VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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and you thought the lions were bad (niko&solo)
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
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Message Posté Dim 16 Fév - 14:51.
and you thought the lions were bad
citation qui va avec pour faire joli lolilol hihi


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Solomonia MArcovic & Nikolaï Konstantinov
ϟ étiologie du statut subjectif ▬ PV
ϟ datation approximative du moment exact ▬ Fin de mois.
ϟ cadran lunaire appréciable ▬ fin de journée.
ϟ météorologie sorcièrement acceptable ▬ il fait froid.
ϟ saison saisissante et palpitante ▬ saison 3
ϟ intrigue globalement intriguante ▬ prelude
ϟ chatiment divin exigible ▬ non
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Message Posté Dim 16 Fév - 14:54.
« for every king that dies »
they will crown another





« How much ?  » Je tenais le paquet de cigarettes entre mes mains. Mes doigts glissaient sur le papier animé et les lettres en relief. Le vendeur m'accorda un regard, avant de répondre, sans hésitation. « 50 doses of magic.  » J'ai souri, en présumant qu'il plaisantait. Son visage n'a pas bougé d'un millimètre. « Oh, come on, 50 doses ? I couls litteraly buy your stand for that price.  » Il a haussé les épaules. « You gotta do what you gotta do, you know.   » J'ai regardé le paquet. « I'll give you 40 doses.   » Il a secoué la tête d'un air désapprobateur. « I'll give you 40 doses and the insurance that I won't tell anyone that I saw you sell your products to the ministry guys.    » Il a froncé les sourcils. « But I didn't....   » J'ai pris un air plus déterminé avant de lui couper la parole. «  Who do you think they'll believe ? A greedy bastard or a soldier ?    » Il a hoché la tête, résigné. Je lui ai donné sa magie et je suis parti. J'étais pas fier de ce que je faisais, mais c'était devenu la seule solution pour obtenir quoi que ce soit. Tout a un prix. C'est un jeu constant que d'attendre de payer tout ce qu'on a obtenu. Tout a un prix, et plus ça va, plus il est cher à payer. Le temps est avide de ces joyaux qu'on accumule. Il nous les vole un à un, ces morceaux d'âme, jusqu'à ce qu'on se retrouve à genoux sans rien d'autre que des ruines de poussière. Les souvenirs glorieux de ce qu'on aurait pu avoir. Mais parfois, le prix à payer est si lourd qu'on ne se rend même pas compte qu'on est en train de perdre. On ne sent pas les murs s'effriter et on ne sent pas la lumière se perdre. On doit attendre que tout disparaisse pour comprendre qu'il ne nous reste plus rien.

Je marchais vite. Mes pas disparaissaient si facilement dans la neige que c'était comme si je n'étais jamais passé par là. J'ai fumé ma cigarette, nerveusement. Personne ne savait vraiment ce qui était en train de se passer derrière les murs de l'institut. Je pensais à ceux qui croyaient encore qu'on était le bastion de l'indépendance et de la liberté. J'ai souri. Il n'y avait rien de tel, ici. Durmstrang était une prison, comme le reste du monde. Une dictature qui n'osait pas en porter le nom. On n'était pas libre. On était les prisonniers de promesses qui ne se réaliseraient jamais. On était les instruments d'un pouvoir sanglant, d'une guerre qui ne nous appartenait pas, mais qu'on perdait toujours. Il n'y a pas de gagnant à la guerre, il n'y a que des survivants, et ils doivent vivre avec des fantômes trop lourds à porter. Je suis entré dans le château. Je suis passé, rapidement, pas le même chemin. L'entrée. Le panneau de localisation des médaillons. Le couloir. Je me suis arrêté, brusquement. J'ai reculé, en fronçant les sourcils pour me retrouver devant le panneau de localisation à nouveau. A Durmstrang, certains endroits sont toujours vides, parce qu'on sait tous qu'il ne vaut mieux pas s'y retrouver, et encore moins s'y retrouver seul. La fontaine sanglante faisait partie de ces endroits que seuls les inconscients fréquentaient. Pourtant, c'est le nom de Solomonia qui s'affichait, là. J'ai vérifié plusieurs fois. J'ai prononcé le sort d'actualisation du panneau. Elle était toujours là. Quand j'ai compris que ce n'était pas une erreur, je me suis mis à courir. Si elle était là-bas, seule, c'est que quelque chose avait dû se passer. Il y avait de grandes chances pour qu'elle soit en danger.

Je courais, et les scenario se poursuivaient dans ma tête. Je l'imaginais en prise avec une ombre, à essayer de lui échapper. Je l'imaginais inconsciente, étendue sur le sol. Je l'imaginais sans aucun signe de vie. Je l'imaginais dans une marre de sang. Et ça me faisait toujours le même effet. Cette peur viscérale qui vous force à tout abandonner et à courir aussi vite que vous le pouvez, parce que vous savez combien le temps est cruel. Elle était tout ce qui me restait et tout ce qui me séparait des zones d'ombre que j'essayais d'éviter tout en sachant qu'elles prenaient de plus en plus de place. J'ai emprunté les couloirs. J'ai ouvert les portes. Je me suis enfoncé dans les abysses de Durmstrang à sa recherche. Quand je suis arrivé devant la salle, j'ai voulu ouvrir la lourde porte de bois, mais elle était verrouillée. J'ai froncé les sourcils. Sans prendre le temps de réfléchir plus que ça, j'ai lancé plusieurs sorts. Bien entendu, la magie blanche ne marchait pas. Il ne me restait plus beaucoup de magie, mais j'ai quand même lancé un sort d'explosion. Je suis entré dans la salle. Dès que je l'ai vue, je l'ai tirée à l'extérieur et j'ai claqué ce qui restait de la porte. Ses jambes tremblaient, elle avait du mal à marcher. J'ai posé mes mains sur ses joues pour la forcer à me regarder. Son visage était habité par la peur.  « I'm here, I'm right here. » Je l'ai serrée contre moi. Je ne savais ni pourquoi elle s'était retrouvée là, ni combien de temps elle était restée enfermée. Je ne savais pas non plus qui l'avait enfermé, d'ailleurs. Pour l'instant, ce qui importait, c'était qu'elle aille soit saine et sauve.   « I'm with you. You're fine. It's all fine.  »
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Dim 16 Fév - 15:54.

I'm not calling you a liar, just don't lie to me.


Parfois on prend des décisions sans réellement savoir pourquoi. On sort du paradis pour courir en enfer. On avance dans le cauchemar pour prendre une autre route. On court sans savoir où aller, et on oublie tout ce qu'on aurait pu avoir. Les promesses ne sont plus les mêmes. Les choses changent. J'avais appris à abandonner la peur et la crainte. J'avais appris à oublier la terreur parce que c'était ça qui me ralentissait, c'était ça qui me condamnait. J'avais appris à faire des choix différents, des choix qui auraient plus de logique. Et j'avais fini par comprendre que personne n'avait la capacité de rester les mêmes. On change tous. On évolue. On continue à avancer parce qu'il n'y a pas d'autres solutions, pas d'autres choses à attendre. J'aurai voulu lui promettre autre chose. J'aurai voulu me dire que j'avais pas besoin de réponses, mais c'était faux. Tout ce que je voulais, c'était savoir ce qui allait se passer. Tout ce que je voulais, c'est des réponses. Parce que Nik mentait. Parce que January tombait peu à peu. Parce que James mourrait. Parce que tout cette famille qu'on avait pu construire au fil du temps tombait en miette. Un empire de sable qui se réduisait déjà en miettes. Je ne voulais plus attendre. Je ne voulais plus faire quoi que ce soit à part chasser ce qui me terrifiait. On avait déjà tout ces jours où on avait perdu. Tout ces jours où on avait dû s'arrêter de rêver. On avait dû arrêter de respirer, et on avait choisi de le faire parce que ça pourrait sauver quelqu'un d'autre. Tout n'était qu'une question de sacrifice. Une question de décisions et de choix. L'enfer, c'était ici. L'enfer, c'était tous ceux qui refusaient de se battre contre cette force obscure qu'on ne comprenait pas encore très bien. J'étais revenu de cet endroit où tout était trop mystérieux. J'étais revenu et tout ce qui me restait, c'était l'espoir. J'attendais de changer les choses. J'attendais de devenir quelqu'un d'autre. Et j'étais prête à faire quoi que ce soit pour tout changer. Pour redevenir celle qui n'avait plus peur. Parce que c'était ça, le but premier. Alors je me suis dirigée vers le groupe que Nikolaï allait tous le temps voir. Une bande de gars qui ne semblait pas être d'excellente compagnie.

