VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
Merci à tous pour avoir pris part à cette formidable aventure.

en savoir plus
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Tell me a lie || Bass
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



Tell me a lie || Bass Empty
Message Posté Ven 24 Jan - 0:09.
Tell me a lie


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Sebastian Rhodes & Charlie Delaunay.
ϟ étiologie du statut subjectif ▬ Privé.
ϟ datation approximative du moment exact ▬ Flashback, début février 2057.
ϟ cadran lunaire appréciable ▬ En soirée.
ϟ météorologie sorcièrement acceptable ▬ On est à l'intérieur et il fait froid.
ϟ saison saisissante et palpitante ▬ Saison 3.
ϟ intrigue globalement intriguante ▬ Prélude.
ϟ chatiment divin exigible ▬ On se débrouillera angel.


Dernière édition par L. Charlie Delaunay le Ven 24 Jan - 0:19, édité 1 fois
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



Tell me a lie || Bass Empty
Message Posté Ven 24 Jan - 0:13.

Elle avait passé des années à poursuivre le bonheur, oubliant qu’elle finissait toujours par avoir peur. C’était quelque chose qui lui collait à la peau, qui restait chevillé à son  âme : elle n’avait jamais cessé d’être une optimiste. Une optimiste un peu rêveuse qui se collait des chimères dans le crâne en oubliant que l’espoir était un pervers qui s’amusait à disparaître le moment fatidique, et revenir, comme un vieil ami rassurant, pour recommencer, encore et encore. C’était comme ça. Elle n’apprenait pas très bien ses leçons. Elle recommençait, parce qu’elle croyait que peut-être les choses changeront si on les y force un petit peu, en les poussant un bon coup, avec un coup de pied au cul par exemple. Elle ne voulait pas croire qu’elles ne changeront jamais. Que le mal ne se transformera pas en bien, malgré tous les efforts. Tout peut changer. Elle était une optimiste, un peu rêveuse, qui se collait des chimères dans le crâne et qui s’acoquinait avec l’espoir.

Et puis elle avait trouvé ce qui ressemblait au bonheur et avait récidivé ; dans l’espoir, fourbe et pervers, que les choses ne changeraient pas, cette fois. Elle n’avait toujours pas appris sa leçon.

Le jour où elle l’avait rencontré, elle ne s’était pas arrêtée à son visage aux traits taillés à la serpe dont les ombres accentuaient les prunelles sombres qui luisaient d’intelligence. Elle lui avait souri et lui avait recommandé le whisky qu’elle buvait habituellement, peut-être l’un des plus chers mais dont elle était certaine de la qualité ; c’était la première fois qu’il venait à ce bar. Il l’avait apprécié. Le bar, le whisky. Il l’avait apprécié. Elle lui avait avoué être fille de gens du métier et avait souri, de nouveau. Il avait posé une autre question, elle lui avait répondu, elle avait questionné à son tour, il avait répondu. Et ainsi de suite. La lumière était inséparable de l’ombre ; il possédait les ténèbres quand elle étincelait. Le jour où elle l’avait rencontré, elle ne s’était pas arrêtée sur son visage aux traits taillés à la serpe dont les ombres accentuaient les prunelles sombres qui luisaient d’intelligence. Les soirs suivants non plus. Pas plus lorsqu’ils se donnèrent finalement rendez-vous, plutôt que de se confier à leur chance naturelle de se rencontrer par inadvertance volontaire. Il avait lu en elle comme dans un livre ouvert, parce qu’elle n’était pas capable de refermer sa couverture reliée, et elle l’avait laissé faire. Peu importaient les mots durs qui mordaient ses lèvres, peu importait l’insensibilité de son regard glacé, peu importaient les ombres accrochées au tableau. Son caractère était rude et rares étaient ses aveux. Il calculait, il engrangeait, il contemplait, il écoutait, il concevait, il préparait, il maîtrisait. Tout son contraire. Elle avait ri quand il avait souri, elle avait hurlé quand il avait froncé les sourcils. Il l’avait parfois bousculée, heurtée, troublée, même réduite au silence. Jamais il n’était parti.

Ces mêmes yeux noirs qui la dévisageaient avec la ferveur d’un damné. Ces mêmes ombres qui accentuaient l’expression tordue de son visage rendu blafard par le manque de sommeil. La lueur vacillante des torches faisait étinceler d’un éclat incandescent ses prunelles d’onyx qui ne cillaient pas. Dans tout ça, elle avait oublié d’avoir peur de lui.

