étais déjà perdu. Parce que j'essayais de m'en vouloir. J'essayais de me sentir coupable. J'essayais de trouver le bon choix. Mais j'avais plus rien. Juste les battements de mon cœur pour m'assurer que j'étais encore réel, que j'étais pas juste un cauchemar ambulant. Pour m'assurer que tous les mensonges que je disais, tous les faux sourires que je donnais n'avaient pas tout emporté.  « I'm tired, that's all. You know me, I'm not really used to work that much. »
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Message Posté Sam 28 Déc - 14:19.

Cause you and I, we were born to die.


Quand on fuit pendant trop longtemps, on finit toujours par courir après ceux qui ont décidés de fuir loin de nous. On est terrifiés par tout ce qui aurait pu se passer, et par tout ce qui aurait dû nous pousser à agir différemment. On s'enferme dans des idéaux que l'on ne poursuit pas, et l'on invente des mensonges comme si c'était la seule chose à faire, comme si c'était devenu la seule possibilité de gagner. J'étais fière. Je l'ai toujours été. J'avais peur d'avouer à quel point je tenais aux autres que je finissais pas les tester, les détruire. Je finissais par inventer un mensonge encore plus gros qu'on ne pourrait l'imaginer parce que c'était la chose la plus simple à faire. Parce qu'après tout ce temps, j'avais appris qu'on ne pouvait tout simplement pas faire les bons choix. On ne pouvait pas se battre sans réaliser que la force n'était pas quelque chose de nécessaire. On ne pouvait pas se battre et oublier la raison pour laquelle on se battait. C'était pas ce qu'on attendait de nous. Et c'était ça le soucis depuis le départ. On nous avait créé pour combattre. On nous avait créé pour aimer ce qu'on faisait. On nous avait poussé à changer notre morale et tout ce qui comptait pour nous, parce que c'était ça qui se passait dans une guerre, qu'on le veuille ou non. Je croyais que les choses étaient juste. Je croyais que quand je voyais un corps s'échouer sur le sol, c'était juste. J'avais tué des êtres humains en prétendant ne rien ressentir, parce que c'était plus simple de mettre une façade et prétendre que c'était assez, prétendre qu'il y avait encore du temps. On se débattait à longueur de journée, comme si ça pouvait être assez, comme si ça pouvait être suffisant. J'aurai voulu me dire que quand je mentais, c'était assez. J'aurai voulu me dire que combler le silence par de l'ironie ou du sarcasme, c'était ce qui allait tout changer. J'aurai voulu me dire qu'après tout ce temps, j'avais encore la possibilité de changer. Que quoi qu'il arrive, il restait au plus profond de moi une part qui pouvait encore se tenir hors de l'eau. Et la véritable bataille, c'était de continuer à croire en lui alors qu'il me montait. Continuer à prétendre que ses mensonges n'en étaient pas. Mais il arrive toujours un moment où on doit arrêter de faire semblant.

J'ai senti sa main sur ma joue, et j'ai fermé les yeux. J'ai essayé de retrouver tout ce qu'on ne pourrait plus jamais avoir. J'ai essayé de trouver une solution dans l'obscurité, parce que c'était là que j'étais à l'abri. Mais la plupart du temps, on ne peut trouver les solutions que dans la lumière aveuglante du jour. Parce que ça nous met en danger. Parce que ça nous menace de tout ravager, de tout détruire, une fois de plus. Comme si on ne méritait pas la stabilité. « Nothing's wrong. Really. I'm good. » J'ai rouvert les yeux, et c'est là que j'ai compris que je ne devais plus me battre pour ma survie. Je ne devais plus me battre pour mon âme. Mais je devais me battre pour la sienne. Parce que peu importe les mensonges et les promesses qu'il finirait par abandonner, ça ne serait jamais aussi grave que tout ce que j'avais pu lui faire subir. Ça serait jamais aussi grand. Alors je devais prendre la place du héros. Jouer le rôle de celle qui sauvait. Même si ça m'allait bien trop mal. « They just like to keep me busy. » Je le regardais dans les yeux parce qu'il était trop tard pour fuir, il était trop tard pour le regarder dans les yeux, et sourire comme si j'ignorais qu'il me mentait. « I'm tired, that's all. You know me, I'm not really used to work that much. » J'ai laissé quelques secondes passer, avant de lui répondre, d'une voix calme. « You're lying. » J'ai souri comme si ça semblait ridicule. Comme si ça semblait finalement trop tard. Comme si ce n'était qu'une chimère, un fantôme qui se glissait dans nos mensonges et dans nos souvenirs. Dans la mémoire de tout ce qu'on ne serait plus jamais capable de sauver. « I know you're not busy, I asked. » C'était ça, le pire. Réaliser qu'il me mentait aussi simplement que ça. Réaliser ce que ça faisait d'être à sa place. Réaliser qu'au final, c'était ce qu'il avait fait tout ce temps, jusqu'à ce que ça le détruise. Réaliser que je l'avais poussé dans une guerre dont il ne voulait pas. Dont il n'a jamais voulu. Et qu'il aurait peut-être pu éviter. « Why are you doing that, why are you lying to me ? » L'erreur est humaine, certes. Mais parfois, il y a certaines erreurs qu'on ne peut pas rattraper sans se brûler les doigts. « Cause believe me, I know what a liar's face look like, I've been doing the same for years, so don't bother trying. » J'ai croisé les bras. J'attendais une réponse, tout en ignorant si je pouvais réellement en avoir une. Si ça changerait réellement les choses. « Come on, go ahead, tell me. »
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Message Posté Sam 28 Déc - 15:05.
« One more gift to bring we may well find you laid »
Like your steed in his reins Tangled too tight and too long to fight