« Hey you. » Je me suis avancée, sans baisser le regard. J'avais pas peur d'eux. J'avais décidé de me battre contre eux. Contre ce qu'ils représentaient. « I don't know what the fuck you have to do with Nik' but you're going to fucking tell me now, cause I'm not listening to your bullshit anymore. » Je détestais la manière dont ils me regardaient. La manière dont ils osaient tout changer. « Oh really, and what are you gonna do ? » Je me suis encore avancée. « If you don't answer me now, I'm going to cut your tongues and torture your sorry asses till you give me a fucking answer. » Sauf que j'avais pas réalisé ceux qu'ils étaient. Tout s'est passé très vite. Ils m'ont assommés et tout ce que j'ai pu faire, c'est me réveiller, des heures plus tard, dans un endroit que je n'aurai jamais voulu connaître. C'était la fontaine. J'ai vécu l'enfer sans le vouloir. Les visages qui vous torture. Les démons qui vous possèdent. Les esprits qui torturent vos souvenirs, pendant que vous ne demandez qu'une seule chose, la mort. L'espoir que tout se termine. Je suis restée plusieurs heures à l'intérieur, avant que quelqu'un n'arrive pour me sortir de là. Je me débattais. J'ai senti ses mains sur mes joues. « I'm here, I'm right here. » Sauf que je continuais à être terrifiée, je continuais à essayer de me débattre. Je pensais que c'était qu'une ruse de plus. « I'm with you. You're fine. It's all fine. » J'ai fermé les yeux. « No, no no they're here. They're all here, please don't let them come near me, please. » J'ai respiré un bon coup et je les ai ouvert, en remarquant qui était la personne qui m'avait sorti de là. « Nik' ? » J'étais un mélange de rage et de colère. Un mélange de réconfort et de solitude. Un mélange de joie et de haine. « What are you doing here ? » J'ai regardé autour de moi. Et la rage a pris le dessus. « I'm going to kill them, I'm truly going to kill every single one of them. » Je me suis adossée contre le mur, avant de faire les cents pas. « Having fun with your new little friends huh ? They certainly did. » J'étais pas réellement en colère contre lui. J'étais en colère contre cette putain de situation. « You know what, I can be okay with a lot of things. I can be okay with you having secrets, it's healthy. I can be okay with you being an asshole from time to time, cause I can be a bitch. I can be okay with you, wandering around with a bunch of crappy guys, but I'm definitly not okay with these guys throwing me into a hell hole. » Je voulais des réponses. Et j'allais en avoir. « Yes, they're the ones who did that. It's time we talk about all of this mess, because I want a hell lot more answers. »
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Message Posté Dim 16 Fév - 17:02.
« it's just one of those days »
I can't stop thinking about you





Il n'y a rien de plus beau que les promesses. Mais il n'y a rien de plus hypocrite non plus. Promettre, c'est demander à quelqu'un d'attendre quelque chose qui ne viendra peut-être jamais. Parfois, on le sait, que les promesses sont fausses. On sait qu'il ne s'agit que de tissus de mensonges qu'on vend comme étant des vérités pures. Certaines promesses sont supportables. On s'accommode bien de leur caractère hypothétique. Mieux, on l'embrasse, on l'accepte et on avance. Mais d'autres promesses sont plus dures à porter, parce qu'elles blessent un peu plus fort. Elles taillent un peu plus profondément leurs lettres dans nos peaux déjà mutilées. Parfois, on promet tellement de choses qu'on oublie ce qu'elles sont, exactement. Et c'est dans ces moments-là, où on voit la seule personne qu'on aime essayer de se sortir d'un trou dans laquelle on l'a poussée qu'on se souvient qu'on avait promis le contraire. « No, no no they're here. They're all here, please don't let them come near me, please. » J'ai froncé les sourcils. Je l'ai regardée refuser d'ouvrir les yeux. J'ai regardé le mal qu'on pouvait causer à une personne. J'ai regardé l'injustice me tuer.  « Nik' ? » Par réflexe, j'ai souri. Puis je me suis demandé pourquoi elle avait l'air aussi surprise. Qui est-ce qu'elle pouvait attendre ?   « What are you doing here ? » Encore une fois, je l'ai interrogée du regard. J'essayais de comprendre ce qui s'était passé.  J'essayais de comprendre pourquoi ça lui semblait aussi invraisemblable que je sois là. Puis je me suis rappelé. Ces derniers temps, j'étais pas là. J'étais tellement absent que ça l'étonnait que je puisse faire une apparition dans sa vie. J'ai pas pu m'empêcher de penser que c'était de ma faute. Si j'avais été là, si j'avais pas autant merdé, elle n'aurait pas eu à en subir les conséquences, encore  une fois. La plus grande déception, dans la vie d'un homme, c'est quand il se rend compte que ses actions affectent les autres et qu'il ne peut rien y changer.  « I'm going to kill them, I'm truly going to kill every single one of them. » Je l'ai regardée faire les cent pas sans comprendre de qui elle parlait. C'est fou ce qu'on peut se sentir impuissant quand on se retrouve en face des conséquences de ses choix. Comme si tout ce que je pouvais faire, c'était d'assister à un spectacle qu'on me forçait à voir.  Je détestais cette position. Je détestais cette incapacité à agir, ou plutôt, tout ce vers quoi mes actions m'avaient menées.  « Having fun with your new little friends huh ? They certainly did. » J'ai baissé les yeux en soupirant. Ma mâchoire s'est crispée. J'aurais dû me douter que ça venait d'eux. J'aurais dû me douter que ça arriverait un jour. Plus ça allait, plus je voyais que je coulais et que j'avais aucun moyen de remonter à la surface. Ils me tiraient vers le bas, et peut-être que j'aimais ça. Peut-être qu'au fond, j'aimais les ténèbres. Peut-être que j'avais jamais appartenu à la lumière, à l'or et aux éclats. Tout ce que je reflétais, c'était l'obscurité. C'était pour ça qu'il fallait qu'elle s'éloigne.  « You know what, I can be okay with a lot of things. I can be okay with you having secrets, it's healthy. I can be okay with you being an asshole from time to time, cause I can be a bitch. I can be okay with you, wandering around with a bunch of crappy guys, but I'm definitly not okay with these guys throwing me into a hell hole. » J'ai relevé les yeux sans trop savoir ce que je cherchais. J'étais tellement dévoré par la vengeance que j'avais du mal à savoir vers qui je devais la diriger à présent. Les deux côtés me laissaient tomber, l'un après l'autre. Je passais mon temps à faire les mauvais choix.  « Yes, they're the ones who did that. It's time we talk about all of this mess, because I want a hell lot more answers. »

J'étais en colère. Contre eux. Contre elle. Mais surtout contre moi. J'avais plus aucun moyen de m'échapper. J'avais fui les conséquences de mes actes pendant trop longtemps, et le château de cartes s'effondrait à présent. J'avais plus aucun choix, et ça me révoltait que j'en étais réduit à expliquer comment je perdais alors qu'au départ, j'étais persuadé que j'allais gagner.  J'étais confronté à mes erreurs, une nouvelle fois. Sauf que là, maintenant, je ne pouvais blamer personne d'autre que moi. Je pouvais pas foutre ça sur le dos de mes parents. D'une maison vide. Ou encore des drogues que je prenais. C'était ma faute, c'étaient mes choix. C'était tout ce que j'avais pas voulu prévoir, parce que ça aurait été insupportable de penser que ça aurait pu tourner ainsi.  J'aurais dû partir. J'aurais dû m'insurger, lui dire qu'il fallait qu'elle arrête de se mêler de ce qui ne la regardait pas. J'aurais dû lui dire d'aller s'occuper de ses propres affaires. J'aurais dû lui rappeler toutes les fois où elle avait refusé de me parler, et combien c'était injuste de m'obliger à le faire.  « Fine. » Mais lui dire la vérité, c'était la seule façon de la faire partir. Quand elle comprendrait ce que j'étais devenu, elle partirait. Alors, je pourrais agir sans avoir peur que ça l'affecte. Je pourrais devenir le monstre que j'avais toujours été sans être tiraillé par  l'idée de la sauver. La seule façon de gagner, ici, c'était de perdre.  « Go ahead. Ask me. »  
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Dim 16 Fév - 18:21.

I wanted to laugh but I cried, cause it's too late to push rewind.