Elle avait froid mais des sueurs brûlantes lui coulaient dans le dos. Ses mains étaient moites contre la pierre glacée de l’édifice sans âge. Elle avait pourtant appliqué les recommandations à la lettre. Elle ne s’était pas éternisée dans le couloir. Elle s’y était hâtée, mais l’ombre l’avait rattrapée. Elle avait senti son souffle lui échapper et le venin gelé de la terreur couler dans ses veines tandis qu’une vague odeur de décomposition lui soulevait le cœur. Ce n’est que l’effet de ton imagination. Certaines personnes avaient raconté leur expérience en ces termes, que rien n’existait ailleurs que dans leurs têtes. Que tout n’était que chimères. Comme le bonheur. Comme l’espoir. Il l’avait tirée du couloir et enfermée dans une pièce vide avec lui avant qu’elle n’ait eu le temps d’imaginer un champ de blé inondé de soleil pour éloigner la puanteur imaginaire et la terreur qui lui collait au train.

Le silence hurlait. Elle se mit à douter ; il avait toujours été une ombre. L’ombre créée par la lumière. Et s’il était plus dangereux que celles qui rôdaient dans le couloir ?


    « Ne me regarde pas comme ça. »

Il l’avait impressionnée. A plusieurs reprises. Elle n’avait jamais eu peur de lui. Elle avait oublié d’avoir peur de lui.

Elle chercha sur son visage des traces de l’ami qu’elle avait quitté, il y a quelques mois. De l’homme qui l’avait écoutée, qui lui avait répondu et qui ne lui avait jamais dit qu’elle était envahissante. De l’homme qui l’avait certes trouvée énervante, mais qui était revenu le lendemain. Elle avait toujours trouvé en lui une part d’ombre plus sombre, plus abîmée que toutes les autres qui le maillaient, et n’en avait jamais eu peur. Peut-être parce qu’elle avait pensé qu’ils partageaient quelque chose qui l’empêcherait de l’utiliser contre elle. Elle n’avait pas posé de question. Jamais. Elle aurait dû. Peut-être. Sûrement.

L’homme qui se tenait devant elle tenait de cette ombre ; elle avait grandi, elle l’enveloppait, le drapait, l’habillait. Il était cette ombre. Elle aurait dû le voir, le jour où elle s’était cachée dans son épaule, incapable de supporter l’exécution que lui avait supporté ; l’exécution de son frère. Elle avait voulu le soutenir, ce jour-là. Elle se rendait compte maintenant à quel point elle avait été idiote. Idiote de croire que sa seule présence suffirait, alors qu’elle s’était contentée d’enfouir son visage dans le cuir de son manteau pour se soustraire à la vue d’une condamnation. Idiote de croire que tout s’arrangeait si on restait sagement à sa place, qu’on ne faisait pas de vague. Idiote de ne plus croire que tout peut changer. Qu’avec un coup de pied au cul des choses, celles-ci changeraient. T’as eu peur, gamine ? Où t’es passée, toutes ces dernières années, dans ton nid douillet, à te bercer d’illusions pour préserver ton naïf bonheur ?


    « Je regrette. Vraiment. Pour ce que je t’ai dit. Je n’avais pas compris, je suppose. »

Elle ne savait pas si c’était ce qu’il fallait dire. Elle l’avait dit pour dire quelque chose ; aussi parce qu’elle le pensait. Sincèrement. Elle n’avait pas compris, il y a quelques mois, la douleur intolérable qu’il avait ressentie ; petite idiote qui avait cru pouvoir tourner le dos au sort. Ton nom a été tiré, ma grande, félicitations, tu as gagné le désespoir. Elle savait, maintenant. Elle s’était reçu la réalité en pleine figure. Elle avait compris. Elle avait bien appris sa leçon, maintenant.


    « Mais bon sang, dis quelque chose ! »


Sauf, peut-être, celle où il était question d'avoir peur.
Sebastian R. Rhodes
Sebastian R. Rhodes
this is the wizzarding world of
Je viens de Londres.
informations
Je viens de Londres.
Tell me a lie || Bass Tumblr_mc4lode8CC1qj74jeo1_500
correspondances : 68
âge du joueur : 27
entrée : 12/10/2013
gallions : 594



Tell me a lie || Bass Empty
Message Posté Lun 27 Jan - 0:20.

There's a room where the light won't find you.