« You're lying. » Elle souriait. J'ai enlevé ma main de sa joue.   Je mentais parce que c'était la seule solution que j'avais. C'était la seule chose qui me raccrochait à elle. Un putain de mensonge. La seule façon de sauver ce qu'on avait. Tout ce que je lui demandais, c'était d'attendre. Un jour, la vérité éclaterait et on serait libres. Mais en attendant, on devrais souffrir. Et pour éviter de le faire, on devait devenir moins humains. On devait éviter de penser à ce qui était bon, ce qui était mauvais, ça n'avait jamais compté. La justice nous avait laissé tomber.  Quand on y réfléchit, on n'est rien d'autre que des pions sur un échiquier beaucoup trop grand. On se disait qu'on était les élus, les survivants, on était ceux qui pouvaient changer la donne, reconstruire un monde meilleur sur un charnier. Il n'y avait aucun moyen de s'en sortir. Aucun moyen juste de gagner. « I know you're not busy, I asked. » J'ai baissé les yeux en soupirant. Je partageais mon temps entre la résistance et la vengeance.   Le truc, c'était que j'avais plus la force de rêver à un monde meilleur. J'étais incapable d'attendre ce qui n'arriverait jamais si on les laissait faire. Il fallait que j'agisse. Et peut-être que c'était pas la meilleure façon de le faire. Mais j'avais plus le choix. Les murs qui se construisaient autour de moi, ils étaient souillés par la honte et la culpabilité. Je voyais les héros devenir des tyrans. Je voyais des lâches être promus au rang d'officier. Je voyais le monde respirer à travers des poumons corrompus. Je voyais tout ce qu'on nous prenait, tout ce qui devenait trop insoutenable. Je voyais la guerre, je voyais ceux qui n'avaient pas survécu, ceux avec qui j'aurais dû mourir. Je voyais les barricades et ça me révoltait de voir qu'elles avaient été montées pour rien. Parce qu'on n'avait plus rien, pas vrai ? On n'avait plus d'espoir, plus de pouvoir, on continuait de voir nos vies se faire piller par des forces qu'on ne contrôlait pas. Il n'y avait pas de lumière à la fin du tunnel, il n'y avait que les abysses et on fonçait droit dans le mur.  « Why are you doing that, why are you lying to me ? » J'aurais voulu avoir la force de la regarder et de lui dire que je faisais ça pour la protéger. J'aurais voulu être assez courageux pour tout lui raconter et pour espérer que ça ne changerait rien. J'aurais voulu pouvoir trouver les réponses à ses questions. J'aurais voulu lui donner quelque chose de logique, quelque chose qui avait du sens. C'était au dessus de mes forces. J'arrêtais de me battre. J'arrêtais de faire les bons choix. J'arrêtais de me préoccuper des conséquences de mes actes. Je me contentais d'agir en espérant qu'un jour, tout s'arrêterait. Qu'un jour, on oublierait tout ça.  « Cause believe me, I know what a liar's face look like, I've been doing the same for years, so don't bother trying. » Je l'ai regardée. Mon visage était vide. Tout était vide parce que je ne pouvais plus me permettre de ressentir quoi que ce soit Parce que j'y arrivais plus. J'y arrivais plus et ça me terrifiait. J'en voulais au monde entier parce que j'avais l'impression qu'on m'avait volé quelque chose. Et j'espérais le retrouver en faisant ce genre de choses. En la mettant de côté, en rejoignant le groupe des révoltés, en tentant de reprendre le pouvoir. J'espérais vraiment qu'un jour, je pourrais ressentir autre chose que de la colère ; « Come on, go ahead, tell me. »

J'ai conservé le silence. J'ai essayé de trouver ce que je pourrais lui dire. Au fond, il y a trois types de secrets. Il y a les secrets que tout le monde connaît, le genre de secret où on est deux. Celui qui sait, et celui qui ne saura pas. Puis il y a les secrets plus durs, plus froids, ceux qu'on se cache nous-même. Tous les jours, il y a des milliers de secrets qui se perdent dans les abysses parce qu'ils se résument à deux mots : j'ai peur. Et j'avais peur. La peur, c'était tout ce que je possédais. Puis il y a les secrets que personne ne connaît. Peut-être qu'une fois, ils ont été connus, mais emportés dans la tombe. Ou peut-être qu'ils ne sont pas connus parce que personne ne les cherche vraiment.  Et parfois,  à de très rares occasions, un secret reste secret, parce qu'il est beaucoup trop lourd à porter. Il est trop effrayant, trop horrible pour que quelqu'un puisse oser le contempler.  On possède tous des secrets. On ment, ou alors on laisse les autres nous mentir. On pense que le silence est plein de vérités, mais on n'a même pas idée de ce qu'il peut cacher. Les secrets, c'est ce qui restera quand tout le reste sera perdu. Tous ces mots qu'on n'a pas pu prononcer à temps. Tous ces regrets qu'on tient si précieusement qu'on rouille avec eux. « I can't.  » Puis j'ai tourné la tête vers l'horizon. J'ai regardé la nuit, j'ai regardé le calme, et j'y ai presque cru. Puis je me suis dit que ça ne comptait pas. De toute façon, j'étais pas grand chose. J'étais rien pour elle, j'étais rien pour eux. J'étais juste le gars qui avait un trou à la place du cœur et qui le laissait s'élargir année après année. J'étais celui qui essayait de s'en sortir, de retrouver ce qu'il avait autrefois cru posséder, ce qu'on lui avait pris, ce qu'il ne récupérerait jamais.  « Let it go. Please.  »  
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Sam 28 Déc - 18:10.

You've done nothing at all to make me love you less, so come back when you can.


Il n'y avait pas assez de mots dans l'univers pour soulager toute la peine que l'on peut parfois ressentir. Il n'y avait pas assez de mots pour corriger toute la rage qui émane parfois de nous, sans qu'on ne puisse la contrôler. J'ai toujours été celle qui laissait sa colère la diriger. J'ai toujours été celle qui n'avait pas peur de hurler haut et fort qu'elle s'en fichait de tout le reste. J'ai toujours préféré oublier et voir la réalité comme si elle n'était pas vraiment là, parce que ça restait plus simple que d'affronter tout ce qui pouvait se passer, tout ce qui aurait pu être, et tout ce qui ne serait jamais là. J'étais la fille qui avait abandonné trop de fois, et peut-être qu'il était là, le soucis. Peut-être que j'avais déjà tout détruit, et qu'il était impossible de revenir en arrière. Peut-être que le bateau continuait de couler, et qu'il n'y avait désormais plus rien à faire. Et peut-être qu'on était déjà trop loin pour pouvoir se rattraper. J'avais besoin d'être sauvée mais lui aussi. Même si c'était difficile d'abandonner la peine et la douleur. Même si ça signifiait faire la bonne chose, pour une fois. Parce que c'était la seule chose que j'ai toujours été incapable de faire. Parce que quoi qu'il arrive, je le voyais toujours perdre alors que je finissais toujours par gagner. Et je refusais que ça reste comme ça. Parce qu'il ne méritait pas d'être comme ça. Il ne méritait pas de disparaître dans les abysses. Il méritait de s'en sortir. Et tout ce que je voulais faire, c'était l'aider à se sauver. L'aider à réaliser tout ce qui allait se passer. Je voulais l'aider à gagner alors qu'il ne faisait que perdre. Je voulais l'aider à s'en sortir alors que tout ce qu'on faisait, c'était découvrir de nouvelles manières de semer le chaos. Rien n'était juste, ici. Plus maintenant. On torturait et on tuait. Et aujourd'hui, je refusais de lui dire ce que j'étais parfois obligée de faire. Je refusais de lui dire que tuer n'était plus qu'une chose à faire, une action pour la résistance. Un symbole de ce qu'on était en train de gagner. Mais rien n'était simple. Rien n'était totalement parfait. Même dans une résistance qui clamait la liberté. On faisait tous des erreurs, parce qu'on se sentait comme les rois du monde. Parce qu'à cause de notre nature, on se retrouvait toujours face à la peine de la disparition de tout ce qu'on avait connu. « I can't. » Il regardait ailleurs, et il fuyait le monde. De la même manière que j'avais continuellement fui mes regrets. « Let it go. Please. »

Je me suis pincée les lèvres, et j'ai déposé mes mains sur sa nuque pour le forcer à se tourner vers moi. « No, I'm not going to let it go, Nik. » J'ignorais qu'un orage se préparait. J'ignorais qu'on était face à tout ce que la résistance ne pouvait plus sauver. Les lambeaux de fantômes effacés par la poussière et le sang. On prétendait gagner, alors qu'en réalité, on était en train de perdre bien plus encore. On devenaient inhumains. Cruels. Des meurtriers sans cœur, parce que rien n'était plus simple que d'oublier avec la force avec laquelle on se battait. On inventait des histoires et des mensonges. On préparait des excuses parce que c'était ça, la véritable solution. C'était ça, la véritable victoire. « I love you. I'm not going to be mad, I'm not going to be angry, I'm not going to leave you now, I got it. I learned my lesson, okay ? Stop turning your back on me, please. » Je voulais dire les mots justes. Je voulais prendre les bonnes décisions et je voulais arrêter de le blesser. Je voulais arrêter de le transformer en quelque chose qu'il ne pourrait jamais être. En quelque chose qu'il n'a jamais mérité d'être. Mais parfois, on perd, et c'est là qu'on se rend compte de tout ce qu'on aura plus jamais. De tout ce qui se dissimule dans nos pensées et dans le brasier de tout ce qu'on a décidé de détruire des années auparavant. On a choisi de porter l'uniforme des bourreaux. On a choisi de prendre la place des monstres et on clamait toujours se battre pour la liberté, même quand ce n'était pas réellement la vérité. Même quand ce n'était qu'une chimère que l'on avait préféré croire plutôt que tout le reste. Je voyais tout ce qu'il aurait pu être. Je voyais qu'il méritait autre chose qu'une guerre, et pourtant, j'étais incapable de l'aider à s'enfuir. Pourtant, j'étais incapable de le protéger de tout ce qui était en train de se passer. Je ne faisais que le pousser vers ce précipice qui le terrifiait, vers ce nouveau monde qui était en train de le mener à la mort, à la douleur. Je l'avais détruit à partir du moment où j'avais choisi de rester avec lui. À partir du moment où je lui ai permis de s'attacher trop fort. C'était ce que je faisais. Je détruisais ceux que j'aimais le plus, à chaque fois. C'était comme une malédiction dont je ne pourrais jamais me défaire. Un monstre qui grandissait dans l'obscurité. Un cauchemar sans fin. « Even James doesn't know what's wrong with you. And yeah I talked to him. I asked him why you were acting like this, and he didn't know. So just tell me now and we'll deal with it. Cause I'm not letting you do that. Act as if you don't care. »
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Message Posté Lun 30 Déc - 22:54.
« I've been better when the sky was red»
And a face like yours couldn't make me stay





On a beau dire, on aime détruire. Parfois, on dirait même que l'être humain est né pour ça. On détruit tout ce qu'on touche, on accélère le processus jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Et on reconstruit sur les ruines de tout ce qu'on a brisé en essayant de se persuader que, cette fois-ci, ça restera. Cette fois-ci, il restera quelque chose de notre passage. Mais c'est toujours la même chose. On a détruit la tour de Babel. C'est comme si on voulait se convaincre que tout ce qui a été fait peut être défait. Comme si on voulait se rassurer en se disant que nos actions ne sont jamais définitives. Mais à bien des égards elles le sont. On peut détruire et on peut pardonner. Mais on ne peut jamais oublier les ruines sur lesquelles on se tient.  « No, I'm not going to let it go, Nik. » Et moi, j'avais réussi à quitter cette cité où étaient entassés tous les débris, tous les décombres de tout ce que j'avais un jour brisé. J'avais réussi à m'en sortir, à recommencer sur un sol nouveau. J'avais réussi à conquérir tout ce dont j'étais le plus terrifié. J'avais gagné le courage, j'avais gagné la force et j'avais gagné la fierté. J'avais construit un monde d'or et d'argent, un monde où tout brillait et où tout avait vocation à devenir éternel. J'avais réussi à changer, à prendre le meilleur de tout le mal que j'avais. Pendant un instant, j'avais touché des doigts la victoire, ce à quoi ça ressemblait quand on triomphait. J'avais gouté à la gloire, et peut-être même au bonheur. J'avais gouté à la paix et à la tranquillité, à l'impression d'être infini, d'être celui qui pouvait remporter les trophées qu'on lui avait autrefois refusé.  « I love you. I'm not going to be mad, I'm not going to be angry, I'm not going to leave you now, I got it. I learned my lesson, okay ? Stop turning your back on me, please. » J'aurais aimé que le bruit des murs qui se fissurent ait été plus fort, parce que j'aurais aimé avoir pu l'entendre dès le début. J'aurais aimé qu'on m'avertisse que tout finit toujours par mourir, et que la gloire meurt plus rapidement que tout le reste. J'aurais aimé qu'on me prévienne qu'il fallait sauver ce qui paraissait pourtant indemne avant qu'il ne se brise. J'aurais aimé qu'on m'apprenne qu'on finit toujours par tomber, même quand la chute paraît impossible. Et j'aurais aimé me souvenir de comment j'avais fait pour me relever la première fois, parce que plus je l'écoutais me dire que ça irait bien, plus je m'enfonçais dans les abysses. Et cette fois, je ne savais pas s'il y avait un moyen de m'en sortir. Je me noyais dans les contradictions. Dans l'envie de tout lui raconter, et l'interdiction qui résultait du serment inviolable. Contre le besoin de la protéger, et celui de la rassurer. Contre la nécessité de mentir, et l'incapacité de le faire. Une chose était claire, à présent, je ne ferai que tomber, encore et encore plus bas. C'était le seul moyen de me venger. Peut-être que c'était pour ça que ça ne faisait pas aussi mal que la dernière fois. Parce qu'il y avait la colère pour amortir le choc. « Even James doesn't know what's wrong with you. And yeah I talked to him. I asked him why you were acting like this, and he didn't know. So just tell me now and we'll deal with it. Cause I'm not letting you do that. Act as if you don't care. » J'ai relevé les yeux vers elle, et, juste comme ça, je suis retourné dans cette ville qui avait les morts pour princes et les démons pour rois. Cette ville qui n'était plus qu'un tas de ruines, mais qui me connaissait si bien. Juste comme ça, je suis retourné dans cette ville où j'avais vu des hommes en massacrer d'autres et où je n'avais pas levé le petit doigt, cette ville où j'avais vu toutes les choses que je pensais irréelles se matérialiser. Parce que l'homme ne peut pas être aussi mauvais, pas vrai ? J'ai compris, bien trop tard, qu'il n'y avait pas de limite aux ténèbres. Elles s'étendent jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Et même lorsqu'il ne reste plus rien, elles trouvent le moyen de s'étendre encore plus. Juste comme ça, j'ai laissé la colère reprendre le dessus sur tout ce que j'avais réussi à être. J'ai laissé l'obscurité l'ensevelir. La gloire et moi, on n'avait jamais été un alliage harmonieux, de toute façon. La fierté et moi, on n'avait pas grand chose à voir non plus. Peut-être que j'étais devenu un étranger. Et peut-être que je retournais à ma véritable nature. « You asked James ? Fucking hell. »

J'ai baissé les yeux pour analyser la situation. Rien ne concordait et tout allait de travers. Pourquoi est-ce qu'elle choisissait ce moment pour être présente ? Pourquoi est-ce qu'elle devait choisir de revenir au moment où je devais partir ? On se ratait. On passait notre vie à se rater et à se perdre dans toutes les chances qu'on n'avait pas pu saisir. J'ai serré la mâchoire. J'ai écrasé ma cigarette sur le rebord de la fenêtre et je me suis éloigné. Je pensais à la vengeance, rien qu'à la vengeance. Je pensais à tout ce qu'ils m'avaient arrachés, je pensais à tout ce qu'ils pourraient me voler. Je pensais que si elle continuait à foutre son nez partout, on allait tous être dans la merde, et ça me retomberait encore dessus. Je me suis retourné vers elle avec un visage froid. J'ai haussé le ton. « Hey, why don't you go ask Jacobson, who knows, maybe he has the answer ? And if he doesn't know, we'll go and ask Pritchard, right ? I mean, if anyone knows, it has to be him, right ? And if he doesn't know, oh well, let's go ask the fucking Pope why I 'act like I don't care' ! » J'ai repris ma respiration. Je l'ai regardée et je m'en voulais. Je m'en voulais de réagir comme ça. Mais les enjeux étaient trop importants, et j'avais pas besoin qu'elle s'y intéresse, pas maintenant, on était trop près du but. J'ai baissé les yeux un instant. J'essayais de trouver une solution, mais je savais qu'il n'y en avait pas. Il n'y avait plus rien à faire à part attendre, mais ça ne lui conviendrait jamais comme réponse. Elle voulait des faits que j'étais incapable de lui donner. Elle voulait savoir ce que j'avais fait alors que j'étais incapable de le dire. Elle voulait savoir ce qui me hantait alors que tout ce que je cherchais, c'était à fuir.  «  I can't tell you, do you understand ? I can't.  » Mais le problème, c'est que le silence aussi, a un écho. Et il est bien plus meurtrier que le reste. Parce que dans le silence, on peut s'imaginer tout ce qu'on veut. On peut créer des illusions et des mirages et les regarder déchiqueter l'espoir des autres. Je me répétais que j'avais pas le choix, mais ça semblait jamais suffisant, si bien que j'ai fini par renverser tout ce qui se trouvait sur la table sans comprendre qu'en me détruisant, je la détruisais un peu, aussi. « Stop asking people about me, stop doing whatever it is you're doing, you're going to ruin everything and all of this would have been for nothing.  »  
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Message Posté Mar 31 Déc - 1:16.

Now that we are older, I remember youth, now that we are close to death and close to finding truth : we might fall.


Il y avait quelque chose de cruel, quand on voyait à quel point la nature humaine pouvait tout détruire. Quand on voyait qu'en l'espace de quelques secondes, tout pouvait disparaître dans un tourbillon de peine et de douleur. Quand on voyait que tout pouvait se détruire en l'espace de quelques secondes. Quand on voyait que parfois, on laissait tout s'écraser sur le sol. On pensait que tout aurait une fin et un début. On pensait que tout pouvait être sauvé, si on s'y forçait. On pensait qu'on pouvait devenir des héros, des rois et des reines. On pensait qu'on pouvait effacer tous le mal qu'on avait causé en l'espace d'un claquement de doigt, mais en vérité c'est impossible. On se retrouve toujours face à ce qu'on a pas été capable de faire, face à ce qu'on a été incapable de sauver. Je le regardais et je voyais toutes les choses qui nous rendaient désespérément humains. Toutes les choses qui nous transformaient en âmes un peu trop perdues. Nos cœurs battaient trop fort à cause de tout ce qu'on ne pourrait jamais être. À cause de tout ce qu'on avait promis de changer, et tout ce qu'on a pas pu modifier. On avait préparé trop de plans, on imaginé des tas de solutions. On avait des rêves. On avait des souvenirs qui guérissaient les blessures. On avait des souvenirs qui effaçait la peine. On avait des mélodies qui corrigeait la souffrance. Mais on oubliait à chaque fois notre véritable nature, celle d'êtres humains un peu trop perdus. Celle qui nous montrait que parfois, on devait faire des erreurs. On devait trébucher. On devait perdre, et on devait gagner. On devait devenir des monstres pour grandir en tant que héros. Parce qu'en réalité, les vainqueurs n'existent que grâce aux perdants. Les maîtres n'existent que grâce aux esclaves. « You asked James ? Fucking hell. » J'ai froncé mes sourcils. Je commençais à peine à réaliser tout ce dont on était capable. La cruauté avec laquelle il me rejetait. Et je comprenais que c'est ce que j'avais fait à chaque fois. Je l'avais repoussé parce que c'était tellement plus simple. Je lui avais menti parce que j'étais tellement plus à l'aise dans le confort de mes mensonges, que c'en était affolant. « Hey, why don't you go ask Jacobson, who knows, maybe he has the answer ? And if he doesn't know, we'll go and ask Pritchard, right ? I mean, if anyone knows, it has to be him, right ? And if he doesn't know, oh well, let's go ask the fucking Pope why I 'act like I don't care' ! »

La colère était un sentiment dangereux. Une chimère dont on ne peut jamais réellement se débarrasser. On a beau supplier, on a beau hurler à la mort, rien ne s'arrange totalement. Rien ne se guéri aussi bien qu'on l'avait imaginé. Rien ne change, et tout demeure pourtant. «  I can't tell you, do you understand ? I can't. » J'aurai parfois voulu savoir changer les choses. J'aurai voulu être cette fille qui le sauvait des abysses. Mais j'étais assommée par la douleur de la réalisation. Parce que c'était ça, c'était dans cette position-là qu'il a été toutes ces années. Dans la position de celui qui est impuissant alors que l'autre détruit tout ce qu'ils étaient construit ensemble. Je l'ai vu renverser tout ce qu'il y avait sur la table. Je l'ai vu perdre le contrôle. Je l'ai vu tout perdre. « Stop asking people about me, stop doing whatever it is you're doing, you're going to ruin everything and all of this would have been for nothing. » J'ai laissé quelques secondes passer, en espérant que ça arrangerait les choses. En espérant qu'on seraient tous les deux assez courageux pour modifier le présent et créer un futur plus lumineux. Mais dans la froideur de l'hiver, tout n'était plus qu'un souvenir dont il fallait se débarrasser. Il ne restait plus rien à part des rêves brisés. Tout n'était qu'un paradoxe sans fin. Un malheur dont on ne pouvait pas se dépêtrer. J'avais mal pour lui, j'avais mal pour nous. Pourtant, je me suis quand même avancé, lentement. « Why can't you tell me ? » Ma voix était calme. Parce que je savais que parfois, il fallait se battre. Parfois, il fallait continuer à répéter les mêmes questions, encore et encore, en espérant avoir un jour des réponses. En espérant un jour être libéré du poids de la culpabilité. Du poids de tout ce qu'on a pu détruire, des conséquences que l'on aurait jamais pu imaginer. « You're not making any sense, what would have been for nothing ? » Je savais que c'était dangereux d'avancer. C'était dangereux de défier le destin, mais je le faisais quand même. J'en avais marre de prendre les mauvaises décisions. J'en avais marre de réaliser que je ne m'étais jamais été assez battue pour lui. « You're scaring me now. What can be so important that you'd rather not say anything ? » Une seconde, une éternité. Un cauchemar qui devenait réalité. J'ai attrapé son bras. « What did you do, Nik' ? »
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Message Posté Mer 1 Jan - 15:21.
« you kill me, you always know the perfect thing to say »
I know what I should do, but I just can't walk away





« Why can't you tell me ? » Parce que j'avais fait un serment inviolable. Parce que 'javais fait des choses trop horribles pour que je puisse les prononcer. Parce que les prononcer, ça les rendait terriblement réelles. Parce que j'avais pas la force d'affronter la réalité, pas maintenant. Parce que les mensonges, c'était mieux, non ? Parce qu'on s'en était dit des dizaines et des centaines et que ça ne nous avait pas dérangé plus que ça avant, pas vrai ? Parce que si on peut mentir, pourquoi est-ce qu'on doit dire la réalité si crue, si dégueulasse, si détestable ? Parce que la culpabilité est une maladie chronique dont on ne se débarrasse pas si facilement. Parce qu'on peut essayer de l'ignorer, mais c'est justement là qu'elle nous saute dessus et qu'elle nous dévore. Parce que certains ont du mal à s'avouer leur culpabilité, peut-être qu'ils ne veulent pas faire face au rôle qu'ils ont joué dedans, peut-être qu'ils ne le peuvent pas.  Parce que d'autres fuient leur culpabilité, ils ignorent leur conscience jusqu'à ce qu'il ne leur en reste aucune. Parce que moi, je cours, mais je cours vers ma culpabilité. C'est pas elle qui me dévore, c'est moi qui me nourrit d'elle. C'est elle qui appuie la vengeance, c'est elle qui fonde chacun de mes gestes. Parce que j'en ai besoin. Parce que le coupable est silencieux. Parce que certains pensent que la confession délivrera une âme torturée, parce que d'autres y voient un signe de faiblesse. Parce que mon cœur bat au rythme des secrets que je garde. Parce qu'au bout d'un moment, ce qu'on ressent, ce qu'on pense, c'est plus pertinent. Parce que quand on a donné la mort, rien ne peut le pardonner. Personne ne peut pardonner ce genre de choses.  « You're not making any sense, what would have been for nothing ? » Tout. La résistance, la guerre, les complots, tout aurait été pour rien si elle apprenait ce que je faisais. Ce qu'on faisait. Tout ce que j'avais sacrifié pour la protéger, tout ce que je sacrifias encore, parce qu'au fond, j'en avais envie. Au fond, ça me donnait un but à atteindre, un but bien plus noble que celui de tous ses soldats qui se battaient sans savoir pourquoi. Parce qu'il restait encore quelque chose à sauver, mais qu'elle n'avait pas de rôle à jouer là dedans. Pas cette fois. Est-ce que c'était si dur de me faire confiance ? Est-ce que c'était si dur d'accepter que, pour une fois, je savais ce que je faisais ? Est-ce que c'était si dur d'attendre, pendant quelques mois, que les choses se passent ?  « You're scaring me now. What can be so important that you'd rather not say anything ? » C'était pas que je préférais ne pas lui dire, c'était que j'en n'avais pas le droit. J'avais conclu un serment inviolable, et il était impossible pour moi de revenir en arrière. Elle devrait vivre avec, comme j'avais vécu avec tous ses secrets. Elle devrait faire avec ce qu'elle avait, et si ça la dérangeait autant, elle pouvait partir. Son insistance m'agaçait. J'avais pas de réponse à lui apporter, je le lui avais déjà dit et répété. Tout ce que j'avais, c'était le silence, et c'était ce dont elle devrait se contenter. Parce que pour une fois, je ne pouvais rien lui offrir de plus, même si j'en avais envie. Même si j'aurais dû lui dire.  « What did you do, Nik' ? » Do you really want to know ? Do you really want to know what I did ? Do you really want to know how many men I tortured ? Do you really want to know that I killed, cold blooded, and that it felt like I killed myself in the process ? Do you really want to know that I'm gone, or do you want to live in that lie a little bit longer ? Do you really want to know that there's no saving me this time, and that the only way I can remotely feel like I used to is when you look at me like I'm no different, but you don't do that anymore, do you ? Sauf que j'ai pas pu dire ça. J'ai pas pu dire tout ce qui me brûlait les lèvres, tout ce qui me tordait les entrailles. J'ai pas pu prononcer la vérité, parce qu'elle était trop crue, elle faisait trop mal, elle me tuait. Et c'était peut-être la fin d'une époque. La fin d'une innocence qu'on avait pensé entretenir alors qu'on l'avait perdue depuis longtemps. On n'était plus des gamins. J'avais vingt ans à peine et j'avais vu plus de cadavres que de vivants. J'avais vu plus de regards vides que de regards brûlants. C'était injuste. C'était injuste ce qu'on nous obligeait à faire. C'était injuste de se battre pour quelque chose et de le voir nous être repris des mains aussi vite. C'était injuste de voir que tout ce qui me restait, tout ce que j'avais, vraiment, c'était la vengeance, et qu'elle me consumait peut-être plus que tout le reste. C'était injuste de voir que je brûlais, et ça faisait mal. Ca faisait physiquement mal. Sauf que j'avais pas le droit de hurler, j'avais pas le droit de crier, tout ce que j'avais le droit de faire, c'était de garder le silence. Sauf que je ne pouvais plus faire ça.  « For the last time, I can't tell you anything ! » J'avais crié. Et dans le même mouvement, je l'avais repoussée, trop violemment. J'avais perdu le contrôle et elle s'était retrouvée projetée contre le mur. Je l'ai regardée, longtemps, effrayé par ma propre destruction. Effrayé par tout ce que je ne maîtrisais plus. Je l'ai regardée et j'avais peur de tout ce que je devenais. J'avais jamais réalisé combien j'étais perdu. J'avais jamais réalisé combien ça m'avait changé. J'étais incapable de lui faire du mal, et pourtant, c'était ce que je venais de faire. Elle était la seule personne, la seule et unique personne pour laquelle je vivais encore, et je la laissais tomber elle aussi. Après quelques secondes, j'ai réussi à murmuré. « I'm... sorry. » Après quelques secondes, la regarder était devenu insupportable. Alors j'ai pris mon manteau. J'ai appelé mon chien. Et j'ai ouvert la porte. « I'm gonna go for a walk. I... I'll sleep at Snow's tonight. Don't wait for me.» 
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Message Posté Jeu 2 Jan - 19:14.

You and I walk a fragile line, I have known it all this time but I never thought I'd live to see it break.


Le plus dur, c'était de voir tout ce qui nous échappait. Les choses qui arrivaient sous nos yeux mais qu'on ne pourrait jamais empêcher. Les miracles qui finissaient par disparaître au fond de l'océan, alors que tout semblait réussi. Alors qu'au fond, on avait déjà perdu, et rien n'était rattrapable. On espère que tout ira mieux, on espère atteindre une certaine paix, alors qu'au final, on vit dans un cauchemar permanent, on vit dans un monde que l'on ne peut encore découvrir, un silence qui finit par se former dans la peur et dans l'histoire de tout ce qui a déjà été perdu. Je voyais trop d'erreurs se répéter. Je voyais toutes les choses que l'on n'avait pas su dire auparavant, tout ce qu'on a pas pu empêcher d'arriver. Je me rappelais de la force de tous ceux qui s'étaient battus pour une plus grande cause, et je réalisais qu'on étaient pas tous les mêmes. On ne désiraient pas tous la même chose. Pas vraiment. On se perdait entre les rêves que l'on ne parvenait pas encore à réaliser, et ceux qui n'étaient pas totalement réel. On se perdait entre tout ce qui n'était déjà plus à nous, et tout ce qui semblait disparaître. On se perdait entre tout ce qui nous torturait, tout ce qui nous faisait du mal. Et peut-être qu'il restait assez de temps pour avancer. Peut-être qu'il restait assez de temps pour nous en sortir. Et peut-être que c'était à mon tour de prendre la bonne décision, de me défendre pour tout ce qu'on avait pas encore le temps d'avoir. Pendant toutes ces années, il avait attendu en espérant quelque chose que je continuais à détruire, que je continuais à lui enlever. Pendant toutes ces années, j'ai choisi de lui mentir parce que c'était comme ça que je fonctionnais. C'était comme ça que je persévérais sans savoir pourquoi est-ce que je le faisais. J'aurai peut-être dû me battre, j'aurai peut-être dû chercher une nouvelle solution sans savoir que j'apporterais trop de nouvelles questions. C'était ça, le soucis avec l'amour. On se demandait parfois si on avait fait le bon choix. Si on aurait dû reculer. On formait des barrières autour de notre cœur parce que c'était la chose la plus simple à faire. Parce que c'était la seule manière de s'en sortir. La seule manière d'avancer sans reculer. Je voyais de nouvelles histoires, de nouveaux miracles se dessiner au loin alors que tout n'était qu'un mensonge. Quelque chose qui ne pourrait jamais se réaliser. Quelque chose qui se perdait au loin derrière tout ce qu'on aurait plus jamais, derrière les visages que l'on ne reconnaissait déjà plus.

« For the last time, I can't tell you anything ! » J'ai senti sa colère. J'ai senti son geste emporter mon corps vers l'arrière, un peu trop fort, avant qu'il ne heurte le mur. J'ai senti ma tête frapper contre la pierre. Je suis retombée sur le sol avant de jurer une insulte. Parce que c'était tout ce dont j'avais peur. Parce que je n'avais plus rien pour être fière. J'étais sur le sol, et je rampais pour quelque chose que je n'avais pas. Parce que je n'avais plus la force de me tenir droit face à tout ce qui m'accablait déjà. Je chutais un peu trop fort, un peu trop vite. Je chutais sur le sol et tout ce que j'avais, c'était des souvenirs de tout ce qui ne serait plus jamais là, des souvenirs de tout ce qui semblait être détruit sur le sol. Tout ce qui semblait ne plus jamais pouvoir être reconstruit. J'étais cette fille qui avait trop fui, et qui se retrouvait à présent face au poids de ses erreurs, et au poids de tout ce que je ne pourrais jamais expliquer, même si j'aurai aimé pouvoir le faire. Même si plus rien ne pouvait nous empêcher de nous détruire maintenant. « I'm... sorry. » Je me suis relevée, doucement, en déposant une main sur l'arrière de mon crâne. Dire que j'avais la tête dure aurait été peut-être trop ironique compte tenu de ce qui venait de se passer. J'avais pas d'excuses. J'avais pas la force d'en trouver. Mais j'avais pas la force de me battre non plus. Alors je prétendais que c'était pas là. Je prétendais ne pas avoir peur. Je prétendais ne pas avoir mal, parce que c'était le moyen de s'échapper de tout ce qui me torturait déjà un peu trop. « I'm gonna go for a walk. I... I'll sleep at Snow's tonight. Don't wait for me. » J'ai commencé à avancer vers lui, assez rapidement pour l'empêcher de partir. « Classy, Nik'. Don't helping the girl to get up, that's nice. » J'étais plus en colère. J'étais juste déçue. Et je savais pas ce qui était le pire. La déception ou la colère. La rage ou la terreur. « And sorry but no, you're not getting away with this. No way. » Je me suis mise en face de lui. « You're not running away again. You can't talk to me, fine. I'll figure out something. But you're staying in that room. » Je sentais qu'un bleu commençait très probablement à se former. J'étais un peu sonnée. « You're not running over to Snow, god only knows what you're doing with her anyway. »
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Message Posté Jeu 2 Jan - 23:24.
« I've heard it all before »
But I'd never thought I'd warn you.





« Classy, Nik'. Don't helping the girl to get up, that's nice. » J'ai levé les yeux au ciel, mais, à sa décharge, j'avais, effectivement, manqué de classe. Il fallait que je parte. J'avais pas le choix. J'arrivais plus à la regarder et à lui mentir. J'arrivais plus à supporter ses questions, à supporter le fait que je ne pouvais pas lui répondre. Que tout ce que je pouvais trouver, c'étaient des excuses et du silence. Mais le pire, c'était que je me rendais compte que je ne contrôlais rien. Le pire, c'était qu'alors que je pensais tirer les ficelles, j'étais que le pantin de ma propre vengeance. Ma propre colère me détruisait. J'étais plus le même. Avant, j'aurais été incapable de lui faire mal. Aujourd'hui, c'était presque logique. Et peut-être que c'est ça, le piège, de l'obscurité, des ténèbres. Elles nous attirent parce qu'on pense qu'on peut les contrôler. On pense qu'on peut maîtriser les abysses, qu'on a encore son mot à dire quand on est plongé dans le noir. Mais on ne voit pas les ombres qui se cachent, on ne les voit pas prendre possession de nous, et on ne s'en rend compte que bien trop tard.  Et je commençais à réaliser qu'au fond, on n'en finirait jamais vraiment avec cette guerre. Elle resterait toujours en nous, on l'emporterait même quand la paix serait signée. On verrait toujours les morts, les actes qu'on avait commis, ceux qu'on ne peut pas pardonner. On était condamnés à vivre avec. Et ça me tuait. « And sorry but no, you're not getting away with this. No way. » Elle m'a barré le passage et j'ai baissé les yeux parce que je savais que ce que je venais de faire, j'étais capable de le refaire jusqu'à ce qu'elle me laisse tranquille. C'était pour ça que je devais partir.  Ca devenait vital, à présent, d'être en dehors de sa vue. De ne pas supporter son regard inquisiteur. Ses questions qui resteraient sans réponse.  De ne pas voir la déception dans son regard, parce que c'était ça, au fond. Toujours la même histoire, toujours la même fin. Je pensais aller au paradis, j'allais en Enfer. En cherchant un sanctuaire, j'avais trouvé des ruines. Et je les détruisais encore. « You're not running away again. You can't talk to me, fine. I'll figure out something. But you're staying in that room. » La mâchoire serrée, j'évitais de la regarder. Elle voulait que je reste parce qu'elle ne savait pas encore quel monstre j'étais devenu. Elle ne savait pas encore qu'il n'y avait plus rien à sauver. Elle voulait que je reste et ça semblait injuste de lui cacher tout ce que j'étais. De lui dissimuler tout ce qu'elle n'avait plus. Elle devait penser que j'étais un genre de héros. Celui qui l'avait sauvée de Dieu sait quoi. J'étais tout le contraire. J'étais celui qui préparait sa vengeance et qui ne contrôlait plus rien. J'étais celui qui été devenu obsédé par l'idée de récupérer ce qu'on lui avait volé au point qu'il en avait oublié tout le reste. J'étais celui qui s'était perdu en cours de route et qui savait qu'il n'y avait aucun moyen de retourner en arrière.  « You're not running over to Snow, god only knows what you're doing with her anyway. » Cette fois-ci, je l'ai regardée. J'ai relevé les yeux vers elle, et ils étaient froids. Sans aucune pitié. Sans aucune compassion. Et c'était pas parce qu'elle parlait de Snow. C'était parce que je voyais que j'étais parti trop loin. Je voyais que je ne pourrais jamais vraiment revenir. Et parce qu'au fond, ça ne changeait pas grand chose. Ca me faisait plus rien du tout. « Enough, Solomonia.» J'ai détourné le regard. J'ai pris mes clefs.  « Fucking enough. » Je l'ai contournée. J'ai ouvert la porte. Et juste avant de la refermer, je me suis retourné vers elle. « Don't figure something out. Don't try to do anything. Stay out of it. Please. »

Ca a duré deux heures. J'ai marché, dans le parc, dans la forêt. J'ai erré. Pendant une heure et demi, j'ai tenté de me persuader que je m'en foutais. Que ça n'avait aucune importance. Qu'elle partirait, de toute façon. Elle l'avait déjà fait, qu'est-ce qui l'empêchait de recommencer ? J'ai cherché tous les arguments, toutes les excuses, tous les prétextes. Puis je me suis demandé comment je comptais survivre cette guerre. Et c'est là que j'ai compris qu'elle comptait plus que toutes ces conneries. C'est là que j'ai compris qu'elle était la seule personne qui m'empêchait de devenir complètement fou. De me perdre totalement. La vérité, c'était que j'irai toujours vers elle. Je serai toujours celui qui attendrait. Je serai toujours celui qui ferait les mêmes erreurs et qui reviendrait avec un sourire désolé en espérant que ça suffirait. Je serai toujours celui qui se demanderait comment elle pouvait être aussi forte et aussi faible à la fois. Je serai toujours celui qui l'aimerait et ça ferait toujours aussi mal que si on me tranchait la gorge. Je serai toujours celui qui m'enfuirais avec elle. Celui qui la perdrait. Celui qui ferait tout pour la gagner à nouveau. Alors je suis rentré. Je marchais plus vite, comme si j'avais retrouvé mon chemin après l'avoir perdu depuis trop longtemps. Comme si c'était logique. J'ai hésité avant d'ouvrir la porte. Peut-être qu'elle m'attendrait, baguette à la main, prête à lancer Dieu sait quel sort elle avait appris aujourd'hui. Peut-être qu'elle avait déjà foutu toutes mes affaires dehors. Mais à vrai dire, ça n'avait plus réellement d'importance. Il fallait que je répare ce que j'avais brisé avant qu'il ne soit trop tard. Je suis rentré. Elle était couchée, mais je savais qu'elle ne dormait pas, sinon j'aurais entendu ses ronflements. Je me suis glissé derrière elle et j'ai posé ma main sur sa taille. On est restés allongés quelque temps avant que je prenne la parole.   « Something did happen in London. Something horrible. I can't talk about it. Don't ask me to talk about it, please. Make me forget.» C'était plus facile de lui parler quand elle ne me regardait pas. Quand je ne pouvais pas lire la déception sur son visage. C'était plus facile d'oublier ce que j'avais fait quand je ne voyais pas mon reflet dans ses prunelles. C'était plus facile de supplier le monde de me libérer de cette façon. C'était plus facile de demander à ce qu'on me laisse oublier ce que j'avais fait. Ce qui me hantait, qui me possédait, qui me changeait, qui me détruisait. J'ai déposé un baiser dans son cou. « I'm not doing anything with Snow.  To me, she's family, I have to make sure she's ok. I do the same for Konstantin and Asya.  I know you think she betrayed you, but I can't shut her out. Though, if you asked me to, I'd probably do it. » Quand je me rendais chez Snow, quand j'essayais de l'aider, ça me permettait d'oublier tout ce qui me tuait. Pendant un instant, j'étais plus moi, j'étais plus le type qui avait tiré sur un autre et qui avait du sang sur les mains. J'étais celui qui l'aidait à s'en sortir parce qu'il ne pouvait pas trouver son propre chemin. Parce que personne ne pouvait plus l'aider. Mais ça, c'était exactement le genre de chose que je ne pouvais pas lui dire. Cette fois-ci, j'ai embrassé son épaule. « I can't tell you anything because I made a promise. And it's not the kind you can break. I'll tell you in due time, I swear. But you'll just have to trust me in the meantime. » C'était ça, le problème. Est-ce qu'elle était capable d'attendre ? Est-ce que j'allais survivre jusque là ? Le temps jouait contre nous, et parfois, j'aurais aimé pouvoir me projeter dix ans plus tard pour voir qu'on allait bien, qu'on avait surmonté tout ça. Pour avoir la certitude que je faisais les bons choix. J'ai embrassé sa joue.  « I'm sorry I haven't really been here lately, but I'll work on it, ok ? I'm sorry for what happened earlier, I... I wasn't myself.» J'ai embrassé sa tempe.   « Just know that I love you, and this never changed.  »  
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Sam 4 Jan - 21:32.

For I'm so scared of losing you.


« Don't figure something out. Don't try to do anything. Stay out of it. Please. » Le plus dur, c'était de rester là, impuissante, à assister à tout ce que j'aurai voulu changer. Assister à la chute de tout ce qui aurait dû rester. Assister à sa chute à lui. J'ai passé ma vie à subir la haine comme si c'était un nouveau combat, comme si c'était un nouveau cauchemar. J'ai passé ma vie à excuser mes propres erreurs en me disant que ce n'était que des expériences. En prétendant que c'était de simples choix logiques. Que c'était ce qui m'avait permis de survivre. Et j'ai passé une autre partie de ma vie à le fuir, jusqu'à accepter le fait que je ne pouvais pas l'abandonner, ou le laisser partir. J'ai passé mon existence toute entière à refuser l'aide qu'on m'apportait, parce que ça me terrifiait de faire confiance à quelqu'un. D'accepter que l'on puisse m'aider, que l'on puisse choisir d'attendre pour moi alors que tout était déjà perdu. J'étais cette fille qui prenait les mauvaises décisions. J'étais cette fille qui attendait quelque chose qu'elle ne pourrait jamais avoir. Alors je me perdais dans les mauvaises résolutions et dans les pires cauchemars qu'un être humain puisse connaître. Je me perdais dans tous les visages que je retrouvais sans jamais les comprendre, sans jamais pouvoir les connaître et les retrouver. J'avais mal pour les autres, j'avais mal pour moi. Et j'avais mal pour toutes les promesses qui continuaient à s'enfuir au gré du vent. Il est parti et c'était comme si on retournait en arrière. Comme si on se retrouvait à nouveau face à ce qui ne pourrait jamais exister. Comme si on aurait voulu aller dans le futur afin de comprendre la vérité, afin de comprendre ce qui allait nous condamner, ce qui allait être le signe de tout ce qu'on ne pourrait jamais avoir. Je l'ai regardé partir à nouveau, et j'ai entendu la porte claquer. J'ai entendu le bruit de tout ce qu'on ne pouvait pas rattraper. De tout ce qui s'éclatait sur le sol. Je me suis retournée, et j'ai attendu. Jusqu'à ce que je réalise qu'au final, il ne rentrerait peut-être pas. Alors je me suis allongée et je savais qu'on ne pouvait pas toujours tout rattraper. J'arrivais pas à dormir parce que je cherchais quelque chose d'autre, je cherchais une solution cachée dans les abysses de tout ce qui n'était déjà plus là.

Il était déjà tard, quand il est entré dans la pièce. Quand il s'est allongé derrière moi, comme si de rien était. Comme si on continuait de se mentir. Comme si après tout, on n'avait déjà plus le choix. On avait déjà tout abandonné derrière des idées et des miracles qui avaient arrêtés de se réaliser, puisque c'était la seule chose qu'il restait à faire. Espérer pour quelque chose qui n'était déjà plus là. Quelque chose qui ne pourrait jamais revenir, ou être sauvé. « Something did happen in London. Something horrible. I can't talk about it. Don't ask me to talk about it, please. Make me forget. » J'aurai voulu avoir toutes les armes pour me battre. J'aurai voulu arrêter de fermer les yeux face à tout ce qui n'était déjà plus là, face à tout ce qu'on étaient forcés à accepter, parce qu'on perdait le sens de la raison, même si on désirait plus que tout la garder. Même si on voulait protéger ce qui était en train de se détruire. « I'm not doing anything with Snow. To me, she's family, I have to make sure she's ok. I do the same for Konstantin and Asya. I know you think she betrayed you, but I can't shut her out. Though, if you asked me to, I'd probably do it. » J'ai senti un baiser sur mon épaule, et j'aurai voulu choisir la colère. J'aurai voulu prendre la mauvaise décision, mais avec lui, j'avais plus le droit de le faire. Plus maintenant, alors qu'il se battait pour survivre contre quelque chose qui le tuait. « I can't tell you anything because I made a promise. And it's not the kind you can break. I'll tell you in due time, I swear. But you'll just have to trust me in the meantime. » J'avais pas de choix à lui offrir. J'avais pas de remède, ou quoi que ce soit d'autre. J'avais juste la peine, la souffrance. J'avais juste la haine de tout ce qu'on aurait jamais plus. « I'm sorry I haven't really been here lately, but I'll work on it, ok ? I'm sorry for what happened earlier, I... I wasn't myself. » J'ai fermé les yeux quand j'ai senti qu'il embrassait ma tempe. Parce que j'avais plus la force de refuser d'avancer. « Just know that I love you, and this never changed. » J'ai laissé un long silence s'installer, avant de parler. « You made an unbreakable vow. That's the kind of promise you made, right ? » J'attendais même plus de réponses. Parce que je savais que je n'en aurai pas. Et peut-être qu'au fond, j'en méritais aucune. « I trust you. But please be careful about what you're doing. » Je voulais le sauver mais peut-être que cette fois, il n'y avait pas de sauvetage possible. Peut-être qu'on devait accepter de perdre. « The back of my head is hurting me but apart from that, I'm fine. I owe you a serious beat up. » Je souriais. Je souriais face à toutes les choses qu'on avait pas encore vécu, et qu'on méritait de vivre. « I love you too. »
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