J'attendais un signe. J'attendais quelque chose. Je voulais savoir ce qui se passait parce que je savais pas si j'étais capable de changer la donne. J'avais peur du futur tout autant que j'avais peur du présent. J'étais cette fille qui courrait vers la liberté les yeux fermés. Cette fille qui se préparait à mourir pour la bonne cause, parce que le but ultime était de survivre, de s'en sortir. Parce que le but était de savoir quoi faire pour le faire. J'étais prête à tout faire. J'étais prête à tout changer. J'étais prête à prendre les bonnes décisions, à faire tous les choix possibles, mais tout ce que je pouvais faire, c'était attendre. Voir ce qui se préparait au loin. J'étais pas réellement aussi forte qu'on le pensait. J'étais pas cette fille qui réussissait sans craindre qui que ce soit. J'étais pas cette fille qui apprenait à faire les bons choix, j'étais celle qui avait mal. J'avais cru à tout ce qu'on m'avait dit. J'avais cru à tout ce qu'on m'avais promis, parce que c'était ce que je faisais à chaque fois. On me disait ce qui était possible. On me présentait la guerre comme une cause. On me présentait le courage comme une valeur à laquelle je ne pourrais jamais échapper. Et peut-être que c'était la vérité. Peut-être que j'étais un peu plus que ça. Peut-être que je méritais plus. Peut-être que j'étais cette fille qui apprenait de ses erreurs, et qui découvrait bien trop tard la supercherie. J'aurai voulu être assez forte pour faire tout ça. J'aurai voulu être assez forte pour changer le monde mais personne ne l'est, en réalité. Personne n'est capable de regarder dans les yeux de l'ennemi pour tout changer. C'était une nouvelle histoire, un nouveau mensonge que je n'étais pas prête à écouter. Un nouveau miracle que je n'avais pas été capable d'abandonner. J'étais quelqu'un d'autre. J'étais quelqu'un qui ne savait pas abandonner. Et la vérité, c'est que je ne lui en voulais pas totalement. J'étais pas en colère contre lui, j'étais en colère contre ce que j'arrivais pas à avoir, et c'était difficile de tolérer tout ça, et de le comprendre. C'était difficile d'accepter que tout ne tenait qu'à un fil. Les miracles étaient difficiles à comprendre aussi, parce qu'ils n'arrivaient jamais. La peur ne partait jamais réellement. On continuait à avancer, couvert de sang et prêts à tout abandonner. Prêts à se sacrifier face à l'ennemi. J'en pouvais plus d'avancer sans savoir où j'irais. J'en pouvais plus d'avancer vers quelque chose qui n'était pas réel, qui n'était pas juste. Un piège qui se refermait sur moi, jour après jour. Un piège que j'avais peur de découvrir.

J'avais tout vécu, avec Nikolaï. Mon enfance. Ma chute. J'avais tout vécu même quand je l'avais rejeté, parce que c'était le seul qui pouvait comprendre, le seul qui pouvait me condamner à la plus grande des trahisons. J'aurai voulu savoir quoi faire, mais je pouvais juste attendre. Je pouvais juste accepter. Attendre que tout s'arrange. Je pouvais juste espérer avoir des réponses. Mais au final, c'était peut-être pas ce que j'attendais réellement. C'était peut-être pas réellement le choix que je voulais faire, mais j'étais incapable d'en faire un autre. « Fine. » Je me suis pincée les lèvres. Je cherchais quelque chose à faire. Il y avait trop de temps à perdre. Il y avait trop de choses à détruire. C'était difficile d'observer tout ce qui se passait sans savoir comment changer notre destin. Sans changer le monde. On savait pas comment s'en sortir et c'était peut-être ça, le problème depuis le départ. On changeait tous. On changeait et on évoluait, parce que c'était la seule chose qu'on pouvait faire, sans s'en sortir réellement. « Go ahead. Ask me. » J'avais beaucoup de questions à poser. Beaucoup de réponses que je n'avais déjà plus. Le problème, c'est qu'on avait pas le temps. On avait pas la possibilité de tout réparer. On devait juste attendre en se disant que ça irait mieux. Même si c'était faux. « Tell me what's on your mind. What's happening ? What did you do ? Why did you make an unbreakable vow ? What are you preparing ? » Je courrais après quelque chose qui ne m'appartenait pas. Après quelque chose que je n'étais pas encore parvenu à réparer. Au fond, peut-être qu'il n'y avait plus rien à réparer. C'était terminé. C'était trop tard. Il n'y avait plus de belle histoire à raconter, il n'y avait plus de soulagement ou de protection, il n'y avait que des miracles, et des malédictions. Il n'y avait plus que des mensonges. Des histoires qu'on ne savait plus entendre. C'était ça, le marché. Mériter ce qu'on avait, et si on ne le méritait pas, alors il suffisait d'apprendre à le mériter. « How can I help you ? »
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Message Posté Dim 16 Fév - 20:21.
« all that bad blood here »
won't you let it dry ?  





On dit que la vérité libère. Elle délivre. On dit qu'elle apaise. Elle soulage. Dans mon cas, la vérité détruisait. C'était un monstre qui dévorait tout ce qui avait un cœur qui bat. C'était une tornade que je contenais parce que j'avais pas vraiment le choix. On peut se persuader que rien ne change. On peut se persuader qu'on est toujours les même. On peut se persuader que nos sourires veulent dire les mêmes choses qu'avant. Mais tout change trop vite qu'on met parfois des années avant de réaliser combien on a eu tort de croire qu'on pouvait survivre. Moi, c'était comme si on avait torpillé mon esprit. Il ne restait plus aucune certitude à part la vengeance. Il ne restait plus aucun sentiment à part la colère. J'avais tenté de me convaincre que je pouvais encore changer. Mais ce genre de chose ne s'oublie pas. Ca ne passe pas. Ca ne passera jamais. C'est un ouragan permanent. La seule et unique certitude qu'on ne peut pas s'en sortir. « Tell me what's on your mind. What's happening ? What did you do ? Why did you make an unbreakable vow ? What are you preparing ? » J'ai fui son regard. J'ai fui ses questions. Je regardais ailleurs en espérant y trouver la solution parfaite. L'ultime fuite. Mais il n'y avait plus aucun moyen d'échapper à ces questions. Il n'y avait plus aucun moyen d'éluder les réponses. Elles devaient être prononcées et elles devaient blesser. Elles devaient déployer leur ombre et tout emporter avec elle. « How can I help you ? » J'ai souri. C'était un sourire amer. Le sourire de celui qui sait déjà qu'il n'y a plus aucun espoir. Cette fois-ci, je l'ai regardée dans les yeux.  « You can't. »

Je savais très bien comment ça avait commencé. Je savais aussi comment ça se terminerait. J'étais hanté par les souvenirs. Par des fantômes qui refusaient de partir. Par une douleur si forte qu'elle ne pouvait pas être évacuée. On ne connaît le sens du mot regret que quand on perd quelque chose d'aussi précieux que son âme. On ne connaît le sens du mot regret que quand on finit par se regretter soi-même.  J'ai soufflé. J'ai essayé de trouver les bons mots. J'ai essayé d'expliquer ce qui n'avait pas de raison. Ce qui n'avait aucun sens. J'ai essayé de comprendre comment on pouvait en arriver là, à préférer le passé à l'avenir, mais à fuir les deux. J'ai regardé ailleurs. Je parlais d'un ton détaché, comme si on débattait du temps qu'il faisait. « We were all sent to London for the same mission. They told us we needed to catch this bad ministry guy. They told us what he did, who he betrayed, who he killed. There was no way we could have known. No way. We caught him. But they wanted answers. So they made us torture him. He kept saying the he did nothing wrong. He kept saying that he was innocent. But we were led to believe that 'that's what they all say'. So we kept doing it, convinced that he was a republican mass murderer. No answers were given. So we were asked to kill him. I killed him. » J'ai marqué une pause. J'aurais jamais cru que les mots pouvaient brûler autant. J'aurais jamais cru que mon cœur battrait si vite que  je serai à bout de souffle rien qu'en revoyant son visage, complètement vide. En entendant le sort résonner contre les murs. On avoue son crime en espérant être pardonné. J'avuais le mien en espérant être condamné. J'ai relevé les yeux vers elle. Mais cette fois, c'était plus froid. C'était un ton désolé. La voix brisée de celui que les souvenirs détruisaient un peu trop vite parce qu'il ne courait pas assez loin.  «  But see, this guy, Archibald Cane, he was not a war criminal. He was not even a republican. He was just a guy that owned a coffee shop next to the muggle district. He had a wife, and three kids. He had two brothers. He had parents.  He was innocent. And all of this was just  a test to se how loyal to the resistance we were. We killed  an innocent man in the most inhuman way. He died for nothing.   » Il était mort pour rien parce qu'on était pas loyaux. On n'était pas fidèles. On était ceux qui n'acceptaient plus ce qu'ils avaient fait parce que le sens qu'ils lui avait donné avait disparu. Parce qu'il n'y avait aucun pardon possible, aucune rédemption imaginable. Il n'y avait que les crimes qui nous pourrissaient jusqu'aux os et l'envie de faire payer ceux qui nous avaient volé tout ce qu'on avait. Il n'y avait plus rien d'innocent chez nous. Nous étions tous coupables. Ca me rendait fou. Ca me tuait. Et j'avais aucun moyen de rendre ça plus supportable. C'était sur ma conscience. J'allais devoir vivre avec. «  This is why I made an unbreakable vow. Because the Resistance, it's all a big fraud. There's no freedom, there's no independance, there's no such thing here ! We're no better than the Republic. I'm no better than Pritchard !   »  Ma voix s'élevait avec tout ce que j'avais jamais été capable de lui dire. Tout ce qui était enfoui en moi depuis bien trop longtemps et qui se déversait comme une tempête sur les dernières choses qu'il me restait. Je continuais à la regarder, et quelque part, j'espérais qu'elle aurait la solution. J'espérais qu'elle saurait comment faire pour me sortir de toutes ces conneries. Pour me faire oublier. Mais je savais aussi qu'il n'y avait aucune issue. «  I get that this is war, I get that innocent people die. But not like this ! Not like this !   » J'avais envie de détruire tout ce qui se trouvait autour de moi. De donner des coups dans les murs. De saigner, d'avoir mal. J'avais envie d'avoir physiquement mal pour oublier ce que la douleur morale m'infligeait chaque jour. Mais j'avais déjà essayé, et rien n'avait marché. La seule solution que j'avais trouvé, c'était la vengeance.  «  I have to set it right. And I don't really care if I get caught or if it's dangerous. Because there is no way that I'll ever redeem myself for what I did in London. There is no way i'll ever forget this man, his cries for help and his dead body. But there is one way to make it worth something.  I can't tell you what is up. I don't want you to be involved in any of this. And this is not negociable.     » Après tout ce qui s'était passé, elle restait la seule personne que je pouvais encore protéger de tout ça. Mais je ne savais pas comment j'étais censé le faire sans la perdre.  «  So yeah, that's what's on my mind.     » 
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Dim 16 Fév - 23:12.

Roses in the wind, bridge from falling in, may not always know you're there, but all I am I share, with you.


J'avais perdu beaucoup de choses au fil du temps. J'avais perdu ma famille, mon honneur. J'avais perdu tout ce qui comptait, peu à peu, et tout ce qui me restait, c'était un château froid et couvert de sang. Tout ce qui me restait, c'était lui, et c'était la seule chose qui comptait. La seule qui méritait que l'on se batte pour elle. J'avais passé trop d'années à douter de ce qui était sous mon nez. J'avais passé trop d'années à douter de ce qui était là, sans savoir comment l'arranger, sans savoir comment modifier la donne. Je pleurais la perte de tout ce qui n'était plus là, de tout ce qui avait disparu, sans comprendre ce qui allait s'arranger. Je croyais en l'espoir parce qu'on me l'avait donné. Parce qu'après tout ce temps, j'écoutais ce qu'il me disait. J'écoutais ce qu'il voulait changer. J'écoutais tout ce que je ne comprenais plus. Au fond, on était peut-être trop différents. Au fond, peut-être qu'il n'y avait pas d'espoir, pas pour nous. J'aurai voulu l'appeler et lui dire que tout irait bien. J'aurai voulu empêcher le pire d'arriver. J'aurai aimé que tout soit différent, plus simple. Parfois, on n'a pas le choix. On doit attendre. On doit espérer pour quelque chose qui n'arrivera jamais. On doit repenser à tous les plans prévus, on doit tout changer parce qu'au fond, on doit obéir aux lois de la nature. On doit obéir à nos craintes, à cette terreur qui nous ronge. Je l'écoutais me raconter tout ce qu'il avait caché. La douleur, la honte. Le sang et le crime. Tout ce que j'aurai voulu éviter. Parce que c'était la guerre. Parce que c'était le prix de la liberté, et il devenait un peu trop cher. Je ne savais plus ce que je préférais. La paix, ou la liberté. Le libre arbitre, ou la joie. J'en pouvais plus de tout sacrifier pour quelque chose qui ne se terminerait jamais. Je voulais voir la lumière au bout. Je voulais voir que quelque chose aller changer, je voulais voir que j'avais pas pris la mauvaise décision. Je voulais tout avoir, même si c'était égoïste. Je voulais apprendre à être moins égoïste. Je voulais apprendre à devenir cette fille-là, celle qui comptait et qui avait une valeur. Celle qui méritait de s'en sortir, et celle qu'on voulait aider. Je voulais changer pour apprendre ce que ça voulait dire d'être responsable. Je voulais arrêter de laisser tomber ceux qui comptaient, parce que je l'avais fait trop de fois, et que j'avais plus le droit à l'erreur. « This is why I made an unbreakable vow. Because the Resistance, it's all a big fraud. There's no freedom, there's no independance, there's no such thing here ! We're no better than the Republic. I'm no better than Pritchard ! » J'ai ouvert la bouche, mais au fond, j'avais aucune réponse. J'avais aucune justification. J'avais rien à dire, ou à promettre. Il n'y avait rien qui puisse justifier la mort. Rien de juste, ou de nécessaire. Seulement la cruauté de l'être humain.

« I get that this is war, I get that innocent people die. But not like this ! Not like this ! » J'avais plus la force de répondre. J'avais plus la force de trouver des solutions. J'étais juste désolée de l'avoir poussé à faire tout ça. Parce qu'il n'a jamais voulu le faire. C'était ça, qui était cruel. « I have to set it right. And I don't really care if I get caught or if it's dangerous. Because there is no way that I'll ever redeem myself for what I did in London. There is no way i'll ever forget this man, his cries for help and his dead body. But there is one way to make it worth something. I can't tell you what is up. I don't want you to be involved in any of this. And this is not negociable. » J'ai baissé les yeux. « So yeah, that's what's on my mind. » Je savais pas quoi faire. Je savais plus quoi faire. Alors je me suis approchée, j'ai déposé mes deux mains sur ses joues, et je l'ai embrassé. J'aurai voulu empêcher la colère, j'aurai voulu empêcher la haine. Mais c'était trop tard. C'était déjà en marche, et rien ne pourrait changer la vérité. « I love you. And I always will. Because no matter what happens, you never lost your heart. You're still trying to make the right choice, and I admire for that, because it's something I never dare doing. » Je voulais l'empêcher de prendre une décision qu'il avait déjà prise, et c'était ridicule. Parce que j'avais plus cette force-là. J'avais plus la capacité de prendre des décisions à sa place. Je l'avais jamais vraiment eu, en réalité. C'était juste plus rassurant de me dire que je pourrais toujours arranger les choses. Pas cette fois. « I'm sorry, that all of that happened. I'm sorry because believe me, I know I can't make it better. I know what it feels like to have this guilt, killing you everyday. And I know that there's nothing I can do to change it. No one can. » Je voulais l'aider parce que je voulais le sauver. Parce que je voulais le protéger de sa propre chute. Parce que j'étais terrifiée à l'idée de perdre. « But please, let me help you. You're playing both sides, you're on a dangerous seat right now. I can protect myself, you can't ask me to just let it go. » Je me suis pincée les lèvres. « We can talk to James and January. We can try to set this right, maybe they don't know that some are corrupted. » J'espérais. Et c'était ça, ma nouvelle erreur. Espérer quelque chose qui n'avait aucun sens. « Don't let your heart grow cold, please. Don't let yourself be defined by vengence. This isn't who you are. You're better than this. »
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Message Posté Lun 17 Fév - 0:20.
« weep little lion man »
you're not as brave as you were at the start  





Rien ne semblait être mérité. Ni ses mains sur mes joues. Ni ses lèvres contre les miennes. Ni elle. Rien ne semblait juste. C'était comme si je profitais des biens de quelqu'un d'autre. Comme si j'avais volé ce que j'avais acquis. Il n'y avait aucune légitimité dans ce baiser. Il se voulait réconfortant. Il voulait palier les mots qu'on n'a jamais su se dire. Mais il était surtout inquiétant. Elle aimait un monstre et elle ne s'en rendait même pas compte. « I love you. And I always will. Because no matter what happens, you never lost your heart. You're still trying to make the right choice, and I admire you  for that, because it's something I never dare doing. » Je la regardais, droit dans les yeux. J'avais appris à le faire avec une telle conviction que ça en devenait déconcertant. J'aurais voulu la croire quand elle disait que je n'avais rien perdu. Que je faisais les bons choix. Mais l'histoire démontrait le contraire. Toute ma vie n'était qu'une accumulation d'erreurs. Des espoirs désabusés, désincarnés qui trônaient comme des épaves au fond d'un océan trop vaste. Rouillés par le regrets, ils ne ressemblaient plus qu'à des carcasses de ce qui avait été, autrefois, des navires flamboyant. Contrairement aux apparences, j'avais appris de mes erreurs. J'avais appris qu'on n'avait que ce qu'on méritait. C'était pour ça que je ne pourrais jamais totalement l'avoir.  « I'm sorry, that all of that happened. I'm sorry because believe me, I know I can't make it better. I know what it feels like to have this guilt, killing you everyday. And I know that there's nothing I can do to change it. No one can. » J'ai froncé les sourcils. Voilà qui ressemblait davantage à la réalité. Tous ces souvenirs qu'on ne peut pas changer mais qu'on rêve d'altérer. On rêve de les réduire en cendres. Le problème, c'est qu'on ne peut jamais vraiment échapper à sa propre conscience. On ne peut pas échapper à la culpabilité. C'est une ombre qui nous guette et qui se déploie trop vite. J'aurais vraiment aimé remonter dans le temps et m'empêcher de faire ce que j'avais fait. J'aurais voulu revivre ces instants de naïveté où le monde n'était pas teinté d'une telle obscurité. Je voulais qu'on me fasse oublier. Je voulais qu'on me lance un oubliettes. Je voulais me persuader que ça changerait. Que ça s'estomperait. Mais les souvenirs étaient trop vifs pour s'en aller aussi facilement.  « But please, let me help you. You're playing both sides, you're on a dangerous seat right now. I can protect myself, you can't ask me to just let it go. » Je comprenais pas pourquoi elle me défendait. Je comprenais pas pourquoi elle était encore là, en face de moi. Je comprenais pas comment elle pouvait faire pour me regarder comme ça après tout ce que j'avais fait. Je voulais l'avertir du danger. Je voulais la chasser, le plus loin possible, pour qu'elle ne brûle pas quand j'exploserai. J'aurais jamais cru que tout aurait pu se détruire aussi rapidement. J'aurais jamais cru tomber si bas.   «[colo=teal] We can talk to James and January. We can try to set this right, maybe they don't know that some are corrupted.[/color] » J'ai secoué la tête. Elle ne comprenait pas qu'il était trop tard. Il n'y avait aucun moyen de s'en sortir. Il n'y avait aucun moyen pour moi de vivre avec ce que j'avais fait si j'allais pas jusqu'au bout. Je savais que j'attendais quelque chose qui ne viendrait pas. J'attendais la paix, le soulagement. Je me disais qu'une fois que tout serait fini, je vivrai à nouveau. Mais c'était encore des mensonges. Je savais que la vengeance ne m'apporterait rien. Seulement, de toutes les issues possibles, c'était celle qui me rendait moins coupable.  « Don't let your heart grow cold, please. Don't let yourself be defined by vengence. This isn't who you are. You're better than this. » J'ai souri. Elle avait tort. Je ne valais pas mieux que ça. Je valais rien.  Strictement rien. J'avais essayé de me persuader du contraire, pendant quelques temps. Mais ça n'avait pas marché. J'étais ce que j'avais toujours été : un misérable.  Une errance dans les abysses. J'étais une descente aux enfers. J'étais le coupable idéal.  « Am I, though ? Am I better than this ?  » C'était une question dont on connaissait tous les deux la réponse. Quand un homme repense à sa vie, il voit défiler tous ses succès. Moi, je voyais toutes les défaites. Tout ce que je n'avais jamais pu accomplir. Cette vengeance, c'était la seule chose qui comptait, parce que c'était la seule chose que je pouvais mener à bout. La seule chose qui avait du sens.  « Stop defending me. You don't know who I am. » Elle n'avait aucune idée de ce que j'étais devenu. Elle n'avait aucune idée de l'étendue des dégâts. J'avais entretenu l'illusion assez longtemps pour qu'elle ne se doute pas de l'obscurité qui régnait à présent dans  mon regard.  « Think about it. Really think about it. What am I ? I'm the guy who goes back to an empty house. I'm the guy who let you rot in a cell for two weeks before starting to wonder where you've been. I'm the guy who cheated on you. I'm the guy who hit you.  I'm not in danger, Solomonia. I am the danger. » C'était froid et dur. Mes mots suintaient la colère. La rage de ne jamais être autre chose qu'une catastrophe. La haine de voir que tous mes efforts se traduisaient en échec.  La haine viscérale contre ce que j'étais devenu. Contre l'impossibilité de revenir en arrière.  Elle attendait après un souvenir. Elle regardait un fantôme. Elle touchait un inconnu.   Elle embrassait un imposteur.  « I can't be the better man right now. Because being the better man means giving myself up to the republic for the murder I comitted. And I can't serve a resistance I don't believe in anymore. I'm not doing this because it's the right choice, I'm doing this because this is my only choice.  » On dit qu'il existe un Dieu qui veille sur nous. Mais, depuis peu, il ne veille plus. Il se contente de regarder. Il n'y a plus d'espoir, pour nous. Il n'y a plus rien. Il nous regarde nous entretuer. Il  regarde notre sang couler sur les terres impures. Il contemple les affronts impunis. Il a abandonné la justice. Il a abandonné l'absolution. Il n'entend plus nos prières parce qu'elles sont trop corrompues. Il n'entend plus les cris et les hurlements d'agonie qui résonnent dans le château. Il n'entend plus nos élans désespérés pour accéder à la rédemption. Il a fermé les portes du paradis et il nous laisse croupir en enfer. J'ai reculé. Je l'ai dévisagée.  « How can you say to me you love me ? I'm no good for you. » 
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Dim 23 Fév - 17:34.

Maybe I'm wasting my young years.


Le soucis c'est que j'avais plus de réponses à donner. Je me disais que je faisais toujours les bons choix, je pensais que j'avais trouvé mon chemin, et que j'aurai plus qu'à le suivre. Je pensais que j'avais plus qu'à courir, avancer dans une destination qui n'était pas claire. J'espérais un nouveau monde, et tout ce que j'avais, c'était l'illusion. J'aurai voulu changer les choses pour lui et pour moi. J'aurai voulu protéger le peu de promesses qu'on avaient su se faire. Nous n'étions que des menteurs, destinés à tomber dans l'oubli le plus profond. Rien n'était plus réel, ou certain. Rien n'était plus qu'une illusion, une idée corrompue qui se déplaçait au fur et à mesure. Les miracles nous montraient des cauchemars, et les masques nous souriait, alors qu'en réalité, ils nous poignardaient dans le dos. J'étais perdu, et tout ce que je voulais, c'était savoir comment le pousser vers le bon chemin. Tout ce que je voulais, c'était ne plus rien entendre, ne plus rien voir. Je voulais arrêter de perdre du temps, et je voulais en gagner. Personne ne savait quoi faire, personne ne savait comment arranger les choses. En réalité, tout était perdu. Tout n'était qu'un jeu. On lançait les dés, et parfois, on perdait. On lançait les dés, et on apprenait ce que ça voulait réellement dire, de payer le prix. De jouer pour gagner. De jouer sans savoir ce qui se passerait. J'étais incapable de prendre les bonnes décisions. J'avais tout détruit, peu à peu, et tout ce qui me restait, c'était une dignité mal placée. Tout ce qui me restait, c'était des superstitions. On détruisait tout ce qu'on avait pour des mensonges, et c'était cruel de penser qu'on avait pas le droit au bonheur. On avait pas le droit de s'en sortir. On devait juste accepter notre sort, comme si c'était la seule chose acceptable. On devait juste accepter les rôles qu'on nous obligeait à jouer. Nos cœurs restaient toujours fermés face à la possibilité de s'en sortir, mais on se battait. Au final, c'était ce que j'avais fait. J'étais tombée, et je m'étais à peine relevée. Sauf que la seule possibilité que j'avais, c'était de me tenir droite, sans trembler. Je devais être celle qu'on attendait. Je devais être celle qui n'hésiterait pas à écraser les ennemis et les tueurs. Je devais arrêter de tomber. Je devais juste avancer, peu importe le coût. Peu importe si ça me détruisait.

« Am I, though ? Am I better than this ? » C'était ça, qui nous écrasait. La peur. La crainte. La terreur. Le fait que tout ça ne soit qu'un fragile équilibre. Le fait que nous n'avions que des idées, des pensées, incapables de nous protéger des affres de la terre entière. Peut-être que c'était seulement des suppositions. Mais peut-être que c'était juste assez, aussi. « Stop defending me. You don't know who I am. » Je regardais ailleurs. Je refusais de croire quelque chose d'autre, parce que j'étais sûre d'avoir raison. Parce qu'au fond, je ne pouvais pas me permettre d'avoir tort. « Think about it. Really think about it. What am I ? I'm the guy who goes back to an empty house. I'm the guy who let you rot in a cell for two weeks before starting to wonder where you've been. I'm the guy who cheated on you. I'm the guy who hit you. I'm not in danger, Solomonia. I am the danger. » Je regardais toujours ailleurs, en évitant les jugements et les changements d'idées. Je regardais toujours ailleurs, parce que c'était le seul moyen de faire le bon choix, sans jamais cligner des yeux. Sans ne jamais avoir de regrets pour me torturer. « I can't be the better man right now. Because being the better man means giving myself up to the republic for the murder I comitted. And I can't serve a resistance I don't believe in anymore. I'm not doing this because it's the right choice, I'm doing this because this is my only choice. » Je l'ai regardé. Je voulais qu'on se batte. Je voulais qu'on continue à avancer ensemble. Même si ça nous coûtait nos vies. Je me fichais des doutes, parce que j'en avais aucun. C'était ça, le problème. J'avançais tête baissée. « How can you say to me you love me ? I'm no good for you. » Je me suis avancée vers lui, du venin dans mes yeux. « You really wanna play this game, Nik ? Cause I think you're gonna loose. » C'était ça. Rien de plus qu'un jeu. Un jeu que je gagnais à chaque fois. Parce que je perdais tout, mais je restais en vie. « I played with you and your feelings for me, during more than a year. » J'avais beaucoup de choses dont j'étais pas fière. Mais le pire, c'est toujours de l'avouer, n'est-ce pas ? De réaliser toutes ses erreurs, et de continuer à vivre avec. De continuer à avancer sous le poids de la culpabilité. Malheureusement, c'est toujours quelque chose que j'ai réussi à faire plutôt facilement. « I lied to you, multiple times, I gave you hope and I ripped it away from you as soon as it came. I held you responsible for everything that happened. I made you think everything was okay and then I stabbed you in the back in front of the whole resistance. I made you think I was fine and I lied to your fucking face in order to give up. And when you cheated on me, what did I do ? I went into killer mode, and I let people die, I killed others, and then, I tortured them. I lost count after a while. So get over yourself, Nik. » Je voulais qu'il arrête de se voir comme celui faisait les mauvais choix, parce qu'il essayait de faire les bons, à chaque instant. « I'm a liar. And a manipulative cold hearted bitch. That's what I am. Don't talk to me about being a danger to other people. Don't talk to me about not being good. If we made that equation, I would literaly be poison for you. I would even be worse than that. And the guilt is killing me everyday. » C'était la vérité, nue, sans artifice. La vérité qui devenait trop difficile à avouer. Celle qui me torturait, et qui le torturait un peu aussi. « So stop acting like you're not a good man. You are. You just lost your way. That happens. And we're gonna fix it. I'm going to help you, and we're gonna make it okay. Alright ? » Je me suis pincée les lèvres. « Stop acting only for me. Stop putting me first. Stop doing everything for me. Stop breathing only for me. Do something for yourself. Let me help you. And try to help yourself first. » J'ai croisé mes bras. « And what the hell are you talking about ? What about not believing in the resistance ? »
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Message Posté Lun 24 Fév - 18:03.
« give me the words »
and I'll say them like I mean it  





« Oh please.   »

J'ai poussé un soupir d'agacement. Elle vivait dans un monde qui n'existait plus. Un monde où je faisais les bons choix et où la résistance était la seule manière de s'en sortir. Elle vivait dans un monde où il y avait encore quelque chose qui ressemblait à de la rédemption, quelque chose à quoi s'accrocher quand on ne savait plus vraiment où aller. Elle vivait dans un monde que j'avais quitté parce qu'il n'était pas réel. Peut-être qu'autrefois elle était le danger. Peut-être qu'elle avait ses défauts. Et peut-être qu'elle se sentait coupable. Peut-être qu'on n'était pas aussi parfaits qu'on l'aurait voulu. Peut-être que c'était ça qui nous avait attiré, l'un chez l'autre. Le goût amer de la destruction. Le même reflet dans le regard, toutes ces ruines qui nous apparaissaient là où les autres voyaient des châteaux.

Le truc, c'était qu'à présent, je voyais la vérité en face. Je voyais ce qui se tenait devant nous, et ça n'avait rien de la liberté qu'on nous avait promise. On nous demandait d'attendre, on nous demandait de vivre dans une guerre qu'on n'avait jamais demandé. J'avais cru que tout serait terminé avec la chute de la république, mais on ne sort jamais de ces jeux de pouvoirs. On est condamnés à les subir jusqu'à ce qu'on soit assez courageux pour les neutraliser. Je jouais contre mon camp et j'aurais probablement dû me sentir coupable. Peut-être qu'au fond, c'était ce que je ressentais, de la culpabilité, pour tout ce que j'avais pu faire. Pour toutes les fois où je m'étais caché derrière des prétextes pour commettre les crimes qu'on ne pourrait jamais vraiment pardonner. Je voyais le monde s'effondrer, et je voyais un moyen de le sauver, même si ça signifiait que je devrais me perdre en le sauvant.  J'étais pas un héros. Je faisais pas partie de ceux qui retireraient les lauriers de la gloire. J'étais pas attiré par la lumière. Mais c'était la seule façon pour moi de payer ma dette. La seule façon de pouvoir me regarder dans le miroir et d'y voir autre chose que de la honte.

« How is this different from the republic ? How is torturing people and killing innocent men different from what happens in London ? I'm genuinely asking, please, let me know of you have an answer because I don't.  We were promised freedom, we were promised independance, we were promised our lives back. What do we have ? Nothing. A black hole is what we have. Pain is what we have.  No promises were kept. None of them. As soon as we were liberated from the republic, another power took over. It's time for this to stop.   »

Je l'ai regardée quelques secondes en silence. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'était qu'il n'y avait pas de retour en arrière possible. C'était mon choix. C'était mes actions. C'était la voie que je voulais prendre. J'avais pas besoin d'aide. J'étais peut-être sur le chemin de la vengeance et de la perdition, mais c'était le seul que je pouvais emprunter, le seul qui avait encore du sens. J'avais pas besoin d'aide. J'avais pas besoin qu'elle se mêle de ce que je faisais. Peut-être que plus tard je le regretterai. Peut-être que plus tard je viendrai la supplier de me venir en aide. Et peut-être qu'il serait trop tard pour agir à ce moment-là. Mais c'était comme ça que je choisissais d'avancer, avec le risque que ça rate, avec ce sentiment un peu trop imposant que j'allais finir par tomber, mais avec la conviction que c'était la seule chose que je pouvais faire. Finalement, j'ai repris la parole.

« You don't get it, I don't need your help, I'm doing perfectly fine on my own.  This is what I'm meant to do and I'm not doing it for you. I'm doing it for me.   »

Sa manie de tout vouloir contrôler commençait à devenir envahissante. J'avais plus aucune liberté. Chaque regard était un nouvel interrogatoire. Et quelque part, je la comprenais. Elle s'inquiétait. Pourtant, j'avais l'impression de contrôler ma chute. J'avais l'impression d'avoir la maîtrise de ma propre perte. Peut-être que cette fois-ci, c'était moi qui vivait dans l'illusion. Peut-être que je tombais plus vite que ce que je pensais. Peut-être que mes certitudes n'étaient pas aussi solides que je pouvais le prétendre.

« You know what ? When I start doing things for myself you freak out, ask me a billion questions, you tell me that I'm wrong and that I'm losing my way.  When I start doing things for you, you tell me to get lost. Maybe you should get your story straight.  »

On jouait à celui qui détruirait l'autre en premier, mais on était déjà bousillés, elle et moi. Ca ne marchait plus. Il fallait trouver une autre solution.  
B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Lun 24 Fév - 21:23.

In that day there's a moment when it all goes away, and you know it's a lion's heart that will tumble and tear apart when it's coming down the hills for you.


« How is this different from the republic ? How is torturing people and killing innocent men different from what happens in London ? I'm genuinely asking, please, let me know of you have an answer because I don't. We were promised freedom, we were promised independance, we were promised our lives back. What do we have ? Nothing. A black hole is what we have. Pain is what we have. No promises were kept. None of them. As soon as we were liberated from the republic, another power took over. It's time for this to stop. » Il avait raison, et j'avais jamais dit le contraire. Le soucis, c'est qu'on continuait à se détruire. Le soucis, c'est qu'on continuait. On savait pas comment retrouver ce qu'on avait perdu. On continuait à s'enfoncer dans un gouffre sans fond. On étaient rien de plus que des tueurs. On étaient rien de plus que des humains condamnés à l'être. Et on savait pas encore comment devenir assez fort pour se battre assez longtemps. On savait pas encore comment s'en sortir. On se perdait entre tout ce qu'on avait et tout ce qu'on avait perdu. On se perdait et on ignorait comment retrouver le chemin pour rentrer. J'ai jamais voulu faire d'erreurs. J'ai jamais voulu le pousser vers le gouffre. Je voulais juste l'aider, parce que ça me tuait de le voir comme ça. Mais tout ce qui nous restait, c'était la rage. C'était la colère qu'on ne maîtrisait pas. C'était cette haine qui nous perdait. Celle qui nous écrasait. Je voulais partir, parce que c'était la dernière chose à faire. Parce que j'avais plus ma place. Parce qu'il ne voulait plus que je l'ai. Et ça faisait mal, mais c'était ça, au fond. C'était la seule chose que je pouvais faire. J'acceptais d'avoir mal mais ça me torturait. J'aurai voulu avoir une réponse, j'aurai voulu savoir quoi faire, mais j'en avais aucune idée. Je savais pas comment soigner les plaies. Je savais pas comment guérir la peine. Je savais pas changer le monde. Je me battais pour avancer, comme un soldat qui se perd dans le froid de l'hiver. Je voulais juste sortir de tout ça. Mais j'y arrivais pas. Je voulais sortir de là mais je savais pas comment le faire. Je savais pas comment est-ce qu'on pouvait arrêter la guerre. J'aurai voulu savoir si on arriverait tous à revenir. Si on aurait la possibilité d'être autre chose que de simples humains, victimes d'un sort qui était contre nous, depuis le départ.

« You don't get it, I don't need your help, I'm doing perfectly fine on my own. This is what I'm meant to do and I'm not doing it for you. I'm doing it for me. » Les mots étaient comme des flèches. Elles blessaient, et tuaient. C'était ça, la cruauté de nos existences. « You know what ? When I start doing things for myself you freak out, ask me a billion questions, you tell me that I'm wrong and that I'm losing my way. When I start doing things for you, you tell me to get lost. Maybe you should get your story straight. » Je me suis avancée vers lui. J'étais en colère. J'étais en colère contre tout ce qui se passait. Contre tous les mots que j'arrivais pas à lui donner. J'aurai pu faire n'importe quoi. J'aurai pu prendre toutes les décisions. Mais au fond, peut-être que ça serait jamais assez. Alors j'ai réagi comme à chaque fois, en me défendant. En attaquant. Mais la différence, c'est que cette fois, je voulais pas fuir. J'affrontais ce qui se passait. « Where the hell did I tell you that you were wrong for fuck's sake ? I asked you what was wrong, why you were acting like this, cause come on, admit it to yourself, you're not acting like you were before. I'm worried, that's why I'm trying to listen, and understand but you keep yelling, and being angry for no reason, so be it. » Je réagissais par la colère parce que c'était le seul moyen de pas avoir mal. C'était le seul moyen de continuer à se cacher derrière un masque qui commençait déjà à disparaître. Au fond, c'était comme si on se torturaient l'un et l'autre, comme si on se cachait derrière des fausses raisons, derrière des horreurs sans nom. Derrière des miracles qu'on avait pas encore eu la force de trouver. La douleur n'est pas toujours bénéfique. Elle est parfois sans nom. Mais on l'accepte, parce qu'on sait déjà tout ce qu'on ne peut plus modifier, on sait déjà tout ce qu'on ne pourra jamais guérir. « I'm not condemning your choices, cause, let's agree on that, I know that the resistance is starting to crumble on itself. I'm not stupid, I have eyess. I know that what they are doing is wrong. I know it has to change, because this war has to stop, and all of that pain needs to go. But let's face it, we're fucking alone in there. No one is going to save us. Some of the resistants still believe in peace. Not all of them believe in violence and torture. And no, I'm not trying to find excuses, I'm just saying what is and what isn't. The problem is that there is no hope left, and these people who hope, there are not many left. For example, I gave up, cause I genuinely don't know what to do, except to hope that one day, this will stop. »

Au fond, j'étais d'accord avec ce qu'il disait. Au fond, je savais qu'il avait raison. Le problème, c'est que j'avais pas de solutions. Le problème, c'est qu'il continuait à fuir d'une manière ou d'une autre. « And you know why ? Cause that's called war. People start to change because of that, and it's wrong. But it's the truth. What's your idea ? Go ahead. If you want to do something, then say it fucking out loud, go in front of the leaders and tell them. Do a fucking speech, I don't care which mean you choose, but do it instead of acting like an ass and hiding behind something else. If you have ideals you want to defend, you stand up for yourself and you fucking defend them, you don't do it behind someone else's back. » J'ai laissé le silence s'installer quelques secondes, et j'ai repris avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. « You asked me earlier how could I say that I love you. And the answer is that when you truly love and care for someone, you don't only love them when it's easy. You love them even when it seems impossible to do so. You love them when it's difficult, and you keep going, because that's what love is all about. » Ma voix était plus calme. Décidée. Parce que je savais que de toutes manière, j'étais condamnée. Et lui aussi. « You don't need my help, then fine. That's your choice, and I'm not going to convince you to do otherwise. All that I'm trying to say is that, like it or not, I'm with you into this, I'm not going to let go. What you do has consequences. I apologised for what I did already. So if you still have a problem with me, then end it. Again, that's your choice. »
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Message Posté Mer 26 Fév - 18:39.
« been in the dark for weeks »
and now I realise you're all I need, I hope I'm not too late  





Je reconnaissais la colère que je lisais dans son regard. C'était celle que j'avais éprouvée quelques semaines plus tôt quand j'étais allé la chercher à Londres. C'est là que ça m'a frappé. Je fuyais. Je fuyais comme elle. J'abandonnais. Tout ce temps, j'avais cru que j'agissais. J'avais cru que je faisais quelque chose d'utile, quelque chose qui remplirait le vide qui me hantait, quelque chose qui permettrait au monde d'arrêter de tourner en rond. J'avais cru que je faisais des choix, que j'étais maître de mes actes. En fin de compte, je faisais ce que j'avais toujours fait, je me réfugiais dans l'ombre et j'attendais que ça passe. Je me cachais derrière la vengeance et la colère pour éviter de me dire que j'avais plus rien. Ca me tuait. Je lui avais promis de l'aider à s'en sortir. Je lui avais promis que je serai là, mais j'étais parti depuis longtemps. J'avais pris la lâcheté pour du courage. La peur pour de l'envie. J'avais pris les mensonges pour la vérité. J'avais refait la même erreur et j'avais agi comme si j'étais sur la bonne voie.

On passe sa vie à attendre la rédemption sans comprendre qu'il faut se battre pour l'avoir On croit qu'on fait les bons choix, et ça n'en rend l'échec que plus grand. On passe sa vie à se tromper, à regretter ses erreurs et à se promettre qu'on ne les refera pas. On vit dans la hantise de ce qui arriverait si jamais on venait à se tromper à nouveau. On s'enlise dans le filet de haine qu'on crée, petit à petit. On s'enlise dans tous les souvenirs qui nous construisent et qui nous brisent. On laisse la culpabilité nous définir, on respire en son nom et chaque soupir apporte une nouvelle goutte de sang. J'écoutais chacun de ses mots et je voulais y répondre. Je voulais lui dire qu'elle se trompait parce que c'était plus simple que d'avouer que j'avais eu tort. C'était plus simple que de penser à quel point mes actions pouvaient l'affecter. Le truc, c'était que j'avais passé une bonne partie de ma vie seul. C'était difficile, à présent, de me dire qu'on était deux. Qu'à chaque fois que je faisais quelque chose, il fallait que je pense à elle. Pourtant, avant, c'était presque naturel d'y penser. C'était presque naturel de penser à elle avant moi. Aujourd'hui, c'était compliqué de voir la lumière à travers l'ombre. C'était compliqué de se frayer un chemin dans les abysses. Peut-être que j'avais besoin d'elle plus que ce que je pensais. Peut-être que qu'on ne se rend compte qu'on coule que quand on finit par toucher le sol, seul, au milieu des trophées de guerre oubliés de toutes les erreurs qu'on n'aurait jamais dû commettre. J'espérais juste qu'on n'arrivait pas trop tard. J'espérais juste qu'on ne s'était pas trop éloigné l'un de l'autre. Que ça soit encore rattrapable.

Elle a fini de parler, et ça semblait le moment parfait pour l'embrasser. Alors c'est ce que j'ai fait. On se raccrochait l'un à l'autre comme si c'était la seule façon de ne pas se laisser emporter par le courant. On était à la dérive, mais on était deux, alors j'imagine que c'était mieux. J'imagine que c'est comme ça qu'on fait. On se repose sur la seule personne qui est prête à porter le poids de tout ce qu'on n'a jamais pu avouer, et on pris pour éviter les ouragans sur le chemin. J'ai laissé mon front contre le sien, en souriant.  « There's no other way to shut you up, is there ?  » Je me suis appuyé contre le mur en soupirant. Elle était tout ce que je voulais, et je la perdais peu à peu sans savoir exactement comment je pourrais la retrouver. J'étais aux confluents, entre le fleuve et la mer, entre ce que je voulais, et ce que je devais faire. On ne comprend jamais assez combien nos choix nous définissent avant de devoir faire celui qui changera le cours de votre existence. J'ai relevé la tête pour la regarder dans les yeux. J'en avais marre de me cacher. « I don't have a problem with you. I know you apologised and I know you're trying your best. I appreciate that, I really do.   » J'ai souri, brièvement, comme on sourit quand on contemple ses erreurs.  Depuis son retour de Londres, elle faisait de son mieux pour ne plus retomber dans ce qui l'avait conduite à abandonner. Elle essayait de prendre les bonnes décisions. Elle marchait sur le chemin de la rédemption tout en pensant qu'elle ne la méritait pas vraiment. Peut-être que c'était à mon tour de la suivre au lieu de prendre le chemin inverse. « You made your point. I heard you. Very clearly.  » J'avais écouté ce qu'elle avait à dire. Maintenant, je devais réfléchir à la décision que je devais prendre. Mais je devais le faire seul. J'ai posé ma main droite sur sa joue. « I love you, you know, to hell and back. I know I don't say it enough these days but it's probably the only thing that hasn't changed. You may think you're poison to me, but you're... You're actually the antidot. » J'ai mis quelques secones avant de me rendre compte combien ma phrase était ridicule. Parfois, la vérité est si évidente qu'on met du temps à croire que c'est aussi simple que ça. Je l'ai regardée en riant. J'ai retiré ma main.  « Oh shut up, it sounded better in my head.  » J'ai repris mon sérieux.  « Look. I'm sorry I've been cold and distant to you these days. I realise now that I've been selfish and if it's not too late, I'd like to make it up to you.   »  

I'm halfway gone, sleepless I'm battle-worn You're all I want, bring me the dawn I need the sun to break, you've woken up my heart I'm sinking, all my love could change Been in the dark for weeks and I've realized you're all I needed I hope that I'm not too late, I hope I'm not too late

B. Solomonia Marcovic
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Message Posté Mer 26 Fév - 21:25.

I can see the fear take over, hearts hardened to the sound of closeness.


Le soucis avec la peur, c'est qu'elle ne vous quitte jamais réellement. On a beau penser qu'elle disparaît, qu'elle s'évanouit dans les airs, c'est juste une illusion. On s'imagine la plus belle des chutes, et la plus grande des victoires, mais derrière les trophées et les couronnes, il ne reste qu'un trône vide, qui repose sur un empire vide, sans le moindre espoir. On ne s'arrête jamais de croire, on ne s'arrête jamais de penser que tout ira bien, alors qu'en réalité, le vide nous entoure. On espère que tout ira bien, on espère que tout s'arrangera, et on espère en vain. J'aurai voulu savoir quoi faire, quoi dire. Parce que j'étais pas la fille qui disait les bons mots. J'étais celle qui essayait, et qui échouait. J'étais celle qui voulait faire quelque chose mais qui ne comprenait pas ce qui allait se passer. J'étais celle qui aurait aimé faire des promesses qui seraient suffisantes, mais c'est jamais assez, pas vrai ? C'est toujours trop peu. C'est ça le problème avec la victoire. C'est qu'elle a un goût amer, un goût d'inachevé. J'aurai aimé comprendre ce que ça signifiait, j'aurai aimé comprendre pourquoi est-ce que c'était aussi dur de se relever. Je priais pour qu'on me relève, mais je me noyais. Je priais pour être sauvée, alors que depuis le départ, j'avais cette force en moi. Je pouvais me sauver seule. Je m'en croyais juste incapable. C'est fou de voir tout ce qu'on peut abandonner, juste parce qu'on ne pense jamais réussir. Juste parce qu'on pense que les erreurs du passé sont trop grandes pour être réparée. J'aurai aimé m'en sortir différemment. J'aurai voulu avoir les bons conseils à donner. J'aurai aimé ne pas être terrifiée à l'idée de tout perdre. Parce que c'était ça le truc qui ne collait pas. Cette crainte de tout perdre, minute après minute. Cette idée qui fait qu'on ne pense jamais être à la hauteur. Ça me tuait. Ça nous tuait. La peur n'était plus suffisante pour survivre. On devait avoir le courage de se battre. Avoir le courage de laisser tomber, même quand c'était dur. J'ai jamais été quelqu'un de courageux. J'ai jamais choisi de faire quelque chose par courage. C'était par force. Ou par nécessité. Et aujourd'hui, tout ce que je voulais, c'était trouver le courage de faire les bons choix, de prendre le bon chemin.

J'ai été surprise quand j'ai senti qu'il m'embrassait. J'ai été surprise parce que pour une fois, j'avais agi par courage. Je lui avais proposé un choix qui me terrifiait, et parce qu'avoir le contrôle, c'était tout ce qui me restait. Et je lui avais donné aussi simplement que ça. Aujourd'hui, ça me torturait de penser à tout ce que j'aurai plus jamais. Ça me torturait de penser à tout ce que j'avais fait. La culpabilité, la haine. La honte. Je me haïssais pour toutes ces choses auxquelles aucune excuse ne pourrait suffire. Il était là, le hic qu'on ne pouvait pas corriger. « There's no other way to shut you up, is there ? » J'ai souri. J'aurai aimé qu'on trouve un moyen de s'en sortir. J'aurai aimé qu'on trouver un moyen d'arrêter la guerre. J'avais arrêté de vivre pour ça. J'avais abandonné tout ce qui comptait. J'avais plus d'honneur, de fierté, ou de dignité. J'avais plus rien à part le vide de tout ce que je ne comprenais plus. J'avais plus rien à part l'espoir qu'un jour ça s'arrangerait. J'avais abandonné les études, j'avais abandonné les personnes qui comptaient. Et ce que je détestais, c'était que cette guerre m'avait tout pris. J'avais plus rien, à part du vide. Mais je continuais à l'ignorer. Parce que se battre, c'était tout ce que je savais faire. Parce que se battre, c'est ce que j'avais fait toute ma vie. « I don't have a problem with you. I know you apologised and I know you're trying your best. I appreciate that, I really do. » J'étais heureuse parce qu'au moins, je ne pourrais pas l'ajouter à la liste de toutes les choses que j'ai perdu à cause d'une bataille sans fin. « You made your point. I heard you. Very clearly. » Sa main droite s'est posée sur ma joue. « I love you, you know, to hell and back. I know I don't say it enough these days but it's probably the only thing that hasn't changed. You may think you're poison to me, but you're... You're actually the antidot. » Je l'ai regardé pendant un long moment, avant que mon visage ne se transforme à cause du rire que je tentais de retenir. « Oh shut up, it sounded better in my head. » J'ai finalement éclaté de rire. « Look. I'm sorry I've been cold and distant to you these days. I realise now that I've been selfish and if it's not too late, I'd like to make it up to you. » J'ai gardé mon sourire, tout en croisant mes bras. « You better start now then. For a minute there I thought you were really going to say goodbye and leave me in the middle of the corridor, but well, I'm happy to know I was wrong, this time. » Avoir raison, c'était souvent tout ce qui m'important. Sauf qu'avoir raison avait un prix. Et heureusement je ne l'avais pas encore payé cette fois-ci. « I love you too. I just hope you'll do what you think is right. It's the only thing that matters to me. » Le problème, c'est que ce qui était juste pour lui, ne le serait peut-être pas pour moi. Et ça me terrifiait. J'ai tourné ma tête vers la porte. « By the way, friendly advice, don't enter in there, ever in your life. I'd rather be burning in hell than going back into it. »
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