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Un parisien et un cannois rentrent dans une maison close...
ϟ celui qui lit ce titre est un elfe de maison. Ceci était la touche d'humour de Thor.
Amadeus Debussy
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Message Posté Sam 31 Mar - 12:43.
...la prostituée tombe à l'eau.




STATUT DU SUJET : Privé
NOM DES PARTICIPANTS : Amadeus & Artémis
DATE : Début Juin
HEURE : aux alentours d'1h du matin
METEO : nuit tempérée
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : 1o
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : o9
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : nope

Amadeus Debussy
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Message Posté Sam 31 Mar - 14:12.
« AHAHAHAHA » L'homme jovial en nous se gaussait d'une énième blague dont Artémis et moi-même n'avions pas saisi la portée... Il fallait avouer que notre nullité en russe et son français très approximatif n'aidaient pas franchement à la compréhension. Fort heureusement, la diplomatie de mon camarade Hypnos le forçait à essuyer un sourire poli pour moi, alors que je toisais d'un air désabusé cet homme à l'embonpoint assez conséquent pour supporter les litres de vin qu'il ingurgitait sans que l'ivresse ne le frappe de plein fouet. Je me surprenais même à observer les gouttes de sueur perlant sur son crâne dégarni, me demandant si notre interlocuteur pouvait même transpirer de l'alcool. « Toi ! » Le poing frappé sur la table me sortit de ma léthargie, faisant sursauter légèrement les simples adolescents que nous étions : je plongeais mon regard pénétrant dans celui du cinquantenaire, lequel reprit un rire jovial non sans avoir avalé une gorgée de vin rouge fraîchement arrivé de Bordeaux. « Toi tu être le Chef du Cercle. » J'acquiesçais d'un signe de tête assuré, retenant cependant un soupir las et agacé : ce n'était pas comme s'il ressassait cette information depuis le début de soirée. Finalement, je commençais à soupçonner la baisse d'attention de sa sobriété.... « Heureusement que personne ici ne comprends ce que ce stupide barbare gueule à tout va. » sifflais-je entre les dents alors que je m'étais penché vers Artémis non sans embrasser du regard la salle de restaurant dans laquelle l'étrange inconnu nous avait invité à manger. « D'ailleurs il serait temps de passer à la transaction. » fis-je en me redressant, implacable voire dédaigneux malgré l'importance de nos échanges et de la personnalité que nous avions en face de nous : grand maniaque des affaires russes, marié à une française membre du Cercle des Poètes Disparus également. Je me demandais d'ailleurs ce qu'une femme raffinée pouvait bien trouver à un lourdaud de sa trempe : son argent, peut-être. Au vu du regard d'incompréhension de l'homme, je donnai un bref coup de tête vers son sac où dormait le livre millénaire qu'il devait nous remettre. Notre interlocuteur s'égosilla de nouveau d'une joie non communicative – du moins pas tant que mon acolyte et moi-même étions sobres – et appela le garçon de salle. « Vous. Boire d'abord. Boire ! »

***

C'est ainsi que nous nous étions retrouvés lâchés dans les plaines russes, réchauffés par l'alcool et les shooters de vodka enchaînés à la suite : c'était le prix à payer pour récupérer le fameux ouvrage que nous étions venus chercher. L'homme nous avait salué d'un grand rire jovial avant de nous laisser devant la porte du restaurant ; ni une ni deux, j'avais rangé difficilement le livre dans mon sac extensible – l'imprécision de mes gestes m'ayant fait louper le coche plusieurs fois – et avais empoigné brièvement le bras d'Artémis d'une main brusque pour le forcer à me suivre. « C'est pas parce qu'on s'aime pas qu'on ne peut pas faire une virée. » Et j'avançais dans la nuit noire d'un pas déterminé (quoique hésitant et qui ne filait pas bien droit), persuadé pouvoir trouver un bar de nuit censé pouvoir éponger les litres de vodka coulant dans nos veines par un peu plus d'alcool. Tout tournait autour de moi, rien ne paraissait réel : mon cerveau avait arrêté de fonctionner et me livrait des informations que je pensais vitales mais qui ne l'étaient pas tant. Est-ce que les russes croyaient au père Noël ? Sans doute, après tout ils avaient bien des antilopes. Pourquoi cet amour inconditionnel de la patate... Pourquoi leur alphabet ne ressemblait à rien ? « Si ça se trouve c'est un complot... » Pourquoi... Mon regard accrocha soudain une bâtisse éclairée perchée en haut d'une colline : ni une ni deux je m'engageais vers le chemin sans même prendre le temps de demander à mon camarade si cela l'intéressait.

J'ouvris la porte d'une main assurée et sèche malgré l'incohérence toujours aussi tenace de mon esprit embrumé : j'étais suffisamment saoul pour entrer dans ce que j'avais deviné être une maison close, mais pas assez pour ignorer que je n'étais plus sobre. Le propre de l'homme ivre, c'est qu'il passe son temps à clamer « non non, je ne suis pas bourré. » Un grommellement bref s'attarda dans ma gorge quant à cette pensée, et tandis que j'embrassais la pièce du regard – toute de lumière tamisée, de taffetas et de plumes vêtues – ignorant presque les magnifiques demoiselles qui se dirigeaient vers nous dans un sourire gourmand (et feint, ne soyons pas dupes messieurs) je sentis l'alcool retomber brusquement. Comme si la lucidité m'avait frappé de plein fouet. Pour autant, un rictus froid s'esquissa sur mes lèvres blêmes : il était l'heure de s'amuser au dépend du couple Debraie. « Elles font toujours plus viriles que ton petit copain. » sifflais-je amusé et cynique, mes propos mauvais ne collant pas du tout avec les tenues légères et sexy des demoiselles.
Artémis de Sainte-Croix
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Message Posté Lun 2 Avr - 3:19.
    Définitivement, son éducation mondaine de sa jeunesse ne lui suffirait pas à tenir toute une soirée à tirer sur son visage angélique un sourire poli, donnant le change d’une compréhension suffisante alors qu’il n’entravait pas la moindre expression de l’opulent homme avachi sur son siège, en face d’eux. Et pourtant, d’Amadeus et lui, Artémis était celui qui s’en tirait à plus bon compte, tempérant les ardeurs nerveuses et hargneuses de son voisin par un rire savamment placé sans même savoir si ce que l’autre racontait valait la peine qu’il se torture les cordes vocales.

    Sa patience s’effilochait alors que défilaient de longues minutes interminables à écouter l’autre s’égosiller entre un russe sauvage et un français bancal à peine composé de quelques mots simples, baragouinés d’un accent mangeant la moitié de la prononciation audible ; son hypocrisie, aussi forgée soit-elle, ne se révélait visiblement pas de taille à affronter le mastodonte et ses habitudes de bon vivant qui les avait amenés dans ce restaurant typique où le jeune Hypnos n’avait pas ses aises. Que ce soit parce que l’autre en imposait franchement et qu’il était particulièrement désagréable de devoir faire bonne figure quand il n’avait aucune idée de ce à quoi il acquiesçait par pure politesse, ou parce qu’Artémis n’était jamais à l’aise dans un pays étranger, le garçon déployait tous ses trésors de fausseté pour paraître amical, avenant et gentiment con ; tout, en tous les cas, pour ne pas brusquer leur hôte qui avait l’honorabilité de les inviter pour le dîner. Ce qui n’était foncièrement pas le fonds de commerce d’Amadeus, dont il sentait la tension dans ses muscles et entendait le moindre soupir contrit qu’il tirait d’entre ses lèvres carmines – ce qui n’était pas pour calmer la propre nervosité de l’Hypnos bien moins forgé dans l’entêtement et l’impatience, et tellement plus réceptif. Alors, lorsque leur compagnon de table frappa la nappe de son poing massif, le sursaut qu’esquissa Artémis fit deux fois celui dont se gratifia Amadeus.

    « Heureusement que personne ici ne comprends ce que ce stupide barbare gueule à tout va. » Ce à quoi Artémis n’avait d’autre solution qu’acquiescer, cependant davantage fasciné par cette résistance à l’alcool qu’avait leur hôte alors qu’il s’enfilait verre de Bordeaux sur verre de vin, sans jamais faiblir le rythme ni même montrer une faiblesse dans sa lucidité – quoiqu’en vérité, Artémis avait du mal à en juger tant sa compréhension se cantonnait aux rares instants où il revenait sur le sujet du Cercle. Visiblement, il était moins pressé qu’eux d’expédier ceux pour quoi deux jeunes adolescents s’étaient aventurés en terres inconnues, à peine armés d’un anglais que l’Hadès discutait mieux que ne le ferait jamais l’Hypnos, où même l’alphabet n’avait pas la moindre cohérence avec celui qu’ils côtoyaient. Et plus le temps avançait, plus Artémis songeait qu’il aurait peut-être mieux fait de rester en France, quitte même à démissionner, à peine désigné, de son poste de Bras droit, censé secondé le Chef du Cercle, parce que tout, du début à la fin, semblait confiner au complot. Même lorsqu’Amadeus prit l’initiative de se lever, impérieux et dédaigneux, décourageant d’emblée l’Hypnos qui voyait d’avance ses efforts de diplomatie silencieuse s’effondrer sous les coups sourds de son compagnon, pour forcer la transaction, car c’est ce qui, de tout cela, sembla déclencher… le reste.

    On ne refusait pas de boire lorsqu’on était invité à le faire dans de telles conditions, surtout par un homme de l’importance du cinquantenaire.

    « J’ai froid. » Et pourtant, il ne tremblait pas ; c’était davantage l’idée tenace de la Russie aux neiges éternelles qui lui inspirait une telle réplique insipide, tombant dans l’oreille de sourd de son acolyte sensiblement aussi stone qu’il ne l’était. Stone. Complètement, totalement stone. Le garçon, oscillant vaguement sur place, embrassait la vaste plaine qui s’étendait à perte d’horizon devant leurs yeux embués, à peine dérangé par leur hôte qui s’éclipsait dans la nuit sans leur proposer pas même une chèvre pour rentrer à leur hôtel ; enfin, là où ils étaient censés dormir, quoi. Quant à savoir où ce genre de lieu se situait, eh bien… Artémis se gratta le front, penchant la tête sur le côté en manquant de pencher lui-même, légèrement déboussolé dans son appréhension de l’espace et de ses mouvements soudainement fluidifié par une vélocité encore jamais atteinte, presque surnaturelle, dévisageant Amadeus qui manqua à quelques reprises l’ouverture béante de son sac pour y plonger le livre qu’ils avaient tant attendu. Attendu, en enfilant différents alcools et autres shooters auxquels Artémis avait fini par s’habituer – et ce d’autant plus facilement que la brûlure anesthésiait la douleur de ses cordes vocales qu’il avait gentiment exploitées pour ne pas paraître trop incompétent aux yeux d’un type qui ne mettait même pas de bonne volonté à s’appliquer dans leur langue. Quel goujat, quand même. L’Hypnos, enroulé dans le coton d’un esprit troublé, n’esquissa pas le moindre mouvement pour se dégager alors que la poigne de l’Hadès se refermait soudainement sur son bras, se contentant simplement de remarquer mentalement qu’il le visait bien mieux quand il s’agissait de l’attraper que lorsqu’il avait fallu ranger le livre dans son sac largement ouvert. « C'est pas parce qu'on s'aime pas qu'on ne peut pas faire une virée. » « Euphémisme. » C’était à se demander pourquoi il se laissait traîner dans le sillage de l’Hadès alors qu’il approuvait parfaitement son appréciation sur leur relation ; mine de rien, les relations sociales étaient quand même vachement plus simples une fois dans les vapeurs d’alcool. J’t’aime pas. Simple, et efficace.

    Le cerveau aussi actif que l’encéphalogramme d’une momie incas, Artémis suivait docilement l’Hadès sans même chercher à savoir où il comptait l’emmener – si tant est que les pas, si déterminés, fort peu droits savaient où ils allaient – se contentant d’embrasser du regard les plaines désertiques dans laquelle ils s’aventuraient de leurs démarches bancales, étrange couple alors que son bras toujours prisonnier de la poigne d’Amadeus, l’Hypnos se laissait traîner. Artémis ne trouvait rien à dire, et, de toute façon, n’avait pas l’intention de dire quoi que ce soit, se contentant d’écouter Amadeus grommeler quelque chose à propos d’un complot. Pas intéressant. Le buisson qu’il apercevait se découpant dans la clarté du sol, en revanche, l’intriguait plus ; mais il n’eut pas le temps de s’intéresser plus avant à la flore de la taïga que soudainement, Amadeus bifurquait et dynamisait ses pas vers ce qui ressemblait à une maison. Ou un manoir. Ou… un truc à plusieurs étages, quoi. Qui ressemblait à un endroit pour dormir. Il avait peut-être retrouvé le chemin de… euh… de là où ils dormaient. C’était quoi, déjà ?

    Quoi que fut l’endroit où ils étaient supposés passer la nuit, Artémis n’avait pas souvenir de résidentes aux tenues légères, dansant dans certains coins, servant dans la salle, divertissant à leur façon, et d’un univers burlesque, dont la lumière, si douce, n’était pas vraiment propice à l’administration d’un hôtel. Ou quel que soit l’établissement où ils étaient logés. Enfin, le croyait-il. Artémis, peu perturbé par les prédatrices qui s’approchaient d’eux en ondulant, parcourait d’un regard intrigué les lieux, sourcils froncés, en décrivant mentalement chaque recoin pour appeler un souvenir à son esprit embrumé, mais rien ne vint, si ce n’est l’idée d’un cabaret : après tout, les danseuses de revue n’étaient pas plus vêtues que ces personnes. Amadeus l’emmenait au cabaret ? Non. Ils ne s’aimaient pas, autant se le rappeler à bon escient ; aller voir un cabaret tous les deux avait quelque chose de… grotesque. Artémis plissa le nez, à la façon d’un enfant réfléchissant à un problème de mathématique de primaire complexe, en cherchant une autre explication, mais toujours rien. Si ce n’est une phrase, sans doute perfide, dont il sentit le cynisme sans pour autant l’attraper : « Elles font toujours plus viriles que ton petit copain. » Retournant son attention sur Amadeus, l’Hypnos envisagea l’hypothèse, mais ne comprit pas où voulait en venir l’Hadès : d’une parce qu’il ne se rappela qu’à cet instant seulement avoir des engagements envers quelqu’un de pareil ordre, de deux, parce qu’il ne voyait pas ce que ces filles pouvaient avoir de plus viril qu’Auguste. Subrepticement, Artémis, sans vraiment savoir pourquoi, superposa l’héritier aux créatures qui leur faisait face, mais secoua vivement la tête lorsque l’image de son petit ami affublé de la tenue vestimentaire des demoiselles envahit soudainement son esprit. « Je trouve pas. » Dans l’innocente incompréhension du seul cynisme sur son couple, Artémis continuait à chercher le pourquoi du comment de la phrase d’Amadeus – en évitant soigneusement de refaire l’erreur de jouer aux sept différences pour comprendre de quoi il s’agissait. « Elles sont jolies, mais elles sont pas mieux que lui. » Désespérant d’innocence, tiens.

    « Oh, de jeunes français », chanta soudainement une voix féminine, tout près, tellement près de l’oreille d’Artémis qu’il en sursauta comme un moineau affolé. Seulement, dans l’imprécision de ses gestes, il manqua une nouvelle fois de chuter, et se rattrapa de justesse à ce qu’il avait sous la main, soit l’épaule d’Amadeus, tandis qu’il tournait son visage vers celui d’une femme d’âge visiblement mûr, au sourire envoûtant et au regard fascinant. « Tu es adorable ! » Et elle parlait français, en plus. Artémis se redressa, sans faire attention à Amadeus sur qui il s’était rattrapé, comme subjugué, et esquissa un sourire poli qui devait avoir quelque chose de vraiment enfantin, trop innocent. Trop mignon. C’était, en tous les cas, ce que laissait présager ce changement dans le sourire de la femme qui lui faisait face, alors qu’il glissait un Bonjour policé. Presque timide, si l’on prenait en compte qu’il était adressé à une fille de joie.

    Ce qu’Artémis, s’il en connaissait l’existence, et savait aussi les reconnaître, n’envisageait jamais selon la fonction. Après tout, il n’y voyait aucun intérêt ; et sa seule innocence, renforcée par la trop grande quantité d’alcool, désamorçait la moindre hypothèse envisageable de gagner son argent de la soirée avec lui.
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Message Posté Sam 5 Mai - 0:07.
Les gloussements furtifs des demoiselles s'apparentaient presque à des gazouillis d'oiseaux, c'était à croire que leur condition de vélane les invitait à muer toutes les caractéristiques féminines exaspérantes en quelque chose de passablement supportable. Subjugués par leur beauté à la fois brute et naturelle, nous étions restés silencieux lorsque les donzelles s'étaient approprié notre espace vital, les lèvres entrouvertes par l'admiration stupide du mâle devant des courbes généreuses. Il avait pourtant suffit qu'une main enjôleuse ne me frôle pour que je ne sursaute, non d'intimidation comme pouvait l'être mon acolyte, mais de renfrognement. Encore imbibé d'alcool je ne supportais pas les élans affectueux venant d'inconnues notoires qui accueillaient mon regard courroucé d'une nouvelle intonation guillerette : « Ne sois pas fâché mon chéri... » Le reste de la tirade s'étirait en de longues illustrations suffisamment charnelles pour que je ne retienne mon souffle lorsque la belle vint se pencher à mon oreille avec gourmandise. Posant mon regard sur un point invisible par-dessus son épaule osseuse, trouvant soudainement ce mur lointain nous faisant face absolument fascinant par sa nudité autrement offerte que celle plus gênante des demoiselles, je finis par me tourner vers Artémis déjà assailli par d'autres intrigantes en quête d'argent. « Je crois qu'elles veulent te dépuceler. » Réplique à l'écho plutôt antipathique, mais soufflée avec tant de retenue qu'elle n'illustrait que ma volonté de fuite imminente. Tout décharger sur le jeune Hypnos pour me dégager de tout ce fatras de plumes, de sexe et de taffetas, lorsque prenant conscience que nous étions dans une maison close je commençais à me demander comment nous avions atterri ici. Ma mémoire immédiate me faisait défaut, car achevée par le degré d'alcool coulant en mes veines bleues elle ne se targuait plus de pouvoir retenir des détails qu'elle jugeait insignifiants. Le regard enjôleur des demoiselles, leur gazouillement incessant semblable à un chant de mésange, et le parfum de patchouli de ces lieux tamisés n'arrangeaient en rien ma condition précaire : je ne parvenais, ni n'arriverais à penser correctement. Et pourtant la ramification de mes plus viles pensées semblait fonctionner encore, car un éclair d'amusement balaya mes yeux sombres dès lors que je connectais ma dernière réplique à la réalité des choses : en admettant que Artémis n'était certes pas puceau, il avait toujours pour petit ami ce jeune premier à la gueule bourgeoise, grand blond élancé que je ne supportais pas. Auguste Debraie serait ce soir l'initiateur de mon jeu fourbe, et Artémis en paierait les frais : sans crier gare, je poussai le jeune Hypnos dans les bras des belles inconnues, feintant une taquinerie amicale mais espérant au fond de moi soumettre mon acolyte à l'adultère. « Prends du bon temps, on est venus pour ça non ? » Pas véritablement. J'avais encore l'horrible rire gras de l'ivrogne en tête, la lourdeur du livre dormant dans mon sac sur mon épaule, un mal de crâne latent et réveillé par tous ces rires lascifs et la fumée d'encens narguant nos têtes.

Je ne doutais pas que ma façon d'inviter Artémis à se laisser aller, laissait justement à désirer. Contrit par l'alcool m'oppressant la poitrine, faisant naître en moi d'avantage de hargne que d'apaisement, je nourrissais cette envie mesquine de m'en prendre à mes ennemis au centuple. Si le sexe n'était pour moi que frugalité (quoique), la perfidie atteignait parfois son comble, à en devenir presque malsaine. Ce fut pourtant étrangement apaisé que je me laissais guidé par les demoiselles vers un sofa duveteux, d'avantage alourdi par la fatigue et la pesanteur de la désinhibition, que par une franche envie. Attrapant le verre dument rempli de vodka par une brunette aux yeux de biche effarouchée, j'y trempai les lèvres pour mieux y goûter le feu de l'alcool avant de porter un toast à Artémis assis face à moi. «  A la tienne. » Ma voix suave s'accompagna d'un sourire presque carnassier ; persuadé ne pas être saoul j'étais convaincu du bon fonctionnement de mon dessein bancal. Faire boire Artémis pour mieux le pousser dans les affres de la tromperie... Mais il demeurait un facteur non négligeable que je n'avais pas pris en compte, bien trop embrumé pour cela : je buvais avec lui. Et l'équation allait bientôt ne pas s'avérer très prometteuse pour moi.
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