Le problème avec le passé, c'est qu'il resurgi bien trop facilement. On continue de le chasser, on espère toujours qu'il finira par disparaître. Il n'était rien de plus que sa propre ombre. Il inventait des histoires et des promesses qu'il ne parvenait pas à tenir. Il inventait une histoire qu'il ne parvenait pas à retrouver. Il préparait des mélodies sans savoir pourquoi est-ce qu'il se battait, sans savoir pourquoi est-ce qu'il s'était retrouvé à cette place. Et puis lentement, quand la nuit tombait, il retrouvait cette rage à l'intérieur de lui, comme si son cœur ne pouvait pas contrôler sa propre noirceur. Comme si quoi qu'il arrive, il était destiné à subir la colère et la peur avec la même force que la puissance de sa lâcheté. Il avait appris à abandonner, mais il avait aussi appris à prendre des décisions difficiles, peu importe à quel point cela semblait cruel. Il avait appris que parfois on devait tout simplement abandonner. Il avait appris que les âmes des démons pouvaient parfois nous torturer. Que l'on devait faire face à toutes les machineries possibles, comme si on étaient déjà tous condamnés. Il n'était pas le soldat qu'ils attendaient. Il était tout simplement un soldat en colère contre un régime qui avait tué son frère, et qui avait détruit tout ce qui comptait à ses yeux. Les mots ne pouvaient rien changer, ils ne pouvaient rien guérir. Ils ne pouvaient créer qu'une souffrance encore plus grande. Au fur et à mesure que les traîtres tombaient, il devenait un peu plus fort. Il devenait un peu plus cruel. Il inventait des raisons de se battre comme si les secrets qu'il portait étaient déjà bien trop lourd. Comme si avec le temps, il avait appris que les mirages n'étaient rien de plus que des illusions destinées à promettre des choses que personne ne pouvait mériter, peu importe leur nom et leur importance. Il avait changé pour être celui qu'il était aujourd'hui. Il avait changé pour oublier celui qu'il était avant de prendre les mauvaises décisions, et de détruire tout ce qu'il avait pu avoir auparavant. Il se mentait à lui-même. Il se mentait pour inventer un masque plus puissant, plus fort, qui serait capable de cacher la noirceur de son être. Il avait détruit tout ce qui appartenait à son passé pour se sauver de la perdition. Et au fond, ça avait marché. Jusqu'ici.

« Ne me regarde pas comme ça. » Il n'aurait jamais imaginé la voir ici. Il aurait voulu se dire et se convaincre que le passé ne revient pas toujours. Il aurait voulu se dire qu'il pouvait fuir tout ce qu'il avait abandonné là-bas, mais la vérité c'est qu'aujourd'hui, il devait faire face à toutes les choses qu'il ne pourrait jamais oublier. Il devait faire face aux amis qu'il avait laissé derrière, comme s'ils n'avaient aucune valeur. Et la vérité, c'est que comparé à sa vengeance, rien ne comptait. Tout était futile et sans valeur. Tout n'était qu'un souvenir près à être oublié. Tout n'était qu'un masque, prêt à être arraché. Il avait créé une histoire aussi bien que l'on invente un personnage. Il avait tout prévu depuis le départ et la vérité c'est que personne n'aurait pu se douter de la cruauté de son être. Personne n'aurait pu douter qu'il serait capable de changer le monde si cela signifiait protéger son frère de toutes les choses qu'il n'a pas su faire, de toutes les choses qu'il n'a pas su dire. Toujours autant de regrets qui se perdaient dans les souvenirs d'un monde qui semblait avoir auparavant tant de promesses. Tant de choix et de décisions. Tant de légendes et de mystères. Il n'était rien de plus qu'un acteur dans la grande comédie de son existence. Dans la grande mascarade de son destin. Il ne tirait pas les ficelles, il n'a jamais été capable de le faire, de toutes façons. « Je regrette. Vraiment. Pour ce que je t’ai dit. Je n’avais pas compris, je suppose. » Il regardait ailleurs. Il voulait qu'elle disparaisse, comme tout le reste. Il voulait oublier les gens qui comptaient avant pour lui, parce que c'était pas assez. Parce que c'était rien de plus qu'une vengeance de plus sur la vie qu'il ne pourrait jamais avoir. Il ne pouvait pas tout gagner. C'est pour ça que parfois, il devait accepter de perdre, peu importe le prix. « Mais bon sang, dis quelque chose ! » Il l'a regardé pendant quelques secondes. Il l'a fixé, d'un regard glacial, en espérant qu'elle finirait par comprendre qu'elle ruinait tout ses plans. Avant, c'était son amie. Aujourd'hui, c'était rien de plus que le souvenir de la vie qu'il n'a jamais été capable de garder. Celle qu'il a choisi de détruire pour sauver l'honneur et la dignité d'un frère qu'il n'a pas su tirer des abysses, qu'il n'a pas su protéger au moment opportun. « Qu'est-ce que tu fous ici, Charlie ? »
Contenu sponsorisé
this is the wizzarding world of
informations



Tell me a lie || Bass Empty
Message Posté .

Tell me a lie || Bass

T H E . H E A R T . O F . A . D R A G O N :: П О Д . В О Д О Й

Sujets similaires

-
» Bass&Amelia △ all I want
» the damage is done - bass&amelia
» the fault is in our stars △ Bass&Amelia

Réponse rapide

pour répondre plus vite que le vent, t'as vu !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: